Elle fait partie des huit nouveaux artistes locaux qui exposent à la galerie éphémère Estiv’art à Alençon jusqu’au 26 août. Yasmine Tekaya exposera ensuite à Dubaï.
Par Karina Pujeolle
Publié le 17 août 22 à 8h35
Yasmine Tekaya est née à Alençon (Orne) il y a 34 ans et a suivi une formation classique interrompue par un Bac L qu’elle a obtenu au Lycée Alain.
Mais la peinture n’est pas encore ancrée dans l’esprit du jeune étudiant.
« Là-bas, tout est facile et superficiel »
« Quand j’étais en 5e, j’ai suivi des cours au Centre d’art contemporain d’Alençon, mais ça n’a duré qu’une année scolaire », sourit-elle.
Pourtant, aujourd’hui, elle en fait son mode de vie. Et exposera à Dubaï, Emirats Arabes Unis en novembre prochain.
« J’ai un ami qui habite là-bas », avoue l' »autodidacte » et c’est un euphémisme enthousiaste de cette aventure.
La nouvelle monnaie d’échange
C’est assez étrange pour moi que ces deux expositions se succèdent, car ici à Alençon, la ville est certes plus petite que Dubaï, mais elle est très jolie avec son patrimoine historique et, comme toute la Normandie, de caractère, alors que là-bas tout est simple et superficiel.
Chez Estiv’art elle propose un travail sur la couleur et le cadrage.
Je vous invite à réfléchir au cadrage, c’est ce que nous venons de souligner. L’attention est la nouvelle devise de nos jours et notre qualité de vie dépend fortement de ce sur quoi nous concentrons notre attention. Même si nous ne devons jamais perdre de vue que nous sommes libres et que nous pouvons décider nous-mêmes de l’attention que nous voulons accorder aux choses.
Son bac en poche, Yasmine s’était concentrée sur l’architecture. Mais l’année suivante, elle raccroche pour poursuivre l’enseignement. « Je voulais être professeur de langues. »
Elle a finalement abandonné ses études cinq ans plus tard.
« Il faut s’autoriser à être heureux »
J’ai réalisé que ce n’était pas pour moi. J’avais besoin de quelque chose de moins répétitif.
Le développement personnel l’a convaincue et elle a suivi une formation de coach.
Embrasser la liberté financière est son chèque de prospérité.
Je veux juste penser à des choses qui me nourrissent. Pour avoir plus, il faut devenir plus ! Et autorisez-vous à être heureux.
Évidemment, c’est avec la peinture. Et ses voyages entre Alençon et Dubaï qui l’ont amenée à exposer dans les deux villes.
Estiv’Art. 38 rue de la Cave aux Boeufs à Alençon. Ouvert du mercredi au vendredi de 12h à 19h et le samedi de 10h à 19h. Libre. ENTRÉE LIBRE.