Selon le rectorat, l’élève a refusé de retirer son voile jeudi avant de retourner à l’école pour une épreuve du baccalauréat, ce qui a donné lieu à une vive dispute. Le lendemain, le bureau du rectorat constatait que les réseaux sociaux avaient menacé de tuer des éducateurs.
Une enquête pour « menaces de mort » a été ouverte vendredi, visant entre autres le conseiller principal d’éducation (CPE) du lycée Charles à Paris, ont indiqué dimanche 19 juin des informations françaises au parquet de Paris, confirmant les informations de Léa. Journal du Figaro.
L’enquête, lancée par le Centre national de lutte contre la haine en ligne, a également été lancée « par la diffusion d’informations liées au harcèlement moral sur Internet et mettant en danger la vie d’autrui, qu’elles soient liées à la vie privée, familiale ou professionnelle ». L’enquête a été confiée à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH).
Selon une source bien informée, jeudi 16 juin, un élève d’un autre établissement d’enseignement s’est rendu au lycée Charlemagne dans le 4e arrondissement de Paris pour attendre l’épreuve du baccalauréat français. Comme il était couvert d’un voile, le CPE lui a demandé de retirer le voile avant d’entrer dans la salle d’étude.
Plainte du Rectorat
Selon le cabinet du rectorat, qui a été joint par franceinfo, l’adolescent refuse d’abandonner l’école jeudi après-midi pour passer un bac français afin de passer un bac français. S’ensuit une vive dispute avec le personnel de l’école, qui lui rappelle la loi. Le port de toute marque religieuse au lycée est interdit depuis la loi de 2004. Selon la même source, un adolescent scolarisé dans un autre établissement de la région parisienne n’avait jusqu’alors jamais contesté cette disposition.
Ce n’est qu’après un échange de mots assez vif au bout d’une demi-heure que la lycéenne est entrée dans le centre d’examen après le retrait du voile. Selon le rectorat de Paris, l’affaire a conduit la direction du lycée Charlemagne à identifier l’origine du lycéen et de sa famille.
Suite à l’incident, le cabinet du rectorat a constaté vendredi matin que des éducateurs, notamment le CPE, avaient été menacés sur les réseaux sociaux. Le Rectorat portera alors plainte. Et des consignes sont prises, explique-t-on à franceinfo, pour assurer la sécurité des personnels et des élèves du lycée. Par ailleurs, le Gymnase Karl Suure étant un centre d’examen, le service de la vie scolaire va être renforcé dans les prochains jours, précise la même source.