Nos entreprises sont-elles suffisamment protégées contre les risques ?

Pour environ 50 milliards de dirhams de fonds apportés, le risque technique & L’incendie s’est élevé à plus de 2,26 milliards, soit 4,5% du marché de l’assurance. Les assurances obligatoires pour les entreprises (TRC et RC Décennale) mesurent 86% des assurances techniques au Maroc ! Pour les assureurs, le potentiel du marché est énorme, à condition qu’ils changent d’état d’esprit avec le secteur des PME.

Nos entreprises ne sont-elles pas assez de clôtures ? Font-ils le strict minimum pour éviter d’avoir des démêlés avec la justice ? C’est du moins l’avis que donne l’analyse du système de tarification des assurances risques techniques, incendie et crédit, proposé par toutes les compagnies d’assurance du marché. Pour environ 50 milliards de dirhams de fonds apportés, le risque technique & L’incendie est monté à plus de 2,26 MDH, soit le poids de 4,5% du marché de l’assurance qui a perdu 49,8 milliards d’argent en 2021, selon les données de la Fédération marocaine des sociétés d’assurance et de réassurance (FMSAR). Si l’on ajoute à cette activité l’argent lié à l’assurance-crédit contractée par les entreprises pour se couvrir de l’insolvabilité et pour protéger les comptes de leurs clients des surprises des mauvais payeurs (238,2 MDH), on arrive à peine à un taux de 5% ! Très peu en termes de potentiel, surtout quand on se souvient du secteur productif manufacturier qui regroupe plus de 95% de TPE. Si on mène la réflexion en participant à la valeur des assurances risques techniques, assurance incendie et crédits de l’économie marocaine (valeur/PIB), le ratio devient insignifiant !! Autrement dit, tant que la couverture d’assurance globale est inférieure à 5 %. Un coup d’œil confirme notre première opinion : la répartition des risques techniques par branches peu risquées montre bien que les entreprises ferment lorsqu’elles n’ont d’autre choix que de faire autrement : l’essentiel des fonds sont des assurances liées et répressives. Dans le détail, pour l’exercice 2021, selon le premier scénario du FMSAR, sur 276 millions de dirhams de valeur financière liée à l’assurance technique, l’ensemble des risques immobiliers représente 184,4 millions de dirhams, soit 66,8% du total, qui suit. Une peine civile de dix ans (RC D cennale) dont le montant est de 54,8 MDH. Ces deux catégories représentent à elles seules 86% de l’assurance technique au Maroc.

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Valeur de marché Les autres garanties facultatives non obligatoires, à savoir la panne moteur (34 MDH), l’assurance tous risques informatiques (1,5 MDH) et l’assurance perte financière (0,2 MDH) pèsent moins de 14% de la prime pour risques techniques ! Il convient de noter que ces faibles niveaux de couverture par rapport au marché potentiel à travers l’industrie de l’économie des jeunes qui compte 95% de TPE et confirmés par les données relatives au secteur des PME parmi les compagnies d’assurance. En effet, selon les données du secteur, les PME ont moins d’équipement et moins de valeur moyenne. Le nombre de PME assurées ne dépassera pas 1,5 contrats d’assurance par entreprise contre environ 4 contrats en moyenne pour les grandes entreprises. Aujourd’hui, les PME n’utilisent l’assurance que pour couvrir les responsabilités obligatoires (responsabilité civile automobile et accidents du travail), se détournant des risques majeurs qui pourraient perturber la pérennité de l’entreprise. Cela signifie que la pensée et la culture des managers garantissent que les entreprises ne voient pas le risque à travers le bon prisme et considèrent souvent les risques que leurs systèmes présentent au quotidien. En plus de ce phénomène culturel, les experts citent des barrières de coûts pour les PME. Ces organisations sont souvent très soucieuses de leur trésorerie et de la maximisation de leurs ressources, d’où le désir de dépenser de l’argent dans des choses qui ne garantissent pas des rendements immédiats. Pour renverser la vapeur et se donner les moyens de capter le potentiel du marché, les assureurs ont tout fait : la recette tient en deux actions, la promotion de l’assurance des entreprises et l’ajustement de l’offre. Le premier comprend la sensibilisation du public et la sensibilisation des entreprises, tandis que le second inclut dans les entreprises qui sont appelées dans le foyer à innover dans leur offre en veillant à ce que les besoins des PME soient différents des grandes entreprises.