Photo d’illustration (JEFF PACHOUD/AFP via Getty Images)

Derrière cet objet symbolique des fêtes de fin d’année, des informations que vous ignorez peut-être.

Naturel, en plastique ou en bois, le sapin trône fièrement dans votre salon, décoré de guirlandes et de boules de Noël, attendant le passage du Père Noël qui déposera sous son pied les cadeaux de la matinée du 25 décembre.

LIRE AUSSI >> Êtes-vous inquiet pour Noël? Peut-être souffrez-vous de natalophobie

Une tradition ancienne, associée au solstice d’hiver du 21 décembre, que l’on retrouve en Europe du Nord, en Allemagne et en Autriche ou chez les Celtes il y a plus de 2000 ans. En France, le premier sapin de Noël est mentionné dans les registres municipaux d’Alsace en 1521, mais il ne se répandit dans les foyers que dans les années 1920.

Moins de 25% des Français achètent du bois

Les ménages qui ont abandonné la tradition du sapin de Noël sont, comme chaque année, minoritaires. Le plus souvent, il s’agit de familles avec au moins un enfant et de hauts revenus, ont montré les recherches de Kantar pour France AgriMer, menées en 2021.

Si l’achat d’un sapin de Noël peut sembler une tradition respectée, moins d’un ménage sur quatre (22,4 %) achète un sapin de Noël, un nombre relativement stable depuis 2008.

Les plats naturels de Nordmann, un favori des Français

Sans surprise, le sapin de Noël naturel est la décoration de salon la plus populaire pendant la période des fêtes et représente la grande majorité des achats. Sur les 6,6 millions de sapins de Noël vendus en 2021, 5,9 millions sont naturels.

En revanche, la part des sapins artificiels dans les ventes continue de baisser d’année en année. De 4,6 % des ménages en 2008, l’achat d’arbres artificiels tombe à 2,7 % en 2021. C’est une part croissante des ménages disposant d’arbres artificiels, soit plus de la moitié des ménages français (53,8 %). Parmi les aliments naturels, Nordmann établit année après année sa réputation de numéro 1 et représente près de 82 % des ventes, contre 60,9 % en 2008, réduisant l’épicéa au reste des ventes.

Les prix des sapins artificiels explosent

Si l’engouement pour les sapins de Noël est stable, le prix est en forte hausse depuis plusieurs années. Pour des arbres naturels en 2009, il fallait compter près de 23 euros, et l’an dernier 30 euros. Une hausse encore plus flagrante pour les sapins artificiels, dont le prix moyen est passé de 25,3 euros en 2008 à 45 euros l’an dernier.

Naturel ou artificiel, lequel choisir ?

Si vous hésitez encore entre le bois naturel et artificiel, qui sera donc en plastique et proviendra le plus souvent d’Asie, sachez que selon une étude menée au Canada, votre bois artificiel doit être entreposé plus de 20 ans pour que son impact sur l’environnement au même titre que les différents bois naturels achetés chaque année. Selon l’Ademe, le bois plastique est généralement jeté au bout de trois ans.

À Lire  Philips Hue modernise la traditionnelle guirlande de sapin de Noël

En revanche, les sapins naturels proviennent majoritairement de France – près de 80 % des sapins de Noël naturels vendus en France sont cultivés en France – avec une production de 6 millions par an, dont 1,5 million dans le Morvan, où fleurissent les fermes de sapins de Noël. Selon des acteurs du secteur, les sapins de Noël sont même « un refuge pour la biodiversité et abritent des espèces en danger », a déclaré l’un d’eux à France Info. Autre avantage, les cultures de sapin, grâce à leur système racinaire, améliorent la stabilité des sols, limitent le ruissellement et donc les glissements de terrain et les inondations.

Les arguments ont cependant été défaits par un collectif d’habitants du Morvan qui dans Basta Mag se plaignent de l’usage de pesticides qui polluent les sources d’eau, de la culture qui assèche les sols ou encore du brûlage des invendus. Si l’industrie utilise 5 fois moins de pesticides qu’il y a 10 ans, l’un d’entre eux, le diazinon, est parfois un poison mortel pour les oiseaux, les poissons et les humains.

Pour éviter d’encourager une production intensive de sapins comme dans le Morvan, les sapins sont vendus à des horticulteurs, où leur production sera plus rationnelle. Des labels tels que Plante bleue (responsable de l’environnement) ou PEFC (gestion durable des forêts) existent pour garantir que les sapins sont cultivés dans les conditions les plus respectueuses de l’environnement.

Recycler les arbres, une habitude bien ancrée

Si le plastique du bois artificiel n’est pas recyclable ou biodégradable, le bois naturel peut être entièrement recyclé après la fête de fin d’année. Soit en le plantant dans votre jardin, par exemple si vous l’avez acheté en pot, ou en compost, copeaux ou paillis, à condition de le mettre dans les bacs de tri que votre commune a installés début janvier. Mais attention, pas question de recycler du bois artificiellement enneigé ou peint. Les produits qu’ils contiennent les condamnent à la poubelle.

Une pratique désormais ancrée dans la coutume. 19 % des ménages ont déclaré avoir jeté leur bois en 2013, contre seulement 9 % en 2021. Sur la même période, le recyclage est passé de 69 % à 81 %. Des points de collecte sont mis en place dans les grandes villes dès la fin des fêtes de fin d’année.

VIDÉO – Quel arbre est le meilleur pour la planète ?