Avoir une bonne complémentaire santé est indispensable pour réduire ses propres dépenses. Et lorsqu’un premier contrat ne suffit pas, un second peut être stipulé pour renforcer la protection. Dans quel cas le cumul de deux couvertures complémentaires santé est-il justifié ?
La mutuelle collective : une complémentaire a minima
Si vous êtes un employé d’une entreprise du secteur privé, vous êtes probablement couvert par la mutuelle d’assurance collective offerte par votre employeur. Selon l’ANI (Accord National Interprofessionnel) 2013, toutes les entreprises privées doivent stipuler, à partir de janvier 2016, un contrat complémentaire santé pour tous leurs salariés, sauf dérogations autorisées. Votre employeur est tenu de payer au moins 50 % de la cotisation ; c’est à lui d’être plus généreux.
La législation prévoit que la mutuelle offre des garanties minimales à travers un panier de soins comprenant :
La loi permet aux bénéficiaires d’être couverts par une mutuelle collective, sans que cela soit une obligation pour l’employeur. Il lui permet également d’augmenter le niveau de protection, qu’il supporte jusqu’à 50%. Vous avez, de votre côté, la possibilité de renforcer les garanties si le crédit immobilier vous l’offre, mais vous devez supporter l’intégralité du surcoût.
Vous n’avez aucun contrôle sur le choix de l’hypothèque collective. Il est mis en œuvre de trois manières :
Si vous estimez que vous n’êtes pas suffisamment couvert par votre assurance maladie, vous avez deux options :
L’arbitrage est nécessaire pour évaluer le coût de chaque scénario et envisager celui qui convient le mieux à votre situation personnelle et familiale.
Une surcomplémentaire santé pour renforcer ma protection
Avec l’entrée en vigueur de la généralisation des mutuelles collectives, le marché des insertions complémentaires, les contrats de troisième niveau avec l’intervention de l’Assurance maladie (Ameli) et le contrat d’entreprise se sont développés. Les salariés souhaitant renforcer les garanties fiscales mutuelles ont la possibilité de conclure un second contrat.
Le complément complémentaire n’est pas soumis à des spécifications minimales, contrairement aux accords collectifs régis par les règles des mutuelles dites responsables et paritaires. C’est pourquoi les surtaxes ont toute latitude pour proposer des niveaux de remboursement supérieurs aux plafonds autorisés, notamment en termes de dépassement d’honoraires. La prise en charge ne peut excéder les dépenses engagées, ce qui signifie que l’assurance complémentaire ne peut vous rembourser plus que le coût des frais de santé.
Les compléments complémentaires peuvent ainsi offrir un renforcement des garanties dentaires, optiques et hospitalisation, mais aussi un remboursement partiel ou total des éléments ignorés par l’Assurance Maladie tels que :
Comment trouver une surcomplémentaire ?
Avant de souscrire à une seconde hypothèque, analysez vos besoins au regard des garanties contenues dans la convention collective et demandez à l’assureur s’il est possible de renforcer certaines garanties à votre charge.
A défaut, concurrencez les offres d’assurances complémentaires grâce à un comparateur d’assurances santé, un outil simple, gratuit et sans engagement qui vous permet d’accéder aux meilleures offres du marché. Tout ce que vous avez à faire est de remplir vos exigences pour les postes concernés pour obtenir plusieurs devis de santé réciproques que vous pourrez facilement comparer.
Combien coûte une surcomplémentaire ?
Le complément complémentaire n’a pas vocation à couvrir l’ensemble des dépenses de santé, juste quelques postes, voire un seul, ce qui le rend accessible à partir de 5 euros par mois.
A noter : La souscription à l’assurance maladie 3e niveau peut faire l’objet d’un questionnaire de santé. L’assureur a le droit de subordonner l’adhésion aux informations mentionnées dans le formulaire et de fixer un prix en fonction des risques que vous représentez.
Comment être remboursé par ma surcomplémentaire ?
Le remboursement de vos frais de santé s’effectue automatiquement grâce à la télétransmission entre l’Assurance Maladie et l’organisme qui gère la convention collective via le système NOEMIE. En revanche, pour compléter tout résiduel à payer après l’intervention de ces deux organismes, il faut adresser ses propres déclarations de prestations à la supercomplementare.
Dernières publications
Prêt immobilier : comment emprunter après 50 ans en 2022 ?
