Cette date est fixée au 14 septembre de cette année. Medina Baye célébrera donc une nuit dédiée à Cheikh Ahmed Tidiane Chérif à travers la famille de Thierno Hassane Dème.
C’était un grand érudit de l’islam, un marabout, un enseignant, un soufi, l’un des célèbres compagnons de Baye Niass.
Il est né au village de Sinthiou-Dangthé dans l’actuel Podor en 1920, fils de Mouhamed Samba Moussa et Fatoumata Kelly, fille d’Ilymâne Bôyil. Il a grandi à Sinthiou-Dangthé jusqu’à l’âge de sept ans. A cet âge, il se rend chez son grand-père Ilymâne Bôyil, où il commence ses études coraniques auprès de son oncle paternel El Hadj Abdoul Kelly.
Il se rendit d’abord à Kanel où il rencontra un grand érudit du nom de Thierno Sa-îd Chu-arâ. Il est resté avec lui pendant 14 ans où il a étudié les sciences islamiques : droit islamique, littérature arabe, syntaxe et morphologie, principes du droit, étymologie, logique, rhétorique, etc. Il s’est totalement investi dans son travail. Il l’aimait d’un amour profond. Il aimait le regarder longtemps et puis il lui dit après : « J’espère que tu trouveras la grande ouverture (Al Fatha) et que tu trouveras le lieu caché et clos du Seigneur (Al-wussûl). Il ne cessait de se répéter cela parce qu’il avait vu son grand souci de la science et son courage à adorer Dieu. Enfin, il reçut de ce Cheikh, la science de la voie du Cheikh Ahmed Tidiane et ses secrets.
Le premier à célébrer la nuit de Katmiya : son origine
C’est une belle nuit dédiée à Cheikh Ahmed Tidiane Chérif. La nuit qui célèbre la naissance de Cheikh Ahmed Tidiane Chérif (RTA) est du plus haut au plus bas, un pôle mystérieux dont l’échelle dépasse l’entendement humain.
De son vrai nom, Cheikh Ahmed Ibn Mohamed Ibn Moukhtar Ku Tidiane, est né à Aïnou Madhi (Algérie), dans la nuit du 18 Safar, en l’an 1150. La famille de son père appartenait à la branche Madawayi. À l’âge de sept ans, il apprend le Coran par cœur et étudie la loi islamique dans une école malikite et étudie divers textes juridiques.
Il a dit : « Le maître de l’existence m’a informé oralement que je suis la bûche cachée, qu’au réveil et non dans un rêve… souffle sur le tronc… Le personnage du prophète (psl) a arrosé l’évidence des paroles et prophètes; ma nature a arrosé les arbres, les sages d’Allah et les mavaris d’avant les temps pour l’éternité ».
Il est ajouté : « Mes deux pieds ici sont sur le cou de chaque Wali. » On lui a dit que c’était ce qu’avait annoncé Sidy Abdel Qadr Dieylani. Cheikh Tidiane a acquiescé en ajoutant : « mais Sidy Abdel Qadr ne parlait que des wairis de son temps ; moi, je dis que mes deux pieds ici n’ont jamais cessé d’être derrière le cou de n’importe quel Wali » Sidy Mohamed Al Ghali. , l’un de ses glorieux disciples, réaffirme que : Par lui tous les saints, sans le savoir, reçoivent de nombreux prophètes. »
