Le 7 février, onze organisations syndicales de Guadeloupe annoncent une mobilisation générale. Toute la campagne côte à côte contre la réforme des retraites, mais pas que ! Les autres exigences sont nombreuses dans l’éducation nationale. La multitude de raisons énumérées tournent dans votre tête un mardi matin.

A la grève et à la mobilisation du mardi 7 février. Salariés et riverains sont convoqués à 10 heures devant le Palais de la Mutualité de Pointe-à-Pitre pour dénoncer globalement les conditions sociales et les problèmes sociaux dans l’archipel. Parmi les sujets qui attisent la colère des militants, on peut citer les problèmes d’eau, de chlordécone, les bas salaires, les minima sociaux, la circulation… et aussi la réforme des retraites.

Quelle injustice de demander aux gens de travailler plus au profit des « immunisés du CAC40 » et des élites politiques qui « accumulent les retraites », ont déclaré les délégués syndicaux réunis dans les locaux de la CGTG à Bergevin ce mardi matin.

On n’est pas d’accord quand on nous dit de travailler jusqu’à 64 ans alors qu’il y a tant de licenciements. On n’est pas d’accord quand les patrons disent aux salariés qu’ils sont trop vieux à 50 ans parce que leur production est plus faible (…).

Jean-Marie Nomertin, secrétaire général de la Confédération générale du travail de Guadeloupe (CGTG)

Jean-Marie Nomertin, secrétaire général de la CGTG

©Lydia Querin et Rémi Defrance – Guadeloupe 1

Dans l’éducation nationale, les enseignants ne veulent pas avoir en face d’eux des élèves qui pourraient être leurs petits-enfants ; Le choc des générations est une réalité pour ces professionnels, surtout en fin de carrière.

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Leur métier, malheureusement d’enseignants, n’est pas valorisé, ni par le salaire ni par les conditions de travail, ce qui nuit à la prise en charge des élèves, parmi lesquels il existe de nombreuses difficultés et carences d’apprentissage.

Les syndicats dénoncent également « un exode organisé de la jeunesse locale et de la matière grise » en raison du manque d’opportunités offertes localement en matière d’emploi.

Et « il n’est pas exclu d’accepter 136 suppressions de postes », a déclaré avec insistance le dirigeant de la FSU, qui se dit engagé à être une « école de la réussite », à la rentrée prochaine :

(…) A la FSU, nous ferons tout pour que les collègues soient entendus, concernant les fonds, concernant la retraite, concernant les postes (…).

Eddy Ségur, secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU)

Eddy Ségur, secrétaire général de la FSU