Malgré la loi Lemoine, l’accès au crédit immobilier reste compliqué au-delà de 50 ans. Le coût de l’assurance emprunteur pèse sur le TAEG et le niveau de l’usure est devenu un frein en 2022. Ne baissez pas les bras ! Voici les solutions pour réaliser un projet immobilier quand on a plus de 50 ans. Les banques hypothécaires seniors apprécient les emprunteurs seniors, même si leur priorité reste les jeunes actifs qu’elles peuvent acquérir sur le long terme. Au-delà de 50 ans, les demandeurs de prêt hypothécaire ont généralement des revenus stables, des économies et peu de responsabilités familiales. La banque analysera le bilan de la famille une fois à la retraite et proposera une solution de financement tenant compte de cette évolution des revenus à travers le prêt progressif ou le prêt bonifié. La mensualité est plus élevée au début du prêt, et est réduite à la cessation de l’activité professionnelle. Cependant, le problème n’est pas la capacité d’emprunt, mais l’assurance de l’emprunteur qui doit garantir le crédit. Chère assurance senior ! Souscrire une assurance dans le cadre d’une demande de crédit immobilier n’est pas une obligation légale, mais il est difficile de s’en passer. Les banques l’exigent pour garantir le remboursement des sommes prêtées en cas de décès, d’invalidité et d’incapacité de travail. Ces deux dernières garanties cessent d’être valables à partir de 65 ans, puisqu’elles sont destinées à couvrir les interruptions de travail, voire 71 ans pour des assurances plus généreuses comme l’assurance prêt immobilier April. Le coût de l’assurance dépend de plusieurs paramètres : Les caractéristiques du crédit (nature, durée, montant) L’âge de l’emprunteur Ses antécédents médicaux Son travail Ses comportements habituels (fumeur ou non fumeur, pratiques sportives à risque). Les personnes âgées sont considérées comme des profils à risque par les assureurs compte tenu de leur âge et de problèmes de santé statistiquement plus importants. L’assurance de l’emprunteur senior quin coûte plus cher que l’assurance destinée à couvrir un trentenaire. Le coût de l’assurance prêt immobilier représente en moyenne 30 à 40% du coût total du crédit. Là où un jeune actif sans passif santé paiera son assurance au taux de 0,10% (du capital initial), un emprunteur de 50 ans en bonne santé paiera un taux d’assurance supérieur à 0,50%. Au fil des années, et en présence de problèmes de santé, le poids de l’assurance augmente et peut atteindre voire dépasser 1% du capital emprunté. Délégation d’assurance de l’emprunteur La loi autorise le libre choix de l’assurance crédit immobilier : les emprunteurs, quel que soit leur profil, ont la possibilité de souscrire une assurance externe plutôt que la convention collective présentée par la banque prêteuse. L’interêt? Faites des économies, de grosses économies et bénéficiez d’une protection sur mesure, avec des garanties adaptées à votre situation. L’assurance déléguée est deux à quatre fois moins chère que la bancassurance, qui génère jusqu’à 70% de marge pour le prêteur. Lorsque le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), qui est l’indicateur du coût final d’un crédit immobilier en additionnant tous les frais liés à l’obtention du prêt, est proche ou supérieur à l’usure, la solution est de souscrire une assurance. . Autant les seniors que les jeunes ont tout intérêt à ce que les offres concurrentes passent par un comparateur d’assurance prêt immobilier pour bénéficier de la formule la plus compétitive. L’usure telle que calculée est inadaptée à une hausse brutale des taux d’emprunt et on ne sait pas dans quelle mesure les taux remonteront en 2023. Dans ce contexte compliqué, marqué par la baisse abyssale du nombre de crédits, la délégation d’assurance est la seule levier d’économies important pour maintenir le TAEG en dessous du plafond