Les classements Financial Times et Quacquarelli Symonds (QS) sont particulièrement suivis.

Que représentent les classements mondiaux ? Comment se font-ils et selon quels critères ? Deux sont particulièrement suivis : le FT Global MBA Ranking, du Financial Times, et le QS Global MBA Rankings, de Quacquarelli Symonds, une société britannique qui analyse les établissements d’enseignement supérieur. « Ils sont très intéressants en termes de méthodologie, de rigueur et de fiabilité, car la plupart des éléments proviennent de sources extérieures », souligne Anne-Laure Schwartz, Directrice Qualité, Accréditation et Classement à l’EMLyon.

Au Financial Times, 60% des informations sont collectées directement auprès des diplômés. Si moins de 20 % répondent, le MBA ou EMBA de l’établissement n’est pas classé. Le journal britannique interviewe des diplômés trois ans après l’obtention de leur diplôme. Le salaire est examiné selon trois critères. D’une part : la rémunération en monnaie locale au moment de l’enquête. Le Financial Times calcule l’équivalent en dollars, le compare au coût de la vie dans le pays. D’autre part, la progression salariale par rapport à la rémunération trois ans plus tôt. Enfin, le rapport qualité-prix compare le salaire actuel et le coût effectif de la formation pour l’étudiant.

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L’enquête tient également compte de la proportion de professeurs permanents, d’enseignants-chercheurs internationaux, de docteurs ; prend en compte la parité hommes/femmes dans les instances dirigeantes, au sein du personnel enseignant, dans la promotion des étudiants. Maintenir le quota d’internationaux dans les organes consultatifs.

QS mène une enquête de réputation. Encore une fois, la plupart des données proviennent de sources tierces, mais contrairement au Financial Times, les étudiants ne sont pas interrogés. QS regarde les employeurs et les universitaires. L’entreprise dispose d’un panel de 54 000 managers – directeurs généraux, DRH, etc. – dans les entreprises qu’elle demande de classer les établissements d’enseignement. L’enquête interroge également 42 000 professeurs, chercheurs, doyens sur la réputation académique des MBA et EMBA des établissements. Ils ne parlent que des universités et des écoles sœurs. Le ratio professeurs/étudiants internationaux, le taux de citation des publications par professeur sont également pris en compte. « Ces classements sont plus cohérents, moins volatils, car ils reposent sur une base large », note Anne-Laure Schwartz.

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