Un porte-parole de Heineken a déclaré que les mesures n’entraîneraient pas de pénurie de bière dans les supermarchés
Des centaines d’employés du brasseur néerlandais Heineken ont entamé une grève vendredi aux Pays-Bas, exigeant une meilleure convention collective, ce qui n’était pas arrivé depuis près de 25 ans, a déclaré le syndicat FNV.
Heineken, qui a jugé cette décision « prématurée », a déclaré à l’AFP avoir arrêté la production de ses usines de Den Bosch (sud) et de Zoeterwoude (ouest) « pour des raisons de sécurité ». Il y a aussi eu une grève à l’usine de boissons gazeuses Vrumona à Bunnik (centre), qui fait partie du groupe.
« Nous ne savons pas combien de collègues vont se mettre en grève, ce qui rend trop risqué d’effectuer un travail normal conformément à nos directives », a déclaré un porte-parole du groupe.
Négociations durant plusieurs mois
Le syndicat FNV, à l’origine de l’action, a indiqué à l’AFP qu’il négociait depuis plusieurs mois avec Heineken pour mettre en place une nouvelle convention collective portant sur 1.250 salariés travaillant pour la brasserie et le fournisseur.
La FNV a spécifiquement demandé à Heineken de s’abstenir de geler l’échelle salariale et a critiqué la compensation salariale proposée par Heineken, étant inférieure à l’inflation.
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Selon un porte-parole de Heineken, cette décision n’entraînera pas de pénurie de bière dans les supermarchés. « En ce moment, nous avons assez de bière. A terme, cela pourrait avoir un impact sur la bière destinée au secteur de la restauration, mais elle est actuellement fermée », a-t-il déclaré à l’AFP.
240 grévistes étaient enregistrés vendredi matin, selon la FNV, et plusieurs centaines d’autres devraient s’y ajouter pendant le déménagement, qui devrait durer 24 heures. « Les employés ne se sentent pas valorisés », a déclaré à l’AFP Niels Suijker, administrateur de la FNV pour l’industrie alimentaire. « Après deux ans de corona, pendant lesquels ils ont travaillé dur dans des conditions (sanitaires) dangereuses (…) Heineken a créé des inégalités entre collègues, voulant geler la grille salariale », a-t-il ajouté.
L’action de 72 heures à partir de lundi après-midi a été annoncée vendredi.