Lot-et-Garonne : cinq ans après, la maison de ce couple n'est toujours qu'une ruine neuve

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C’était un rêve, c’est devenu un cauchemar. Jean-Claude et Nathalie n’ont toujours pas assez d’argent pour réparer leur maison.

« La maison glisse »

« La maison glisse »

Une nouvelle dévastation. Les deux mots ne vont pas ensemble mais décrivent tout de même cette maison qui n’en est plus une depuis cinq ans. De cabinet d’avocats en cabinet d’avocats, d’allers-retours jusqu’au Palais de Justice de l’Agent, la vie de Nathalie et Jean-Claude est faite de ces démarches quotidiennes, de courriers recommandés reçus ou envoyés. Un cauchemar quotidien pour les couples voulant poser leurs valises sur le coteau de Saint-Hilaire de Lusignan.

A l’été 2017, Nathalie et Jean-Claude ont acquis un terrain avec vue sur la vallée de la Garonne. Ils font appel à des architectes, maîtres d’œuvre et sont donc responsables des travaux. C’est lui qui a choisi les maçons mais avant, explique Nathalie, « il aurait dû faire une étude de sol. Il n’a pas été fabriqué. La société Stone est intervenue, a commencé la construction. Bâtiment glissant, instable. Des fissures apparaissent, il n’est même pas possible d’installer le cadre.

« On calcule, on recalcule »

« On calcule, on recalcule »

Les premiers dégâts sont apparus en août 2018. «  On s’est tout de suite rendu compte que c’était coincé, mais un permis de construire a été accordé  » explique Nathalie dans la rubrique Dépêche du Midi. Saint-Hilaire de Lusignan est une commune de l’Agglo Agen. Un expert privé a relevé près d’une trentaine de défauts de pierre. Les coins sont finis avec du ciment, divisant les murs entre les pièces par une bonne dizaine de centimètres d’espace. Les nouvelles ruines sont inhabitables. L’avocat du premier agent a perdu son latin. Il existe des recours légaux. En juin dernier, la justice a déclaré avoir finalement accordé au couple un montant de réparations revalorisé, un montant qui ne couvrait pas le coût total des réparations. La reprise de la chape béton a déjà coûté environ 100 000 €. Le Tribunal des Agences a reconnu dans sa conclusion la responsabilité de l’architecte, maçon, et a également condamné la compagnie d’assurance du maître d’œuvre.

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L’histoire pourrait alors avoir une fin heureuse. Cependant, la compagnie d’assurance a fait appel de la décision. Une nouvelle démarche judiciaire attendait le couple, contraint d’attendre encore pour envisager ce qui était impossible aux états-unis  : reprendre le site à zéro. De plus, l’entreprise de pierre est en train de le sécuriser.