Ce n’est pas par hasard que Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale, a choisi la ville de Poitiers pour annoncer sa vision numérique de l’éducation, vendredi 27 janvier 2023. Vienne est comme le centre de l’éducation numérique en France, siège du Centre national de L’Enseignement à Distance (Cned) et le Réseau Canopé, chargé de la formation des enseignants à l’éducation numérique. Dans un document de 40 pages, le ministre « trace un chemin ». Une vision en quatre volets doit guider l’éducation au numérique à l’issue du quinquennat :

C’est le fruit de nombreuses concertations avec les collectivités territoriales et autres partenaires de l’éducation, qui ont débuté en 2020, dans le contexte de la crise sanitaire du Covid-19, avec les États généraux du numérique pour l’éducation, suivis en 2021 par le Grenelle de l’éducation.

Des constats très décevants

Cependant, le travail est très important, en raison de l’échec des études préparées par le département, d’après tous les travaux effectués et les rapports publiés (1) sur le sujet depuis 2020. depuis de nombreuses années ; faibles compétences en mathématiques des élèves français, manque d’esprit critique ; faible utilisation des ressources numériques par les enseignants, seulement 36 % les utilisent fréquemment en classe et moins de 20 % utilisent des projets éducatifs numériques de premier plan à la maison, selon l’enquête internationale de Talis. Une façon d’accepter les opportunités dans la formation des enseignants.

Une expérience utilisateur dégradée

« Des équipements pour améliorer les résultats pédagogiques lorsqu’ils installent des consignes ou favorisent la collaboration. En revanche, ils ne sont pas bons pour l’apprentissage, ils peuvent avoir un effet négatif sur l’apprentissage », prévient le ministère, qui pour prouver, au final, « un interface utilisateur » pour tout le monde.

« Enseignants, élèves, familles ou tous élèves qui signalent des problèmes dans l’utilisation des outils numériques proposés par l’établissement d’enseignement ». Disons, pêle-mêle, « relations complexes et diverses », « conditions éloignées de la normale », « impossible à trouver », « aucune information qui nécessite beaucoup de données », « connexions entre équipements », « mise en œuvre insuffisante ». ..

Une offre numérique éclatée

Du point de vue des outils et ressources numériques, la situation n’est pas très bonne, « avec une offre numérique partagée entre de nombreux portails ou services en ligne mis en place par l’Etat, différents niveaux de collectivités territoriales, et différentes personnes publiques et privées ».

Que doivent retenir les collectivités territoriales de ce cours organisé par le ministère de l’Éducation nationale pour relever le niveau, les responsables de l’installation et de la maintenance des équipements numériques devant entrer dans les écoles et les établissements scolaires ?

Vers un « partenariat renouvelé » avec les collectivités

Tout d’abord, le Gouvernement a la volonté de parvenir à « une bonne gouvernance qui organise la coopération nationale et locale ». Il ne s’agit pas de mettre des chiffres n’importe où, juste « le cas échéant ». A cet égard, nous avons pu distinguer la première partie de l’échantillon et les territoires de l’éducation numérique (TNE) (la Somme et le Val d’Oise), où les collectivités ci-dessus n’étaient pas connectées, et la seconde partie. , avec dix nouveaux départements, qui cette fois, ils ont été impliqués dès le début, mais devaient être financés ensemble.

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Le département espère parvenir à un « partenariat renouvelé » avec toutes les parties de la communauté, tant au niveau national que local. Un partenariat qui prend en compte les évolutions technologiques – hébergement des solutions dans le cloud, de chaque device (smartphone, tablette, etc.), privilégiant le travail numérique, etc. – mais aussi  » hors-école « , partie intégrante de l’éducation numérique.

Définition d’un équipement individuel type

Le département entend définir des outils numériques individuels pour les élèves du primaire et du secondaire, à l’instar de ce qui a été fait en 2021 pour définir un socle numérique pour les écoles, collèges et lycées. Les lignes directrices pour les instruments individuels devraient être publiées d’ici le début de l’année universitaire 2024. Les rôles individuels et la répartition des financements devraient être clarifiés.

Un tableau de bord numérique partagé

Tout cela ne peut aboutir sans le partage d’informations réelles entre tous les acteurs. On se souvient de la difficulté du département à définir les écoles qui bénéficieront du démonstrateur TNE faute d’une cartographie fiable des appareils numériques dont elles disposent déjà.

« Une meilleure connaissance des équipements installés, des moyens utilisés et des formations réalisées, permettra par exemple de disposer d’un indicateur numérique pédagogique, efficace dans les territoires et au niveau national », l’avis du département, qui est prévu. construire un premier prototype de cette table avec l’équipe de bénévoles à la rentrée 2023.

Une nouvelle ambition pour la formation des enseignants

La nécessité d’une « éducation critique au numérique » pour les enseignants est également relevée, ainsi qu’un accompagnement pour « l’identification et l’évaluation d’applications informatiques adaptées à leur contexte ».

Un PIX spécial pour les enseignants (Pix+ Edu) est en cours de test. Il s’agira d’un espace en ligne où les enseignants pourront évaluer leurs compétences professionnelles en technologie, identifier les cours pertinents et se former en ligne.

Le ministère espère également créer une offre de formation conjointe entre l’éducation et la main-d’œuvre du pays au sein des quatre communautés.

Logique de plateforme interopérable

Enfin, le département entend organiser les services des technologies éducatives selon une logique de plate-forme interopérable, « afin qu’elle soit plus facile à lire, à trouver et à contrôler » pour les utilisateurs (enseignants, élèves et parents). L’État agira en tant que directeur des services offerts en faisant respecter les règles de conception, de communication, de protection et de données. La première version de la technologie numérique d’apprentissage pour l’éducation et sa vision collaborative a été annoncée pour le début de l’année, avec 100% de nouveaux services devant être conformes à partir de 2025.

C’est dans ce « disposition de base » que les acteurs doivent « s’accorder sur une vision commune » et « sur des changements sans précédent » à opérer ensemble, précise le document. De ce point de vue, tout doit être fait.