Des militants écologistes, dont les candidates Marine Tondelier et Mélissa Camara, lors de la marche pour le climat du 12 novembre à Lille.

EELV devient « Les Écologistes » en 2023

© Alain Robert/Sipa

Certes, il y a les six motions d’orientation, qui devraient définir la ligne d’Europe Ecologie-Les Verts après l’élection du nouveau secrétaire national le 10 décembre. Mais fin novembre, lors du premier tour du congrès du parti, les adhérents ont également voté sur des motions thématiques. Sur les 25 soumises (contre 6 en 2019) et soumises au vote, 19 ont été adoptées et 6 rejetées. Antiracisme, ruralité, anti-handicap, fédéralisme, mais aussi violences sexuelles et sexistes, états-généraux, génération climat… Tour d’horizon des décisions prises et qui devront être mises en œuvre par la nouvelle administration à venir, qui sera élue pour trois ans. « Alors tu dois le faire. Nous avons beaucoup de motions qui ne sont jamais mises en œuvre », explique un membre d’EELV.

« A partir de janvier, nous proposons de tenir des Etats généraux sur l’écologie, sur une période de six mois », a déclaré JDD Marine Tondelier juste avant le congrès. Une idée reprise dans une motion thématique intitulée « Ouvrez-nous, pour nous reconstruire », signée par la favorite pour succéder à Julien Bayou (elle est arrivée première au premier tour avec 46,77% des suffrages) et par plusieurs de ses proches. Nous proposons de conduire la transformation externe et interne de notre parti. Celle-ci passera par des « Etats Généraux d’Ecologie, totalement ouverts » et débouchera sur une « convention du rétablissement au début de l’été 2023 qui établira la création du nouveau mouvement ainsi construit et qui instituera « La Les « écologistes » « . Ce texte a été adopté par 63,23% des électeurs.

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La création d’une « école militante de l’écologie politique » 

Une autre motion thématique intitulée « S’engager dans les États généraux de l’écologie politique », qui appelait à un « rétablissement en octobre 2023 », a été rejetée (36,43 % des suffrages). Idem pour un texte visant à « améliorer (les) règles de fonctionnement pour mieux se dépasser en 2023 » (42,86%). Il était notamment signé par Sophie Bussière, tête de liste du mouvement d’orientation arrivée deuxième au premier tour, ou Alain Coulombel, représentant l’aile gauche et sur le mouvement de Mélissa Camara, troisième au premier tour.

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Le nom « Les Écologistes » a déjà été déposé à l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) par le passé. Ce fut par exemple le cas en août 2021 – pour une durée de 10 ans – par EELV, par l’intermédiaire de l’agent Julien Bayou, pour les primaires du pôle environnement organisées avant l’élection présidentielle de 2022.

Un investissement dans la jeunesse, mais pas de « quota »

C’est une autre des motions thématiques, défendue entre autres par Sandrine Rousseau, Mélissa Camara et Alain Coulombel, qui a été votée le week-end dernier (65,46%). La cible? « Consolider le socle de connaissances indispensables et développer les savoir-faire militants », explique le texte. Ou « tendez la main aux personnes qui ne se sentent pas suffisamment équipées pour s’impliquer en politique ». Il s’agirait d’un « cycle complet de formation » d’une durée de trois mois, avec une séance par semaine (12 au total).

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Quid des violences sexuelles et sexistes ?

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Une motion thématique déposée par Les Jeunes Écologistes intitulée « Le temps prend un nouveau souffle : faisons grandir ensemble la jeunesse environnementale » a été validée (77,49 %). « EELV travaille (…) et soutient le développement de son organisation de jeunesse », qui sera davantage associée au travail de la direction, peut-on y lire notamment. La dotation annuelle du parti est portée « à un montant égal à 2 % du budget du parti et au moins égal à 25 000 euros ». L’objectif : « devenir le premier parti de la jeunesse ». Cette motion a notamment été signée par Marine Tondelier, Mélissa Camara et le maire de Grenoble, Éric Piolle.

Pas de nouvelles règles de non-cumul

Deux autres textes liés à la relation avec la « génération climat » n’ont pas été approuvés. Tous deux prônaient l’introduction de quotas. « Les listes de candidats investis par EELV aux élections municipales (pour les communes de plus de 20.000 habitants), aux élections régionales, législatives et européennes doivent contenir au moins 20% des places allouées aux moins de 30 ans, dans chaque circonscription », a précisé le premier appuyées par les têtes de liste Mélissa Camara et Claire Desmares (4e au premier tour). Il faut « des quotas de sièges pour les jeunes aux élections (européennes et législatives) : 20% pour les moins de 30 ans, dont 10% pour les moins de 25 ans, et cela dans tous les cercles d’éligibilité », a défendu le second texte, à nouveau signé par Mélissa Camara, mais aussi Éric Piolle ou David Belliard élu à Paris.