Un jour, Thierno Sa’îd Chu’arâ se rend à La Mecque en pèlerinage et laisse Cheikh Al-Hassane Dème à la charge de sa famille. Il a fait son affaire pendant des années. Au retour d’un voyage, il mourut dans un village appelé Umudurman. La nouvelle de sa mort a profondément attristé Cheikh al-Hassane Deme. Il passa la première nuit après sa mort à réfléchir à la situation, pensant où il pourrait trouver un tel maître qui était un maître en sciences, de bonne moralité, en religion et fidèle à Dieu, avec qui il atteindrait ses objectifs. Un rêve le trouva dans cet espoir. Puis il vit en rêve Chérif Mohamed Al Makhtar, un bon saint, qui lui donna trois poignées de sorgho. Il lui donna la première poignée et lui demanda de manger ; ce qu’il a fait. Il a trouvé du maïs qui ressemblait à du sucre. Il lui a donné une seconde main et le même incident s’est répété. Lorsqu’il lui a donné la troisième main et lui a demandé de manger, Cheikh Al-Hassane a dit dans son cœur : « Ce grand saint me donne des millets, au lieu de prier pour moi ». Il finit par lui dire : « Ô Chérif, priez pour moi ». Il a répondu et a dit: « Qu’est-ce que tu veux? » Il lui dit : « Connaissance et connaissance de Dieu (ma’rifa billah) ». Il a commencé à prier Cheikh al-Hassane sans entendre ce qu’il disait. Il a ensuite craché sur ses mains jusqu’à ce qu’elles soient humides et blanches de salive. Il a mangé les grains blancs de la broche. Cherif Mouhammad Mukhtar vient de se retourner Thierno Sa’îd Chu’arâ est apparu, dans le même rêve, portant des vêtements verts dans son enfance. Il lui dit en souriant : « As-tu vu Mouhammad Al Makhtar ? Après une réponse positive, il lui dit à nouveau : « A-t-il prié pour toi ? Il a répondu en disant cela. Alors il lui dit : « J’ai aussi prié pour toi, afin que tu en retires tous les bienfaits ; celui que vous cherchez est à l’ouest. » Cheikh lui a demandé des informations et lui a dit : « Va à Kaolack et cherche-y Cheikh El Hadj Ibrahima Niass ; personne sur terre ne connaît Dieu mieux que lui. » A son réveil, il écrivit une lettre adressée à El Hadj Ibrahima Niass, avec une seule adresse : Kaolack. Il était comme Il a dit qu’il avait déjà entendu son nom et qu’il ne le connaissait pas du tout. Il répondit en lui envoyant des litanies dans une lettre à lire (zikr) avant de se rencontrer. Il lui a dit dans la lettre beaucoup de choses que Dieu avait faites.
Il s’est ensuite rendu du Fouta à Kaolack pour rencontrer le Cheikh à succès, Cheikh Al Islam, El Hadji Ibrahim NIASS, fils d’El-Hâdj Abdallah, l’aîné. Il vécut avec lui et devint son ami pendant vingt-huit ans. Il a reçu de lui des connaissances, des secrets et une sagesse qui remplissent tout pèlerin et le libèrent de toute autre recherche. Il le servait de toute sa servitude avec une plume et un chapelet.
En particulier, il attend avec impatience le retour de l’âme (khalwa et riyâdhiyat). Il lui accorda d’abord un repos spirituel de huit (8) jours appelé khâsatul-ullyâ (Celui des plus grands), puis un retour de l’âme de soixante douze (72) jours appelé khalwatul al-samdhaniyya al-kubrâ (Le grand repos de l’éternité. ) Puis il lui accorda un repos spirituel de dix jours quatre (40) pendant sept (7) ans. Il a répété ce retour au point où il est devenu comme un chameau libre qui erre dans le désert comme un chameau se déplace dans le pâturage.
Il découvre de ces signes rétrogrades que sa langue ne peut pas interpréter et que sa plume refuse d’écrire même si son esprit veut le lui dicter. Dieu lui a donné une grande ouverture et lui a ouvert la science et la gnose, les mystères, les lumières, l’abondance et les épices divines. Louange et grâce à Dieu.
