Publié le 17 octobre 2022 à 18:57 Mis à jour le 17 octobre 2022 à 19:29

Les ministres des affaires étrangères de l’UE, réunis lundi à Luxembourg, ont eu une session chargée, au cours de laquelle ils ont à la fois renforcé le soutien européen à l’Ukraine, élevé la voix contre l’Iran, décidé d’envoyer des observateurs à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et réfléchi à l’évolution de la ligne se tiendra vis-à-vis de la Chine.

La principale mesure du jour était l’officialisation d’une mission d’entraînement pour quelque 15 000 soldats ukrainiens à partir de novembre, principalement en Pologne et en Allemagne. Les besoins de l’armée ukrainienne sont nombreux, a expliqué à l’Européen Dmytro Kouleba, chef de la diplomatie ukrainienne, par téléconférence – depuis un abri anti-aérien, alors que les attentats se poursuivent à Kyiv. Elles portent sur les équipements (artillerie, radar, systèmes anti-missiles) mais aussi sur des questions logistiques, décisives comme en témoignent les difficultés rencontrées par les troupes russes.

Nouvelle tranche de 500 millions d’euros

La mission débutera en novembre et pourrait impliquer davantage de troupes si le conflit persiste. Il a émergé contre le scepticisme de certains États membres avant l’été, mais, selon Josep Borrell, ces objections ont été surmontées « lorsqu’il est devenu clair que nos efforts conjoints seraient plus efficaces que des missions bilatérales et compte tenu de l’intensification des attaques de la Russie ».

En parallèle, l’Europe a décidé d’émettre une nouvelle tranche de financement de 500 millions d’euros au titre de la Facilité européenne pour la paix (FEP), portant l’aide totale de l’UE par le biais de cet instrument intergouvernemental à 3,1 milliards d’euros. L’aide bilatérale totale est supérieure à ce montant. Cette nouvelle tranche vise non seulement à fournir du matériel neuf, mais également à assurer l’entretien et la réparation du matériel déjà donné, alors que la guerre va bientôt entrer dans son neuvième mois.

Sanctions contre des personnalités iraniennes

Les ministres ont réimposé des sanctions contre onze dirigeants iraniens et quatre entités impliquées dans la répression des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini, une jeune kurde de 22 ans qui a été arrêtée pour avoir enfreint un code vestimentaire qui impose spécifiquement le port du foulard. pour femme. Les personnes concernées, dont le ministre de la Technologie, de l’Information et des Communications et le chef adjoint de la police, feront l’objet d’une interdiction de visa et d’un gel des avoirs par l’UE.

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Concernant l’Iran, Josep Borrell a déclaré que l’Union européenne continuait de rechercher des preuves de l’utilisation de drones iraniens contre des cibles ukrainiennes. Si la mobilisation militaire russe du Shahed-136 de fabrication iranienne est confirmée, cela pourrait conduire à de nouvelles sanctions.

Relation à la Chine

Twenty-Seven a également décidé le déploiement rapide de 40 observateurs du côté arménien de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui a connu de violents affrontements ces derniers mois. L’enjeu est la stabilité du Caucase. Emmanuel Macron a passé beaucoup de temps à rétablir le dialogue entre les présidents Aliyev et Pashinyan le 6 octobre lors de la première réunion de la Communauté politique européenne à Prague.

Enfin, les ministres des Affaires étrangères ont discuté de la position à adopter face à la Chine de plus en plus autoritaire de Xi Jinping, à l’ouverture dimanche du 20e Congrès du Parti communiste chinois. Selon Josep Borrell, « partenaires triptyques, concurrents stratégiques et rivaux systémiques restent d’actualité », mais compte tenu de la crise énergétique, il est impératif « que nos dépendances ne deviennent pas des vulnérabilités ». Le sujet remontera au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, qui se réunissent à Bruxelles jeudi et vendredi.

Explication de texte

La réunion de Luxembourg a été l’occasion pour le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, de clarifier une déclaration qu’il a faite samedi dernier devant des étudiants du Collège d’Europe à Bruges. Il a ensuite comparé l’Union européenne à des «jardins» par opposition aux «forêts» du monde entier, ce qui lui a valu des accusations de néocolonialisme. L’ambassadeur du Canada aux Nations unies, Bob Rae, a par exemple déploré dans un tweet une « terrible analogie ». « Je rejette catégoriquement toute interprétation possible de mes propos », a déclaré le socialiste espagnol. Je veux juste souligner aux étudiants la chance qu’ils ont de vivre dans une région qui allie liberté politique, progrès économique et cohésion sociale.