Publié le 21 septembre 2022. à 10:24

, mis à jour le 21/09/2022. à 10:24

Contrairement aux idées reçues, les menstruations ne sont plus l’apanage des femmes. Si ces messieurs ne se préoccupent pas directement d’eux-mêmes, ils sont désormais de plus en plus intéressés à en parler avec leurs filles, surtout lorsqu’ils les élèvent seuls.

Des pères qui se sentent impuissants

Certains pères se sentent insuffisamment informés sur les menstruations, tandis que d’autres disent ressentir un certain malaise quand vient le temps d’entrer dans le vif du sujet. C’est ce que révèle une nouvelle étude menée dans plusieurs pays du monde.

Des clichés persistant dans de nombreux pays

À qui parler des menstruations pour la première fois ? Certains nommeront spontanément des mères, a priori les mieux informées et les plus impliquées. Cependant, cela n’est pas sans tenir compte de l’évolution des structures familiales, des divorces et des séparations devenus monnaie courante au cours des dernières décennies, ainsi que de l’abolition des tabous entourant les menstruations. En conséquence, les pères s’impliquent également et demandent à être éduqués afin de pouvoir contourner le problème avec leur enfant. Une enquête menée par Intimina* auprès de pères célibataires révèle un réel besoin de combler certaines lacunes sur le sujet et de se sentir plus à l’aise avec les changements physiques et hormonaux affectant leurs filles adolescentes.

Menée au Royaume-Uni, aux États-Unis, en France, en Italie et en Espagne, la recherche nous apprend que huit pères sur dix pensent que la menstruation est une « histoire de femme » et qu’il appartient donc aux mères d’assurer la transmission avec leurs filles. (avec). Les clichés persistent donc malgré la levée de nombreux tabous autour du sujet… Plus de quatre répondants sur dix (44%) affirment malgré tout qu’il s’agit d’une conversation qui doit être menée avec les deux parents. A noter qu’un quart d’entre eux estiment que c’est au médecin de fournir cette information, 19% aux enseignants, et 13% vont jusqu’à penser que c’est aux filles elles-mêmes de veiller à ce qu’elles obtiennent tous les conseils dont vous avez besoin.

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Une réelle nécessité de s’informer

Près des trois quarts des pères interrogés (72%) estiment cependant qu’il est normal de s’informer sur les menstruations, et 70% disent en savoir suffisamment sur le cycle menstruel pour en discuter avec leur(s) père(s). (s) si nécessaire. En France, les trois quarts des pères interrogés déclarent avoir déjà évoqué le cycle menstruel, contre 25% qui n’en ont jamais évoqué. Ca tombe bien, dans ce cas, même si certains demandent à être mieux informés sur la question, ne serait-ce que pour les mettre un peu plus à l’aise…

Parmi les pères qui ne se sentent pas à l’aise pour parler des règles avec leur enfant (14%), 53% trouvent cela étrange, contre 39% qui considèrent que c’est un sujet sensible, et 34% qui craignent simplement de ne pas pouvoir répondre aux questions de leur enfant. adolescents). A noter qu’un cinquième (21%) déclare ne même pas s’en sentir capable. Lorsqu’ils recherchent des informations, les pères se tournent d’abord vers d’autres femmes de la famille, notamment aux États-Unis (64%) et au Royaume-Uni (61%), pour les obtenir, contre 34% qui préfèrent les contenus éducatifs, 31% vers des amis. , et 27 % de livres éducatifs.

En tout cas, plus de la moitié des répondants (58%) disent vouloir en savoir plus sur le sujet. Une implication qui montre que, malgré la persistance de certains clichés, les mentalités évoluent lentement mais sûrement. Preuve supplémentaire, les pères achètent désormais volontairement des protections menstruelles pour leurs filles, que ce soit des serviettes hygiéniques (60%), des tampons (30%) ou des culottes menstruelles (22%). Une attitude qui tend à montrer qu’ils ne sont pas si mal informés sur le sujet.

*Cette enquête a été menée en juillet 2022 par Censuswide auprès de 1 258 pères de filles âgées de 10 à 15 ans vivant au Royaume-Uni, aux États-Unis, en France, en Italie et en Espagne.