Thierno Hassan Dème Et les Moukhadams Entretenaient de bonnes relations avec tous les « MOUKHADAMES de Cheikh Ibrahima Niass, dont par exemple :
– Cheikh Alioune CISSE, (1er Calife et Père de l’Imam Assane CISSE) : Thierno avait une relation étroite avec Cheikh Alioune CISSE. Il l’a appelée, ils avaient l’habitude de se rendre visite, à cette époque ils s’enfermaient pendant des heures et ce dont ils parlaient n’était pas connu jusqu’alors. Lorsqu’ils devaient se séparer après chaque visite, l’un accompagnait l’autre chez lui. En plus de ces visites, symboliques. Certains membres de la famille Thierno portent des noms issus de la famille de Cheikh Alioune CISSE, c’est le cas de Seyda Oumou DEME dont le nom est Seyda Oumou CISSE (sœur de Baye Alioune CISSE) Zahra DEME dont le nom est Seyda Fatoumata Zahra NIASSE (fille aînée de Baye, elle est aussi la mère de l’Imam Assane CISSE (RTA) Alioune CISSE DEME : Il est plus connu sous le nom de Cissé DEME, dont le nom est Cheikh Alioune CISSE lui-même.
La sœur du susmentionné Baye Alioune CISSE avait le plus grand respect pour Thierno. Il ne manquait jamais une occasion de la servir. Bon appétit –
Par Cheikh Ibra Fall (RTA) : Il est important de noter que lorsqu’il a terminé « TARBIYA » (Education Spirituelle) avec Cheikh Ibrahima NIASSE Al kaolacki, Thierno avait reçu l’autorisation de retourner dans sa famille. Un jour, Cheikh Omar TOURE, son ami, un des anciens « MOUKHADAMES » vint visiter Baye et l’interrogea sur Thierno. BAYE l’a informé que le dernier était parti. Et Cheikh Omar TOURE dit : ce n’est pas quelqu’un qu’on lâche. Je pense que tu devrais le ramener. C’est plus tard lors du séjour de Cheikh Ibrahima NIASSE à Dakar que Thierno était présent, lorsqu’ils se sont revus et BAYE lui a fait part de son désir de revenir vivre définitivement à Médine BAYE.
Depuis lors, Thierno n’est jamais revenu dans sa famille. Thierno et Cheikh Omar TOURE (RTA) étaient amis. Ils se rendaient souvent visite et correspondaient fréquemment.
Un jour Baye Ibra Fall était venu le voir, il l’a trouvé en train de parler aux étudiants de TARIKHA parce que quelqu’un voulait le rejoindre. Dès son entrée, il a confirmé son bonheur, c’était l’occasion pour lui d’améliorer son TARIKHA.
Ses voyages et conférences publiques
Il a ensuite commencé ses voyages dans divers endroits et pays en dehors du Sénégal et y a tenu des conférences publiques ( majâlis ) pendant des années. Il est allé au Mali et en Haute-Volta puis au Ghana, dans leurs villages et leurs villes. Il y tint 129 réunions. Il se rend ensuite au Maghreb, rendant visite à son maître Cheikh Ahmed Tijan à Fès. Il lui a rendu visite avec vingt-huit (28) de ses compagnons, certains à Fezi, certains à Meknesi, certains à Musawa, certains à Casablanca. Ces érudits maghrébins qu’il a visités étaient environ 28 saints. Il priait près de la tombe de chacun d’eux. Il en a également visité d’autres à Tunis, en Égypte, au Hijaz, seize (16) au total. Il connaissait leurs noms et leurs histoires. Il a également visité la zâwiyya du cheikh al-arabî al-sâ-ih à Rabat où il a également tenu quatre conférences. Il a donné une conférence à Casablanca et une au Caire et 59 conférences au Nigeria, à Kano et dans d’autres villages. Au total, il a tenu 201 réunions lors d’un voyage qui l’a mené au Maghreb, en Tunisie, en Égypte et au Nigeria. Il a parlé de la charia (loi islamique), de la Voie et de la haqiqa. Le public était très nombreux lors de ses interventions. Dans ce voyage, vous avez pénétré dans la Voie de nombreuses personnes difficiles à lire. Au Caire, il rencontra Muhammad Al-Hâfiz fils d’Abdul-Latîf et lui donna une autorisation écrite, pleine et entière (Ijâza âmma mutlaqa) de l’ensemble de ses vingt (20) autorisations. Que Dieu accorde à ses pères et grands-pères de telles bénédictions…