Par SudOuest.fr, avec AFP Publié le 14/01/2022 à 14h46

Le mouvement social paralyse en partie la production du brasseur hollandais. Selon la direction, la grève n’entraînera pas de pénurie de bière dans les supermarchés

Vendredi, des centaines de travailleurs de Heineken se sont mis en grève aux Pays-Bas, réclamant une meilleure convention collective qui n’avait pas eu lieu depuis près de 25 ans, a déclaré le syndicat FNV.

Heineken, qui juge l’action « prématurée », a déclaré avoir arrêté la production des brasseries Den Bosch (sud) et Zoeterwoude (ouest), « pour des raisons de sécurité ». Il y a aussi une grève chez le fabricant de boissons gazeuses Vrumona, à Bunnik (centre), qui fait partie du groupe.

« Nous ne savions pas combien de salariés seraient en grève, ce qui mettait trop de risques pour effectuer un travail régulier selon nos directives », a déclaré un porte-parole du groupe.

Grilles salariales gelées

Le syndicat FNV, à l’origine de l’action, a indiqué qu’il négociait depuis plusieurs mois avec Heineken pour définir une nouvelle convention collective pour 1.250 salariés travaillant pour les brasseries et le fournisseur de boissons. La FNV demande notamment à Heineken de s’abstenir de geler les grilles salariales, et critique la compensation salariale proposée par Heineken, qui est inférieure à l’inflation.

Selon le porte-parole de Heineken, l’action ne conduira pas à une pénurie de bière dans les supermarchés. « Actuellement, nous avons assez de bière. À long terme, cela pourrait affecter la bière destinée au restaurant, mais celle-ci est actuellement fermée », a-t-il déclaré.

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« Des inégalités entre collègues »

Vendredi matin, 240 grévistes se sont inscrits, selon la FNV, et plusieurs centaines d’autres devraient s’y ajouter pendant le mouvement, qui devrait durer 24 heures. « Les employés ne se sentent pas valorisés », a déclaré Niels Suijker, responsable FNV pour l’industrie alimentaire.

« Après deux ans de corona, pendant lesquels ils ont travaillé dur dans des conditions (sanitaires) dangereuses […] Heineken crée des inégalités entre collègues, veut geler les grilles salariales », a-t-il ajouté.

Vendredi, une action de 72 heures a été annoncée à partir de lundi après-midi.