Alors que les sanctions vont se durcir dans le futur pour les biens immobiliers les plus énergivores, une étude portant sur le parc immobilier des stations de ski met en lumière la menace qui plane sur les locations.

Si les vacances de février sont, pour ceux qui le peuvent, synonymes de sports d’hiver, certains d’entre vous pourront débuter le ski à Noël. Imaginez-vous votre soirée raclette dans un chalet loué pour l’occasion ? Profitez-en, ça ne durera pas.

Dans une étude publiée le 29 novembre, Heero, une fintech spécialisée dans l’accompagnement à la rénovation énergétique et l’analyse de données territoriales, examine la performance énergétique des logements de 70 stations de ski. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la passoire thermique est légion. Ainsi, dans 15 des 70 villes étudiées, le nombre de biens F ou G dans le diagnostic de performance énergétique (DPE) dépasse 60 % du parc immobilier. Dans 10 d’entre eux, au moins 7 maisons sur 10 sont concernées par le problème.

Top 10 des stations de ski en nombre de passoires thermiques

1 – Isola 2000 (Alpes du Sud) : 90%

2 – Piau Engaly (Pyrénées) : 86%

3 – La Pierre Saint Martin (Pyrénées) : 79%

4 – Puy-Saint-Vincent (Alpes du Sud) : 76%

5 – Barèges (Pyrénées) : 74%

6 – Morzine-Avoriaz (Alpes du Nord) : 73%

7 – Les Angles (Pyrénées) : 73%

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8 – Font Romeu-Bolquère (Pyrénées) : 71%

9 – Puyvalador (Pyrénées) : 71%

10 – Le Grand Valtin (Vosges) : 71%

Un partage des logements F et G pose forcément problème lors du tour de vis prévu pour les tamis thermiques. Pour rappel, les logements consommant plus de 450 kWh d’énergie finale par m² et par an ne pourront plus être loués à compter du 1er janvier 2023. Viendront ensuite tous les logements classés G en 2025, puis classés F en 2028. propriétés en villégiature cela, l’impossibilité de louer en 2 à 5 ans.

« L’histoire des stations de sports d’hiver françaises s’est faite en plusieurs étapes. D’abord nées d’un village là-bas, les stations de ski se sont progressivement industrialisées pour s’implanter sur des sites vierges à la fois pour se rapprocher du domaine skiable mais aussi pour construire plus de bâtiments, avec problèmes plus pratiques et esthétiques qu’énergétiques à l’époque.Aujourd’hui, de nombreuses stations ont été construites dans les années 1970, elles se retrouvent donc confrontées à la nécessité d’entretenir, voire de modifier massivement, leur parc immobilier devenu vétuste, faute de quoi elles ne ne plus pouvoir le louer » analyse dans le communiqué Romain criminel, directeur de heero nous sommes généraux.

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Face à cela, le bailleur aura alors deux solutions : réaliser les travaux, ou continuer à louer quelles que soient les restrictions. La dernière enquête menée par la Fédération nationale du logement (Fnaim) estime, au niveau national, qu’un tiers des propriétaires (31%) ne respecteront pas la loi climat et résilience 2021 et continueront à louer leur logement même s’il est classé F. ou G.