Les effets du passage à l’électricité sur le budget des ménages se révèlent progressivement. Après le prix de l’assurance automobile, une étude montre l’effet sur le marché des pièces détachées et des réparations.
Passage à l’électrique : un risque pour l’emploi ?
Nous ne sommes encore qu’au début des nombreuses transformations qu’apportera la transition vers les véhicules électriques. Pour rappel, le 8 juin, le Parlement européen a voté l’interdiction de la vente de voitures thermiques neuves en Europe à partir de 2035.
Cette période de douze ans suscite déjà de nombreuses inquiétudes, notamment en matière d’emploi, avec l’annonce de la disparition des stations-service, et le problème de la reconversion de nombreux travailleurs qui n’ont jamais travaillé dans des véhicules à essence.
Selon la Plateforme automobile, 100 000 emplois en France seraient menacés par le passage au véhicule tout électrique d’ici 2035. Emmanuel Macron a dû calmer le secteur automobile à ce stade de l’été 2022, alors qu’il appelle à un plan d’investissement massif, notamment pour délocaliser la production de batteries automobiles produites à l’étranger.
Quel impact sur le budget auto ?
Si la question de l’emploi est essentielle, la conversion à l’électricité est aussi une préoccupation pour le budget des voitures particulières. Récemment, nous avons discuté de ses effets sur le prix de l’assurance automobile.
Après une série de crash-tests, l’assureur Axa a conclu qu’il y avait des réclamations plus élevées pour les modèles électriques. Parallèlement au prix d’achat (hors ristournes) toujours supérieur aux thermiques, la tendance des primes d’assurance augmenterait donc dans les années à venir.
Une autre partie du budget de la voiture est le coût de l’entretien et des pièces de rechange. Voici une étude récemment publiée par Roland Berger et réalisée pour l’European Equipment Manufacturers Association qui nous éclaire.
Baisse de la demande des pièces détachées
D’après cela, la démocratisation des voitures électriques réduit l’achat de pièces détachées de 30%, et cette tendance devrait s’accentuer à l’approche de 2035.
La boîte de vitesses, l’échappement, le système d’admission de carburant… Tous ces équipements, logiquement, sont en passe de disparaître avec la généralisation des véhicules électriques. Cela devrait réduire le chiffre d’affaires du secteur des pièces détachées de 13% à 17% d’ici 2040 (par rapport à 2019).
Pour les conducteurs qui resteront fidèles au moteur à combustion interne, cela signifie aussi le risque d’une augmentation de la facture au garage. En effet, si les fabricants perdent des parts de marché et que l’offre se raréfie, les prix risquent de remonter !
Il n’y a pas d’accalmie dans la hausse des prix des réparations depuis quelques années : selon l’analyse de la SRA (janvier 2022), les prix ont augmenté en moyenne de 4,2 % en 2021, soit près de deux fois plus que les prix à la consommation. Une augmentation après l’épidémie de 2020, de 6,7% par rapport à 2019.
Pour cette année et la suivante, dans un contexte d’inflation et de difficultés d’acheminement des matières premières, le risque de nouvelles hausses de prix est donc fort. Concernant les modèles électriques, il y a fort à parier que certaines pièces aujourd’hui très chères, comme les batteries, finissent par être moins chères, puisque cette motorisation est plus répandue.
Alors les circonstances des conséquences de la transition sont nombreuses, mais une chose semble certaine : avec l’introduction progressive des ZFE et le prix des pièces détachées, il deviendra de plus en plus coûteux d’entretenir son véhicule thermique.

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