Ce n’est pas cet été qu’ils partiront en vacances. Ce lundi, c’est aussi la rentrée de quinze femmes âgées de 20 à 50 ans qui se sont lancées dans une formation originale. Pendant trois mois, jusqu’à la mi-septembre, ces candidats à l’emploi de la région nantaise ont appris le métier naissant mais déjà très en vogue de « data analyst ». « Pour fidéliser les clients, mieux vendre, optimiser les processus… Toutes les entreprises ont aujourd’hui besoin d’un analyste de données », explique Erik Campanini, co-fondateur du centre de formation LePont. Une personne qui sait trouver et présenter des données qui permettent la prise de décision, en plus de l’expérience et de l’intuition. »
Des compétences tellement recherchées qu’une formation gratuite de 400 heures à ce métier hybride, qui explose, est donc lancée par LePont et l’école de commerce Audencia, et financée par un opérateur de compétences, organisme chargé d’accompagner la formation professionnelle. Pour postuler, il faut être titulaire d’un bac+2, mais aussi être une femme. « C’est un préjugé de changer la représentation des femmes dans le numérique, poursuit Erik Campanini. Elles ne sont que 20 % dans le numérique, et 4 % dans l’intelligence artificielle.
Changer de domaine ou gagner en compétences
Sur les 150 candidatures reçues, le dossier de Changwei a été retenu. Cette doctorante en mécanique acoustique et jeune maman de 32 ans cherchait désespérément à envoyer des CV sans avoir d’emploi dans son domaine. Avec ce cursus, elle espère « apprendre un nouveau métier et reprendre le travail. Pour Fatima-Ezzahra, 47 ans, l’objectif principal est de combler le fossé qui s’est creusé entre sa formation de comptable et la réalité du métier d’aujourd’hui ». Je serai sur mon chemin, mais avec de nouvelles compétences, il espère que ce demandeur d’emploi. Je peux demander des missions plus intéressantes, voire créer ma structure. »
La formation comprend un accompagnement de Pôle Emploi et un atelier de négociation salariale. En région parisienne, où le programme a déjà été lancé, « un tiers de la promotion avait retrouvé un emploi avant même la fin de la formation ». Un analyste de données peut prétendre à un salaire compris entre 25 et 40 000 euros par an.