S’ils reconnaissent les rapports sexuels, les prévenus nient la qualification des faits.
C’est une affaire glauque, touchante carrément sordide, qui a été examinée mercredi 9 mars par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Nîmes. Dans le box, Cyril, 43 ans, et Mahdi, 33 ans, sont accusés de viol. Placés en détention provisoire, les deux hommes affirment néanmoins avoir simplement voulu participer à un « jeu sexuel » avec un couple libertin rencontré sur un site internet.
Un jeu dans lequel la femme aurait accepté d’avoir des relations sexuelles avec des inconnus, tout en faisant semblant de dormir… Oui, mais nous y sommes, fin octobre 2018, derrière son écran d’ordinateur se cache en réalité un mari pervers. Un mari qui, pendant plusieurs semaines, a en réalité fait violer sa femme par au moins une cinquantaine d’inconnus, des anonymes comme Cyril et Mahdi, mais aussi des notables locaux d’Avignon et de ses environs, après lui avoir administré – à son aveugle – un puissant narcoleptique.
« Moi j’ai voulu violer personne »
Cyril et Mahdi qui ont demandé mercredi leur libération en attendant leur comparution aux assises, seraient-ils alors tombés dans le stratagème d’un mari machiavélique, prêt à tout pour assouvir ses fantasmes ?
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Dans le box, Cyril, blond mal rasé, en toison noire, assure ne pas être un violeur. « Au moment des faits, j’ai cru qu’en application du scénario convenu, la femme faisait simplement semblant de dormir », explique le quadragénaire découragé. « Je ne voulais violer personne. J’étais là pour avoir des relations sexuelles avec une femme consentante qui faisait juste semblant de dormir », poursuit Mahdi. Peu convaincu, l’avocat général a demandé le maintien en détention des prévenus, dans l’attente de leur prochaine comparution devant la cour d’assises.