Mais pas seulement. Une femme, une vraie, souffrant de l’oppression des hommes, à la fin elle doit aussi tirer sur sa mère. Et voilà un grand changement dans le catéchisme néo-féministe. Pour une mère sans race, bourgeoise, et qui plus est, qui aime préserver la vie des modèles masculins de l’humanité, autrement dit du farceur, la jeune génération n’en veut pas. lapidez-le ! Qu’il se taise au moins ! Bien qu’il soit bon pour ses objectifs politiques et partisans, le grand mythe de l’unité des femmes a été détruit par le tollé suscité par les propos qu’Elisabeth Badinter a prononcés sur l’antenne de France Inter.

Au nom de celleux qui souffrent, ferme-la!

Tout le monde sait que le féminisme, on a vu des vagues qui déferlent, apparaissent et disparaissent, des vagues qui montent. Il était basé sur les pages des journaux de guerre, les guerres internes n’intéressant que les initiés. Pourtant, peut-être aurions-nous dû y mettre le nez pour combattre la propagande néo-féministe actuelle qui tente de faire croire aux femmes du monde entier qu’elles pensent et veulent la même chose, quelle que soit leur éducation. ou histoire personnelle. A commencer par la rébellion de quelques stars hollywoodiennes qui ont été abusées par ce vieux satyre d’Harvey Weinstein, le mouvement #MeToo, dont nous fêtons sa cinquième année, est vraiment ivre de son incroyable succès. le monde entier. la démence. Force est de constater que ses différences régionales et, en particulier, la France #BalanceTonPorc, ont fait naître l’idée d’une expérience commune à toutes les femmes : abus sexuels, viols, violences. Pire, ce sera un fait tellement répandu, banalisé, voire organisé, qu’il y a lieu de critiquer la « culture du viol ». Pas au Pakistan ou au fond du Continent Noir, oh non ! Dans le quartier de la rue du Faubourg Saint-Honoré ou au sud de Manhattan.

C’est dans ce contexte que Le Monde a publié en 2018 une célèbre tribune défendant, tenons bon, « la liberté d’angoisse est essentielle à la liberté sexuelle », signée, entre autres, par Catherine Deneuve, Catherine Millet et Catherine Robbe-Grillet. La première pioche sur le mur « nous tous ». Sans réussir à l’ébranler, l’historienne Bibia Pavard, l’auteur de U ne nous libère pas, nous le reconnaissons. L’histoire du féminisme de 1789 à nos jours (La Découverte, 2020) a comporté une évidence savamment occultée : « Il n’y a jamais eu de féminisme uni dans l’histoire, mais des positions d’opposition des femmes ».

Petit à petit, des divergences d’opinions et des croyances profondes vont émerger. Parmi nos gentilles sœurs, nous testions JK Rowling, celle qui a signé l’événement Harry Potter, en affirmant publiquement qu’il existe une différence naturelle entre les sexes. Si la synergie des problématiques féminines et LGBT n’est pas nouvelle, depuis les années 70, alors elle explose complètement avec les problématiques transgenres. Pour faire court, des phrases comme « menstruation » ou « enceinte » sont précisément la cause des féministes boomers. Cela est dû au fait que bien qu’ils suscitent la réflexion, les fantasmes posent de sérieux problèmes : les personnes transgenres qui se sentent femmes mais qui ont gardé leurs organes génitaux à la naissance doivent-elles être autorisées dans les placards ou uniquement dans les prisons pour femmes ? Bienvenue dans Brave New World ! Ajoutez à cette collection de femmes au nitrate d’ammonium la question du port du voile islamique et vous entendrez une explosion assourdissante. Alors que les féministes universelles critiquent le voile comme symbole, disent-elles, de l’oppression masculine et religieuse, les néo-féministes postcoloniales l’apprécient au nom de la liberté individuelle et de la liberté acceptable pour l’impérialisme blanc. Les Iraniennes qui, au péril de leur vie, brûlent leurs fers dans la rue, doivent sans doute apprécier.

Enfin, le sexe qu’on appelait auparavant faible, est déchiré par les méthodes de la lutte de libération. Et c’est là que nous revenons aux propos d’Elisabeth Badinter. Bref, au micro de Léa Salamé, la philosophe, l’érudite du Siècle des Lumières, s’est fermement opposée à l’idée de changer les temps d’interdiction des violences sexuelles : « Si on supprimait l’ordonnance du médecin, ce serait dit que la violence de genre est considérée comme un crime contre l’humanité. Ce n’est pas possible. Il faut être un peu rationnel. La violence contre les femmes est punie. Mais au final, ce sont des crimes contre l’humanité ? Il ne faut pas exagérer, à mon avis. pense que c’est faux. » …

