En ce qui concerne la retraite, les femmes ont tendance à être désavantagées.

Bien qu’ils travaillent avec une régularité croissante et des horaires plus longs, l’égalité n’est toujours pas au rendez-vous.

Dans un webinaire organisé par Absoluce en collaboration avec Factorielles, société spécialisée dans le conseil en protection sociale pour les entrepreneurs, les experts d’Absoluce ont expliqué les mesures à prendre pour réduire la perte de droits auxquels ils sont confrontés à la retraite.

Les femmes sont dans des situations très particulières en matière de retraite. Leur carrière est plus fragmentée que celle des hommes et leur salaire est plus faible. En revanche, ils vivent plus longtemps. L’enjeu sera de profiter des mesures qui pourront être prises pour combler les zones à risques.

Idées fausses : distinguer le vrai du faux

Si en théorie la formule de calcul des pensions des hommes et des femmes est similaire, en pratique, pour un même travail, les salaires des femmes restent inférieurs à ceux des hommes. De plus, leurs carrières sont souvent incomplètes car elles ont cessé d’élever des enfants, ont travaillé à temps partiel, etc. En revanche, ceux qui ont commencé leur carrière jeunes peuvent bénéficier d’une retraite anticipée pour une longue carrière, mais les conditions requises pénalisent toujours les femmes pour les interruptions de carrière. Par exemple, une personne née en 1960 ayant commencé à travailler avant l’âge de 20 ans, doit valider au moins 5 trimestres à la fin de sa 20 année civile et justifier d’au moins 167 trimestres de cotisations. Mais quelle que soit l’augmentation de 8 trimestres par enfant, l’accès à ce système sera limité pour les femmes.

Vous n’avez pas à attendre d’avoir 67 ans pour prendre votre retraite; même sans avoir effectué tous vos trimestres, vous pouvez partir après 62 ans, même avec une réduction de pension pouvant aller jusqu’à 25 % de son montant. Pour une femme restée au foyer pour élever ses enfants, si elle a validé au moins un trimestre tout au long de sa carrière, en plus des trimestres auxquels les enfants ont droit, elle pourra percevoir la base et la pension. Retraite complémentaire Agirc-Arrco.

Même s’il n’a jamais travaillé, il pourra toucher une pension grâce à l’assurance vieillesse de ses parents au foyer. Grâce à ce système, la validation des trimestres est possible, grâce aux cotisations versées par le Fonds de Soutien Familial.

Le travail à temps partiel ne vous empêche pas de percevoir une retraite à taux plein

Une femme qui a travaillé à temps partiel verra sa pension pénalisée si elle a cotisé à un faible salaire toute sa carrière, mais travailler à temps partiel ne l’empêche pas de toucher une pension complète, sans retenues, si elle est suffisante. les trimestres ont été validés. La retraite ne sera pas sanctionnée si la femme a travaillé à temps plein pendant au moins 25 ans, alors la pension de base sera calculée pour les 25 meilleures années ; en revanche, le travail à temps partiel aura un impact sur la retraite complémentaire Agirc-Arrco, car il acquerra moins de points.

A noter : la majoration trimestrielle, qui jusqu’en 2010 n’était accordée qu’aux femmes, a modifié ses conditions d’attribution en termes de non-discrimination fondée sur le sexe. Pour les enfants nés après 2010, les parents peuvent choisir de partager les quatre exigences scolaires ou d’en attribuer une seule. La majoration pour trois enfants, en revanche, s’applique également à la mère et au père.

Mesures à prendre pour améliorer les droits à pension des femmes

La retraite obligatoire devient de moins en moins rentable par effet mécanique. Les femmes vivent en moyenne 6,5 ans de plus que les hommes, et entre 62 et 82 ans, elles perdent environ 1 point de pouvoir d’achat par an, soit 20% sur 20 ans ! Attention aux revenus car ils n’apportent pas forcément assez de ressources au début de la retraite, quand les voyages longue distance sont encore possibles, et trop à la fin, quand les problèmes de santé imposent des modes de vie plus sédentaires…

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Ceci est particulièrement important lorsque le mari est plus âgé et se remarie avec une femme plus jeune. Si cette dernière n’a que 45 ans au moment du décès de son mari, elle n’aura droit à rien puisque, rappelons-le, l’épouse doit avoir au moins 55 ans pour bénéficier d’une pension de survie.

