Alors que la paresse, l’indolence et la paresse sont socialement reconnues comme bénéfiques pour la santé mentale, la procrastination peut vite devenir un ennemi dans notre quotidien. Enternissant rapidement notre productivité, il engendre un fardeau psychologique souvent lourd à porter. Stéphane Abry, coach de vie et spécialiste du sujet de la procrastination, nous donne les clés pour l’analyser et la combattre.

La procrastination, un mode de vie universel

Si vous êtes concerné par la procrastination, rassurez-vous, vous n’êtes pas un cas isolé : « Tout le monde procrastine » rappelle Stéphane Abry. « 80% des gens tergiversent souvent dans leur vie. Pour 20 à 30% d’entre eux, c’est chronique. C’est là que ça devient problématique. »

Parmi ses clients, les métiers sont variés et diversifiés ; ici un écrivain qui a un roman de 700 pages à écrire, là un entrepreneur, un professeur d’université sous l’eau… qu’ils soient indépendants ou salariés d’une entreprise, tous semblent touchés par la procrastination, même si la tendance penche davantage vers les femmes : 90 % de ses clients sont des femmes.

« J’étais moi-même un gros retard ! » se souvient Stéphane Abry. Difficile à croire au premier coup d’œil quand on parle à cet ultramarathonien, passionné de développement personnel et désormais coach de vie.

Flemme, dépression ou procrastination chronique ?

La paresse a plusieurs effets bénéfiques sur notre santé physique et mentale. Une étude menée par le médecin espagnol Vicente Saavedra prouve qu’elle ferait baisser le taux de cortisol (une hormone alimentée par le stress), permettrait de mieux résister à la pression sociale, renforcerait nos défenses immunitaires… La paresse est à l’honneur depuis Antiquité. , notamment par le philosophe Sénèque, qui lui consacre un éloge funèbre affirmant qu’il lui permettrait de développer son introspection.

Contrairement à la paresse ou à la paresse, la procrastination est souvent chronique, et peut empoisonner le quotidien. Les tâches importantes sont reportées inlassablement, ce qui peut créer du stress pour le (a) retard (glace). « Par exemple, lorsqu’il s’agit de la déclaration d’impôts. La personne qui tergiverse y pensera beaucoup, sans toutefois se décider à le faire. Cela peut rapidement lui causer des problèmes dans sa vie personnelle, ou dans son travail. »

Stéphane Abry veut faire la part des choses : la paresse et la procrastination sont deux tendances différentes. « La procrastination doit être comprise et analysée pour trouver des outils qui nous aideront à la débloquer. Par exemple, on peut ressentir un manque de motivation dû à des raisons psychologiques sous-jacentes, comme la dépression. Dans ce cas, il vaut mieux consulter un psychiatre. »

Analyser sa procrastination pour mieux s’en détacher

Alors pour lutter contre votre envie de procrastiner, Stéphane Abry vous propose de commencer par deux petites astuces. La première, celle de faire « un maximum de choses avant 9 heures du matin ». Cela, selon le coach de vie, permet de démarrer la journée dans un bon élan, productif et sain, de se mettre en mode productif et d’évacuer son stress. Stéphane Abry recommande de commencer par de petites tâches simples et rapides, comme répondre à des mails, faire une routine sportive… Le deuxième conseil du coach de vie est de planifier au plus tôt vos rendez-vous quotidiens. « Alors, c’est fait ! » Le matin est donc un moment charnière pour donner un ton productif à la journée.

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Encore une fois, la prudence est de mise. « Une méthode qui fonctionne pour une personne peut ne pas être efficace pour une autre », souligne Stéphane Abry. « Il n’y a pas de baguette magique, pas de méthode universelle anti-procrastination. » Et s’il y a autant de procrastination qu’il y a de procrastinateurs, c’est parce que chacun a des motivations différentes, une façon différente de réagir… avant de vouloir y remédier, il faut l’analyser, la comprendre, déterminer s’il y a un domaine à l’intérieur. un particulier qui vous donne envie de tergiverser. « Il faut trouver ses propres outils, ses propres astuces et qu’ils puissent surtout être pérennes dans le temps », insiste Stéphane Abry.

Les conseils de Diane Ballonad-Roland, coach et fondatrice de Temps et Equilibre

1- Faire un premier pas le plus agréable possible

La procrastination vient le plus souvent du découragement que nous avons tous ressenti devant l’ampleur d’une tâche à accomplir, qui nous paraît soudain « insurmontable », qu’il s’agisse de désencombrer toutes les pièces de notre maison (garage). et comble compris), pour écrire les 500 pages de sa thèse ou courir les 42 195 km d’un marathon.

Adoptez la philosophie des petits pas et identifiez dans la tâche que vous tergiversez le premier petit pas, le plus agréable possible que vous imaginez pouvoir réaliser sans trop de difficultés. Dans notre quotidien comme pour nos grands choix ou changements de vie, ce premier petit pas est souvent le plus douloureux à franchir. Mais une fois ce premier pas franchi, l’effort nous paraîtra moins insupportable.

2- Adopter une stratégie de temps limité

Une stratégie limitée dans le temps vise à segmenter votre action en de courtes périodes, 5, 10, 15, 20 minutes, et à la rendre beaucoup plus accessible à vos yeux. « Je ne me sens pas d’humeur à passer trois heures à écrire ce dossier, mais je m’imagine facilement le regarder pendant un quart d’heure ».

Une stratégie limitée dans le temps est un facilitateur d’activité qui va progressivement, en douceur, augmenter notre tolérance à l’effort. Seule exigence : s’équiper d’un chronomètre (ou utiliser celui de son smartphone, ce qui est largement suffisant) ! La plus connue d’entre elles est la technique Pomodoro®, mais il en existe bien d’autres dont vous pouvez vous inspirer.

Enfin, à vous d’imaginer vos propres stratégies limitées dans le temps, de les rendre aussi amusantes que vous le souhaitez, pour que votre arrangement ne soit plus qu’une simple formalité.

3- Définir pas plus de 3 à 5 grandes priorités par jour !

Définir vos priorités pour la journée est un excellent moyen de donner à votre cerveau une feuille de route consciente.

Prioriser, c’est choisir, arbitrer. Il s’agit de décider sur quoi vous concentrerez votre attention aujourd’hui. C’est aussi décider ce que vous ne ferez pas aujourd’hui, et donc le retirer consciemment de votre champ d’attention. Prioriser signifie donc aussi abandonner. Dans tous les cas, acceptez une fois pour toutes que vous ne pourrez pas tout faire : pas plus de 3 à 5 priorités par jour !

Notre expert :

Stéphane Abry est coach de vie, coach anti-procrastination, auteur et ultramarathonien.