Par Oriane Raffin, Hippolyte Loechner, mis à jour le 08 mars 2022

En plus de la Sécurité sociale, les mutuelles étudiantes remboursent une grande partie des dépenses de santé. Et mener – entre autres – des actions préventives. Doit-on y souscrire ? Comment choisir ? Nos explications et conseils pour y voir clair.

Association à but non lucratif, une mutuelle mène des actions de bien-être et de solidarité autour de la santé. Concrètement, chaque membre verse une contribution au pot commun. Lorsqu’elle engage une dépense de santé, l’organisme complète la couverture de la sécurité sociale. Pour les étudiants, il existe des mutuelles spécifiques, plus accessibles, qui couvriront certains frais de santé.

Est-on obligé de souscrire à une mutuelle étudiante ?

La mutuelle n’est pas obligatoire. Cependant, la Sécurité Sociale ne couvre qu’environ 70% des dépenses (voire moins en cas de dépassement). L’assurance maladie complète le remboursement.

« Les étudiants s’estiment souvent en bonne santé, explique Marianne Bye, experte santé au service santé de la Mutualité française. Mais une mutuelle permet de s’assurer contre un aléa, un gros coup comme une hospitalisation. Car là-bas, le montant non remboursé par la Sécurité Sociale augmente rapidement ! Une simple appendicite, par exemple, pèsera lourd sur le budget…

Benjamin Biale, directeur général de la mutuelle HEYME insiste également sur ce point : « Il faut toujours garder à l’esprit qu’en cas de sinistre ou d’hospitalisation, il est rassurant d’avoir une mutuelle derrière soi.

Mutuelle des parents, mutuelle étudiante, laquelle choisir ?

Dans bien des cas, celle des parents peut continuer à subvenir aux besoins des enfants adultes. Mais ça ne couvre pas toujours assez bien. « Pour les étudiants qui partent à l’étranger pour un stage, un échange universitaire, un job d’été ou des vacances, on peut dire sans dire qu’il n’y a quasiment jamais de mutuelle de parents qui prévoit ce scénario là », prévient Fabrice Grière, directeur général de la LMDE.

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« Ce qui nous différencie aussi d’une mutuelle parentale, c’est par exemple le remboursement des serviettes hygiéniques, des moyens de contraception et des premiers rendez-vous chez le psychologue », indique Nathalie Luniewski, directrice de la marque LMDE. « Et puis les élèves veulent aussi avoir leur propre vie et ne veulent pas forcément que leurs parents sachent tout ce qu’ils font. »

Les principales mutuelles généralistes proposent également des offres spécifiques pour les jeunes. Vous avez donc l’embarras du choix.

Comment s’y retrouver dans les différents contrats de mutuelle ?

« Il faut penser à ses besoins : optique, dentaire, voyages à l’étranger, etc. », explique Benjamin Biale.

Le site internet de chaque caisse maladie propose des questionnaires pour vous aider à faire le point. Il faut compter entre 5 et 40 euros de cotisation par mois selon les options.

Quelles aides pour les étudiants ayant de faibles ressources ?

Les principales mutuelles ont développé des offres de base, pour les soins principaux autour de cinq euros par mois. Pour ceux qui ont de grandes difficultés, une autre solution existe : « Lorsqu’un étudiant autonome a de très faibles ressources, il peut, comme tout le monde, accéder, sous réserve de moyens, à la CSS (Complémentaire santé solidaire) », explique Marianne Bye.

« Une personne seule, gagnant moins de 753 euros par mois, pourra ainsi bénéficier d’une assurance complémentaire gratuite. » Pour ceux qui gagnent entre 753 et 1 116 euros, la CSS propose un tarif complémentaire adapté, selon l’âge, dans les 8 euros par mois environ.