légal. Grâce aux simulations d’assurance prêt immobilier , on observe que le taux d’assurance pour un emprunteur de plus de 55 ans, fumeur ou non fumeur, varie entre 0,37 % et 0,65 %. Les taux varient en fonction des risques inhérents à l’emprunteur, qui sont indiqués dans le questionnaire de santé. Assurance de prêt habitation selon la loi Lemoine L’assureur, grâce au questionnaire à remplir lors de la souscription de l’assurance de prêt, évalue les risques et applique un tarif adapté, avec ou sans surprime, voire des exclusions de garantie (mal de dos, ou pathologie psychiatrique). Il peut aussi refuser le bénéfice de l’assurance s’il estime que les risques sanitaires sont trop importants. Dans tous les cas, le candidat a le droit de faire appliquer la convention Aeras (Assurer et emprunter avec risque aggravé de santé), un dispositif opposable aux banques et assureurs qui facilite l’accès à l’assurance et au crédit pour les personnes malades ou antérieures. Depuis juin 2022, la loi Lemoine a entraîné un changement radical dans la réglementation de l’assurance de prêt immobilier. Elle établit 3 mesures phares : Résiliation du contrat d’assurance à tout moment : A partir du 1er septembre 2022, tout emprunteur, quel que soit le caractère antérieur de son offre de prêt, peut changer d’assurance emprunteur à tout moment et sans frais, sans attendre la date d’échéance. Fin de la sélection médicale : les prêts inférieurs à 200 000 euros (400 000 euros pour un couple avec une prime d’assurance 50/50 chacun) ne sont plus soumis au questionnaire médical s’ils sont remboursés avant les 60 ans de l’emprunteur. Renforcer le droit à l’oubli : Les anciens patients atteints de cancer ou d’hépatite C n’ont pas à déclarer cette maladie dans le questionnaire de santé s’ils sont en rémission depuis au moins 5 ans. A partir du 1er octobre 2022 ce droit s’applique à condition que le montant emprunté n’excède pas 420 000 euros (au lieu des 320 000 euros précédents) et que le prêt soit remboursé avant le 71e anniversaire de l’emprunteur. Les seniors de plus de 50 ans peuvent-ils bénéficier de ces appareils ? Le changement d’assurance emprunteur concerne tous les emprunteurs, quel que soit leur profil. Pour accéder au crédit sans examen médical, le prêt doit être remboursé avant que l’emprunteur n’atteigne 65 ans, ce qui laisse peu de place à un profil de 50 ans ou plus. Vous devez avoir une capacité d’endettement suffisante pour régler des mensualités élevées en réduisant au maximum la durée de remboursement et en entrant dans le segment. Le conseil qui prévaut dans toutes les situations est de réaliser des simulations d’assurance sur les crédits immobiliers via un comparateur en ligne. Il s’accompagne d’une autre recommandation : fiez-vous aux services d’un courtier en assurance hypothécaire, un expert qui saura vous guider vers la formule la plus adaptée au juste prix. Autre garantie hypothécaire Et lorsque le TAEG reste supérieur à l’usure en raison du coût élevé de l’assurance emprunteur senior, il existe des solutions pour convaincre la banque d’accorder des prêts : Nantissement d’un produit d’investissement tel qu’un contrat d’assurance-vie pour un montant au moins équivalent au prêt montant; L’hypothèque sur une autre propriété; La caution solidaire par l’intermédiaire d’un tiers qui se porte garant en cas de non-paiement. Dernier recours, attendre que les taux d’usure remontent en 2023. En attendant, on peut aussi parier sur une baisse des prix de l’immobilier. Face aux gels induits par l’usure, les banques commerciales ont très récemment eu l’idée d’accélérer la hausse de l’usure en 2023 en basant le calcul des taux légaux sur les offres de prêt et non sur les crédits effectivement accordés. Nous attendons le verdict de la Banque de France.
Assurance prêt immobilier : pourquoi changer de contrat en 2022 ?
