Dans la petite salle de conférence de presse de La Jonelière, l’entraîneur des Canaris, Antoine Kombouaré, a souri lorsqu’un journaliste lui a demandé sur un ton humoristique samedi dernier si le FC Nantes prévoyait de se rendre en Azerbaïdjan en char à voile, ce jeudi 15 septembre, pour jouer son deuxième match de Ligue Europa contre Qarabag. Mais aussitôt, le technicien a repris un ton plus sérieux pour évoquer ce voyage « très compliqué à organiser ». Coincé entre deux matches de championnat, ce déplacement aux portes de l’Asie, à près de 6 000 kilomètres de la Cité des Ducs, a été conçu pour répondre aux exigences de l’UEFA mais aussi à celles de l’entraîneur nantais qui s’inquiète du rétablissement de ses protégés. Explications.

La question du transport au cœur des préoccupations

« Il y a des restrictions, comme le point presse obligatoire sur place, la veille », détaille le Kanak. Sauf exceptions exceptionnelles de l’UEFA, les conférences de presse doivent en effet se tenir la veille du match et dans la ville hôte. La délégation nantaise a donc dû revoir ses habitudes lorsqu’elle arrive habituellement à destination 24 heures avant le match. Elle débutera donc en début d’après-midi, ce mardi, selon les informations de France Bleu Loire Océan, pour un atterrissage prévu vers 22 heures. à Bakou, 20h en France.

Ce voyage, l’un des plus lointains effectués par la Maison Jaune, a aussi obligé le club à changer d’avion, celui habituellement loué pour des trajets en France sans assez de carburant pour emmener les coéquipiers d’Alban Lafont à Bakou d’Odro. Dès lors, et comme lors de son déplacement à Tel-Aviv, en juillet dernier, où était organisé le Trophée des Champions, le FC Nantes a loué un Boeing 737, en configuration business, auprès d’une société privée. De même, il a dû faire des visas pour tous les joueurs et obtenir un document spécial pour trois d’entre eux, Moses Simon, Ignatius Ganago et Mostafa Mohamed.

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Un retour aux aurores

Un retour aux aurores

Le séjour dans la capitale azerbaïdjanaise où se déroulera le deuxième match de la phase de poules, devant une centaine de supporters nantais, est le premier match de l’octuple champion de France. Le service chargé d’organiser ce voyage s’est donc appuyé sur la liste des hôtels présélectionnés par Qarabag avant de négocier avec ses homologues de l’Olympique de Marseille, qui s’étaient rendus à Bakou en barrage au retour de la conférence de la Ligue Europa, en février dernier. . Avant de contacter un prestataire local afin de réserver le bus pour les joueurs, les camionnettes pour transporter le matériel, et surtout faire du repérage dans le stade républicain Tofiq-Behramov.

Concernant la question d’Antoine Kombouaré : « Est-ce qu’on reste là après le match ou est-ce qu’on revient tout de suite parce que, trois jours après, on continue de recevoir Lens ? », a tranché le responsable du sportif. La cinquantaine de personnes qui font partie de la délégation jaune et verte partiront à la suite de la rencontre. Et tout a été pensé. L’avion quittera l’aéroport international Heydar Aliyev dans la soirée pour pouvoir atterrir tôt le matin à Nantes-Atlantique, une plate-forme où il y a effectivement un couvre-feu pour les vols commerciaux entre minuit et six heures. Une façon de maximiser le temps de récupération des joueurs qui joueront 48 heures plus tard dans un match déjà charnière en championnat. Bref, une course contre la montre.