La médecine a connu des progrès impressionnants dans le cancer du sein ces dernières années. S’il touche encore près de 60 000 femmes en France chaque année, soit une femme sur huit, 86 % des patientes sont encore en vie 5 ans après le diagnostic du cancer du sein. Il reste un point majeur sur lequel la recherche doit se concentrer : la rechute, qui touche encore un patient sur cinq. A l’occasion d’Octobre rose, opération de sensibilisation au cancer du sein qui a lieu chaque année à l’automne, l’Institut Curie souhaite mettre en avant cet aspect méconnu de la maladie.

Combien y a-t-il de récidives?

La rechute n’est pas un deuxième cancer, mais la même maladie au réveil. En effet, la récidive (ou récidive) d’un cancer entraîne la réapparition de cellules cancéreuses après traitement. Lorsqu’elles sont dans le sein qui a été traité, opéré, on parle de « récidive locale ». Lorsqu’ils apparaissent dans d’autres organes, on parle de « cancer métastatique ». Entre 15 et 20 % des patientes atteintes d’un cancer du sein ont une récidive 10 ans après le premier diagnostic. « Cela représente environ 0,5 % à 1 % des patients par an, soit plusieurs milliers en France », précise Paul Cottu, chef adjoint du service d’oncologie médicale à l’Institut Curie.

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Quels sont les cancers les plus à risque de rechute?

Les cancers dits « à trois négatifs » (lorsque la tumeur ne réagit pas aux hormones féminines ou à une protéine appelée HER2, rendant le traitement plus compliqué) sont les cancers qui présentent le plus grand risque de récidive. « Quand il y a une rechute, cela ne veut pas dire que le traitement initial a été mal choisi, mais qu’il était insuffisant », explique Alain Puisieux, directeur du centre de recherche de l’Institut Curie. En termes de délai, quel que soit le type de cancer, le risque de récidive culminait 2 ans après le traitement.

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Est-ce que « récidive » veut dire « incurable »?

« La récidive est toujours traitable, mais rarement curable, regrette Paul Cottu, oncologue médical à Curie. Mais qui dit métastase ne dit pas mort dans l’après-midi ! » Certains patients vivent parfois des décennies avec des cellules cancéreuses. « Quand on vous dit que vous avez un cancer du sein, on pense qu’on se retient quelques mois, quand on nous signale une récidive, on sait qu’on aura un traitement pour le restant de vos jours. » Laure Guéroult-Accolas, patient et fondateur de Patients in a network, un réseau social qui soutient les malades. On ne meurt peut-être pas de son cancer, mais avec lui. Il y a vraiment eu des progrès là-dedans.

Le directeur de recherche de l’Institut Curie ne le contestera pas. « Il y a dix ans, nous n’avions pas de traitements aussi efficaces qu’aujourd’hui en termes de guérison, alors que maintenant nous les traitons beaucoup plus efficacement. Nous faisons des recherches pour faire mieux demain. »

Quelles sont les améliorations du côté du diagnostic?

Jusqu’à ce que les chercheurs comprennent mieux ce phénomène, le diagnostic devient plus fiable et plus précis. « La principale question est de savoir si les cellules cancéreuses se sont propagées au moment du diagnostic, souligne Alain Puisieux. Mais nous n’avons pas les outils permettant de rassurer les patients sur le fait qu’aucune cellule ne s’est propagée. »

Pour cela, l’intelligence artificielle peut être d’une grande aide. Ainsi, l’Institut Curie est le premier centre de lutte contre le cancer en France utilisant un nouveau robot, porteur d’espoir. Pour dire au patient qu’il a un cancer et surtout de quel type de cancer, on commence par une biopsie : on prélève un morceau de la tumeur. Après avoir été découpées en lamelles très fines, mises dans du formol, colorées, le médecin numérisera ces lames. « Les images que nous avons sous le microscope sont converties en images numériques et grâce à l’intelligence artificielle (IA), nous aurons un pronostic plus précis », explique Anne Vincent-Salomon, pathologiste à l’Institut Curie. Le robot numérisera 450 diapositives en une dizaine d’heures.

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