Avez-vous une hypothèque? Vous êtes probablement couvert par une assurance emprunteur qui garantit le remboursement des sommes prêtées en cas de défaillance de votre part. Cette assurance est chère, surtout si elle est souscrite auprès de la banque prêteuse. Ce n’est pas un hasard! Grâce à la loi Lemoine vous pouvez résilier à tout moment le contrat en cours et opter pour une formule beaucoup plus compétitive. Une assurance prêt immobilier très chère L’assurance prêt immobilier n’est pas obligatoire légalement, mais exigée par la banque pour garantir votre prêt. Cette assurance est donc un produit obligatoire pour obtenir un financement bancaire pour tout projet immobilier. L’assurance intervient en cas de caprices de la vie qui vous priveraient des ressources pour honorer votre dette (décès, invalidité et interruption de travail). La loi vous permet de choisir librement le contrat d’assurance de prêt, vous donnant la possibilité d’être couvert au juste prix. Mais trop souvent, pris par le temps de finaliser leur demande de prêt, les emprunteurs souscrivent à l’assurance proposée par la banque. Lorsque ce dernier ne fait pas pression, il conditionne l’octroi du prêt à la signature de son contrat interne. Cette pratique est interdite, mais le poids et l’autorité naturelle du professionnel sur un terrain qu’il maîtrise parfaitement, contrairement à son client, priment sur le droit au libre choix du contrat d’assurance de prêt immobilier. Le coût de l’assurance prêt immobilier s’ajoute à celui des intérêts du prêt et des autres dépenses incompressibles (frais d’enregistrement, d’hypothèque ou de caution, etc.). En moyenne, l’assurance pèse entre 30% et 40% du coût total d’un crédit immobilier, exprimé par le TAEG (Taux Annuel Effectif Global). Cet indicateur est nécessairement inférieur au taux d’usure applicable à la période considérée. Si vous avez conclu le contrat d i assurance collective pour la banque, vous n’êtes pas prisonnier ! Vous disposez d’un droit de rétractation à tout moment et sans frais grâce à la loi Lemoine, dernière réglementation qui renforce les droits des emprunteurs. Changer l’assurance emprunteur avec la loi Lemoine Adoptée en février 2022 et entrée en vigueur le 1er juin, la loi Lemoine opère une véritable révolution en matière d’assurance de prêt immobilier. Contrairement à la loi Hamon et à la loi assurance emprunteur Bourquin, l’échange d’assurance de prêt immobilier n’est plus soumis à aucune date d’échéance : vous avez la possibilité de résilier le contrat en cours quand vous le souhaitez, et ce, le lendemain de la souscription de prêt proposée. L’assurance crédit immobilier est la seule assurance résiliable à tout moment, sans obligation d’engagement minimum comme l’exige la loi en assurance habitation, assurance auto et mutuelle. Le remplacement de l’assurance reste soumis à l’équivalence du niveau des garanties : le nouveau contrat doit présenter une protection au moins équivalente à celle du contrat bancaire. L’objectif de la loi Lemoine est d’ouvrir davantage un marché détenu à 87% par les bancassureurs, qui viennent d’être remplacés par le régulateur européen. Leur position dominante sur ce produit est contraire à toute logique de concurrence saine et loyale et prive les emprunteurs de la possibilité de faire baisser le coût de leur crédit immobilier. Les banques gagnent jusqu’à 70% de marge en assurance de prêt, contre 20 à 30% en moyenne pour les assureurs alternatifs. La loi Lemoine oblige les banques à respecter diverses obligations : l’emprunteur doit être informé annuellement, sur tout support durable, de son droit de changer d’assurance à tout moment ; la réponse de la banque doit être donnée dans les 10 jours ouvrables dans le cadre de u na demande de changement d’assurance du prêt hypothécaire ; tout refus doit être motivé par écrit de manière exhaustive et sur un seul document. Des économies et une meilleure couverture avec la loi Lemoine Les contrats délégués sont deux à quatre fois moins chers que les offres bancaires. Cet argument justifie à lui seul une approche de substitution. Une assurance externe vous permet également d’être couvert sur mesure en fonction de vos besoins réels. Les contrats collectifs sont mutualisés, car ils doivent couvrir une communauté d’emprunteurs, contrairement aux formules concurrentes dont les garanties s’adaptent au profil de chacun. Vous avez la possibilité de baisser le coût de l’assurance de prêt immobilier en 2022, et par capillarité celui de votre crédit. Les économies s’élèvent à des centaines voire des milliers d’euros sur la durée résiduelle du prêt. Dans le cadre d’un prêt de 250 000 € sur 25 ans, le changement d’assurance dans les trois ans suivant la signature de l’offre de prêt peut générer des revenus jusqu’à 15 000 €. N’attendez plus pour économiser sur votre assurance prêt immobilier ! A l’heure où le pouvoir d’achat des ménages est plombé par l’inflation et la flambée des coûts de l’énergie, la loi Lemoine permet à tout emprunteur d’alléger le poids de son assurance de plusieurs dizaines d’euros par mois, ce qui, pris ensemble, représente une charge à long terme non négligeable. augmenter. Plus vous changez tôt, plus les économies sont importantes. Utilisez un comparateur d’assurance prêt immobilier, un outil simple, gratuit et rapide qui vous donne accès aux meilleures offres du marché. Choisissez le contrat qui convient le mieux à vos besoins et n’hésitez pas à faire appel aux services d’un courtier en assurance de prêts hypothécaires pour vous aider à choisir la formule la plus compétitive, tout en respectant l’équivalence des garanties.
Crédit immobilier : jusqu’où grimperont les taux en 2023 ?