Rappelons qu’en 2017, la prescription en France est passée de dix à vingt ans. Ce n’est pas suffisant, selon les victimes présumées de Patrick Poivre d’Arvor, qui sont directement concernées par l’affaire et la première à jeter la pierre à Badinter qui se présente aussi comme la « fille spirituelle de Simone de Beauvoir ». Après avoir signé une tribune commune dans Le Monde, en juillet 2021, pour critiquer les retards de la justice dans ce genre d’affaire, ils ont cette fois attaqué en ordre dispersé. Alors Cécile Delarue, l’une des procureures du PPDA, a immédiatement envoyé un bon scud : « Le naufrage d’Elisabeth Badinter ce matin. Qu’elles méritent d’être un mouvement irrespectueux de femmes qui parlent aujourd’hui des viols qu’elles ont subis en dehors de la loi des frontières. NÉCESSAIRE! Courage d’être comparé à des crimes contre l’humanité ! C’est dommage. Et juste une fois, c’est NÉCESSAIRE ! » De son côté, Jeanne Bazelaire, l’actrice, a souhaité s’exprimer dans les pages de Liberté au nom de « tous ceux qui n’ont pas entendu », malheureusement au lieu de faire penser aux gens la fiction de Philip K. Dick plus que tout autre réel. victimes d’abus sexuels, face à « un temps d’enfer et un long temps de justice, l’extrême inhumanité qui règne dans cette institution et ses bureaux ». Pourtant, l’Institut pourtant, rappelons-le, est composé de femmes à 65%… Pourtant, le ton est donné, le climat est difficile à respirer. Face à « ceux » rejetés par la justice républicaine, qui ne comprennent pas, et force est de constater qu’ils sont égoïstes, comment obtenir rapidement justice sur le réseau social ? Grande révulsion de l’utopie néo-féministe, Elisabeth Badinter a eu le rare courage de critiquer les dérives des justiciers et la vindicte implacable.

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Je pleure donc je suis

Lors du lancement de #BalanceTonPorc, sa promotrice, Sandra Muller, a fixé de nouvelles règles du jeu, abolissant les précédentes, à commencer par le principe de la présomption d’innocence et le droit à un procès équitable, fondement de toute société démocratique et civilisée. : « Vous racontez aussi en donnant le nom et les détails du harcèlement sexuel que vous avez subi dans votre travail. Je vous attends. »

Le temps est venu pour la peur de changer de camp, nous disent ces innocents. Si la colère de milliers de femmes qui ont souffert des agissements inappropriés de leurs supérieurs ou collègues est à l’abri de toute critique, critique publique, et tant qu’il n’est pas prouvé que ce soit peut-être des oppresseurs, ça fait peur. Pourquoi diable s’arrête-t-il en si bon chemin, en refusant de généraliser les criminels sélectionnés ? La frontière entre féminisme et néo-féminisme est donc au cœur du radicalisme. Et en conclusion, la vertu du féminisme radical séduit les plus hautes puissances, selon la déclaration du président Macron, au lendemain de la parution du livre de Camille Kouchner : « Nous sommes là. Nous vous écoutons. Nous vous croyons. Et vous ne sera plus jamais seule. A reprendre mot pour mot le slogan des Néo-féministes Colleuses, qui, par son travail, est la gardienne de l’Etat de droit, a choisi de se mettre dans l’esprit de l’Histoire. pas faire d’omelettes sans casser d’oeufs.

Méfiez-vous des autres personnes qui sont confuses et ne comprennent pas ce qui se passe. La Relève féministe poursuit, comme le groupe sans nom nous prévient dans les colonnes de Liberté : « Aux hommes et leurs compagnes, aux compagnes du silence, nous disons l’heure de l’impunité et du pouvoir’ c’est fini. Puisque vous ne pouvez pas faites mieux, c’est le moment de donner. Alors, sur tous les fronts, la relève sera pro-femme ! »

Force est de conclure que Jean-Luc Mélenchon a déjà préparé sa petite valise et la direction du Routard pour une retraite anticipée de la vie politique : le soutien qu’il a apporté à Adrien Quatennens est impardonnable. Il va sans dire que si toutes les violences sont répréhensibles, toutes ne se valent pas, et que la raclée que le jeune député français Insoumise a avoué avoir infligée à sa femme n’était même pas liée à une diminution des viols. Selon les évangiles des femmes, il n’y a pas d’erreurs graves ou mineures. Au contraire, il existe une continuité entre toutes les formes de violence. C’est cet ultracisme ivre de ses promesses qu’Elisabeth Badinter a osé défier.

L’extrémisme post-MeToo en France porte le nom de Sandrine Rousseau, une ancienne apparatchik d’EELV, devenue une personne très médiatisée de l’écoféminisme. A part même dans le cadre de son parti, il ne risque pas de disparaître des radars, champion du passé dans la discussion de l’exagération et de la provocation. Elisabeth Badinter n’est certes pas allée trop loin de l’antenne de France Inter, accusant la députée écologiste de vouloir « tout chauffer » : « Où en sommes-nous où on peut à ce point mépriser la justice ? Madame Rousseau est toute-puissante et se permet de défier la justice.

Le pire, c’est que Mme Rousseau n’est pas seule. D’une part, soutenue par l’artiste lesbienne Alice Coffin, d’autre part par une fanbase réduite et insignifiante, la fan parisienne semble prête à tout, y compris au coût de l’élimination des Nupes. Quand il n’a plus de cartouches à feu, il lui reste toujours une mare de larmes à verser à la télévision, ce qui dans son cas est une véritable vision politique : « Retenir nos larmes, notre peur et notre colère. Nous sommes du poison. »

Maintenant, nous savons. Une fois la grande tâche d’élimination des hommes accomplie, Sandrine Rousseau noiera de ses larmes tous les autres adversaires, hommes ou femmes. Le totalitarisme néo-féministe n’est pas facile, il est dangereusement humide.