Acquisition de droits inhérents dans les régimes obligatoires

Le rachat des quartiers (dit « rachat Fillon ») est intéressant si la femme remplit certaines conditions.

Un maximum de 12 trimestres peuvent être retournés, pour des années complètes ou des années incomplètes. Ce rachat est entièrement déductible du revenu imposable, mais ne compte pas pour la retraite pour les carrières longues. Selon les formules, ce remboursement augmente le taux, la durée de l’assurance ou le nombre de points.

Renseignez-vous sur vos droits à la pension de survie

Attention, les conditions et le montant de la pension de survie varient d’un régime à l’autre. Par exemple, pour les travailleurs, si la femme se remarie, elle ne percevra plus la pension de survie de son premier mari au titre du supplément ! Le remariage n’affectera pas les artisans et les commerçants de ce supplément.

Dans certaines professions libérales il existe des possibilités d’augmenter la pension de réversion du conjoint, c’est le cas de la CAVEC.

Il sera dans l’intérêt du couple de se renseigner au préalable, car le traitement de la pension de survie sera très différent selon le régime d’affiliation du conjoint décédé.

Seul le mariage donne droit à une pension de survie

Attention, car seul le mariage implique le versement d’une pension de survie. Concubinage, Pacs, mais pas de mariage ? Pas de pension de survie !

La situation des personnes divorcées doit être scrutée de près, car la protection du deuxième partenaire est souvent mal assurée. Plus que pour le premier conjoint, sa protection doit être garantie. Habituellement, un homme qui garde un mauvais souvenir de son premier divorce, en partie parce qu’il a beaucoup perdu financièrement, ne voudra pas se remarier avec sa seconde compagne, qui peut être plus jeune que lui. Mais quand ils se remarieront, ce sera difficile, surtout s’ils ont encore des enfants à charge, car ils n’auront pas de pension de réversion. La première épouse « officielle » recevra tout.

Garantir une situation à son conjoint coopérant

Cette situation vise principalement à protéger les femmes qui ont tendance à travailler volontairement pour le conjoint du propriétaire de l’entreprise. Désormais, les entreprises sont tenues de fournir un statut. Ils choisissent entre trois options : conjoint associé, conjoint actif ou conjoint soutien. Avoir le statut permet de bénéficier du droit personnel à l’assurance vieillesse, invalidité décès et incapacité temporaire (indemnités journalières) s’il est accordé au gestionnaire.

Pour compléter les garanties dont bénéficieront les femmes, elles auront la possibilité d’activer des plans d’épargne retraite d’entreprise, mais elles pourront également souscrire un PER individuel auprès d’un organisme financier ou d’assurance, avec possibilité de retrait de capital, ou un retraite etc… .

Concernant la pension de survie, l’évolution de la réglementation doit être suivie de près, car jusqu’à présent, certains estiment que la pension de survie doit devenir un droit lié à l’effort d’assurance, tandis que d’autres sont convaincus qu’elle doit dépendre des moyens. Une attention particulière devrait être accordée à l’effort récent pour établir un système universel, qui serait en faveur des femmes, mais en réalité, si le projet réussissait, il réduirait considérablement leurs droits (on s’attendait à ce que l’âge de la retraite soit retardé de 7 ans, de 55 à 62 ans, et il était également prévu de baisser les majorations pour les enfants).

La retraite, c’est 320 000 milliards d’euros en France, 18 000 milliards de droits familiaux et 36 000 milliards de pensions de réversion. « Gratter » partout résoudrait le problème des retraites…

Le Français va entrer dans une période compliquée en matière de retraite. Par conséquent, il est essentiel que les femmes se concentrent sur l’acquisition de leurs droits le plus tôt possible.