Les taux d’intérêt des crédits immobiliers augmentent régulièrement depuis début 2022 et pénalisent le pouvoir d’achat des emprunteurs potentiels. Comment vont-ils évoluer en 2023 ? Vaut-il mieux s’endetter maintenant ? Magnolia.fr tente de répondre à ces questions parfaitement légitimes qui taraudent les familles qui souhaitent acheter leur logement. Poursuite de la hausse des taux d’emprunt en 2022 Déclenchée en mars 2022 avec le déclenchement de la guerre en Ukraine, la hausse des taux d’intérêt sur les crédits immobiliers continue de grignoter des points chaque mois. Alors qu’il était courant d’avoir moins de 1% de dette à 20 ans fin 2021, il est désormais impossible d’avoir moins de 2% à cette échéance. En octobre, les banques ont relevé leurs plans de taux de 30 à 40 points de base sur toutes les maturités. Le taux d’emprunt moyen se situe actuellement autour de 2,20 % sur la durée classique de 20 ans (hors coût de l’assurance prêt immobilier et hors coût des titres). L’état du marché immobilier en octobre 2022 montre une forte dégradation de la production de crédits, en lien avec la forte hausse des taux d’intérêt depuis 7 mois et le problème de l’usure, sujet tendu auquel sont confrontés les courtiers et la Banque de France. En raison d’une méthode de calcul basée sur les données du trimestre précédent, qui fige les taux d’usure pendant trois longs mois, l’effet ciseau continue d’exclure des milliers d’emprunteurs potentiels, les privant de leur rêve de posséder un logement. Bloqué par l’usure en 2022, le crédit immobilier est devenu inaccessible pour la plupart des familles, quels que soient les critères de solvabilité. En attendant qu’une idée émerge pour accélérer l’augmentation de l’usure en 2023, jetons un œil à notre boule de cristal ! Comment les tarifs vont-ils évoluer en 2023 ? Difficile de prédire l’avenir dans un environnement en constante évolution qui disqualifie tout le lendemain et la vérité de la veille. Soyons concrets : les taux d’emprunt sont toujours au niveau f en faveur des achats immobiliers. On a vite oublié qu’avant janvier 2014 on empruntait autour de 3% voire 4% si l’on remonte à 2009. Ces valeurs n’étaient en rien un obstacle, mais depuis 2017 les prix des biens anciens ont bondi de près de 27% ( données FNAIM-Clameur) et bien que leur croissance ralentisse depuis avril dernier, les ménages emprunteurs perdent du pouvoir d’achat immobilier face à la remontée progressive des taux d’intérêt. Selon l’Observatoire Crédit Logement / CSA, en septembre 2022 le taux moyen toutes durées confondues s’établissait à 1,88%, soit 83 points de base de plus que la moyenne fin 2021. L’Observatoire tire ses données des crédits effectivement accordés par l’Observatoire des Banques. Avec la hausse des taux en octobre 2022, un niveau plus élevé est à prévoir. Au troisième trimestre, le pouvoir d’achat des ménages a diminué de 4 m2 (moyenne France entière). Il y a peu de chances que les taux cessent de pousser le curseur vers le haut. Voyons les facteurs impliqués. Taux de la BCE La Banque centrale européenne a opté pour une hausse sans précédent de ses taux directeurs pour juguler l’emballement de l’inflation (9,9 % dans la zone euro en septembre en un an). Remontés une première fois fin juillet, puis début septembre, les taux de la BCE devraient être à nouveau relevés en octobre et décembre, portant le taux de refinancement accordé aux banques commerciales à 2 %, contre 0 % avant juillet 2022. Rendements des obligations d’État Le coût de l’emprunt devient nettement plus élevé pour les banques, qui répercutent les conséquences de l’environnement monétaire sur le financement des entreprises et des particuliers. Le bond spectaculaire de l’OAT 10 ans, autre indicateur utilisé par les établissements de crédit pour déterminer les taux d’emprunt, nous le montre bien : en 6 mois le rendement de l’emprunt NT français en 20 ans est passé de 1,30 % à 3 % ; un ans avant, c’était 0% ! Selon l’économiste Michel Mouillart, également directeur de l’Observatoire Crédit Logement, le taux moyen de toutes les durées réunies pour le crédit immobilier devrait monter à 2,80 % en juin 2023 puis baisser légèrement fin 2023. Nous espérons qu’en Entre-temps, les autorités financières ont trouvé une solution au problème récurrent de l’usure pour éviter que la situation aberrante actuelle ne paralyse durablement le marché immobilier.