Les travaux de toiture et de menuiserie du monastère de Marcasso à Catera sont terminés

Fondé il y a plus de 400 ans par les franciscains, le couvent est un haut lieu spirituel chargé d’histoire. Elle fut habitée pendant près de 350 ans par les Franciscains, puis 20 ans par les Bénédictins. Elle poursuit aujourd’hui sa vocation de « maison de prière » avec l’installation fin 2019 d’une communauté de moniales, la Congrégation du Rosaire de l’Annonciation dirigée par Mère Supérieure Laetitia, fondatrice de la communauté, de Vivario.

Lorsqu’elles s’installent, les sœurs comprennent rapidement que le couvent de Marcassu a besoin d’urgence de gros travaux, notamment en ce qui concerne la toiture et la charpente. Pour tout remettre en état, il était urgent de trouver la somme de 617 000 €. Les sœurs ne pouvaient pas se permettre seules une telle dépense. Cependant, la priorité des priorités était de sauver le couvent de Marcassu, situé sur la commune de Cateri et surplombant la plaine d’Aregno, auquel les Balanins sont très attachés.

Et puis, c’est ce jour du 5 avril 2021 que la Mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en voie de disparition, confiée par le Président de la République à Stéphane Bern avec le soutien de la Française des jeux, retenue pour la Région de Corse le Couvent de Marcassu à Cateri parmi les 18 lieux emblématiques des régions métropolitaines et d’outre-mer. Deux mois plus tard, le 19 septembre 2021, lors d’une réception au couvent de Marcassu, sœur Laetitia, entourée des 12 sœurs de la congrégation, reçoit un chèque de 390 000 € de la fondation.

Sœur Laetitia est revenue hier matin sur ce qui a précédé cette annonce, accueillie dans la joie de Dieu, avec un grand soulagement.

« Les premières sœurs sont arrivées en mars 2019 et les autres pendant la période de confinement. C’était une rencontre providentielle au début, nous venions en vacances à Vivario et quelqu’un nous a dit qu’il fallait aller voir le couvent de Marcassu car ce serait bien pour vous. Le problème, c’est que nous venions de déménager à Lourdes. Mais nous y sommes allés par curiosité, pensant visiter une ruine. Nous avons rencontré le maire qui nous a dit : « Vous allez déménager ici ? Ça nous a fait sourire. C’est très sympa mais non ! étaient. Et puis j’ai dit: « Ah! Peut-être qu’elle nous veut ici. » Puis il y a eu plusieurs étapes, notamment la rencontre avec l’évêque. L’hiver suivant, les premières sœurs sont venues s’entraîner. Et puis on l’a vue avec une si belle rencontre, comme si la population attendait Le charisme que nous avons d’être proche des enfants est sans doute là depuis longtemps ».

Dominique Casta a souligné la capacité d’intégration des sœurs de la communauté : « Elles sont tombées amoureuses de la région, des gens. Ils étaient unanimes. Pour les raisons que je viens d’évoquer, ils ont beaucoup donné d’eux-mêmes. Ils ont trouvé des fonds auprès d’une fondation privée. Et pas à pas, ils se sont intégrés ».

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Sœur Laetitia poursuit : « Le 14 août 2020, en plein confinement, sans le cortège du 15 août, sans rien, j’étais triste. Avec les trois sœurs présentes, je leur ai dit que nous allions toujours à Cateri pour souhaiter un joyeux anniversaire aux personnes rencontrées et que nous allions nous arrêter à « Chez Dumè », mais pas pour boire du myrte. « Dumè » nous voit et nous demande ce que nous faisions là. Réponse : je vous souhaite un joyeux anniversaire et c’est parti. Il nous remercie et nous demande si nous avons 2 minutes et nous le suivons. Là, il nous présente Franck Riester, ministre de la Culture, assis avec des amis. Dumè a dit au ministre que nous avions besoin de fonds pour refaire le toit et que nous allions tout lui expliquer et il est parti. Personnellement, je ne savais pas qui était Franck Riester et c’est lui qui a lancé la conversation. Une personne présente à la table nous propose de contacter Stéphane Bern. Je lui ai répondu que je n’avais pas ses coordonnées et il m’a répondu : pas de problème, je vais lui envoyer un message. Nous quittons cela, non sans avoir finalement bu un myrte. Franck Riester a voulu prendre une photo avec nous. Le lendemain, au couvent, avant le début de la messe, le pasteur arrive pour nous dire que Stéphane Bern a accepté de nous aider. Le dossier a été préparé et étudié par la mission, avant d’être accepté ».

La suite on la connait avec la remise du chèque et les travaux qui ont débuté en avril de cette année pour se terminer en un temps record, le 15 août 2022, jour de la Sainte Marie.

Le maître d’œuvre chargé du suivi des travaux a détaillé ce chantier de cinq mois, prenant en charge les travaux réalisés par les compagnons et insistant sur le remplacement de la toiture, réalisée à l’identique, par des tuiles d’origine refaites. Au total, 1 200 m2 de couverture ont été traités.

Au cours de la rencontre, Dominique Casta a tenu à remercier publiquement la Fondation du Patrimoine, M. Rovere, aux généreux donateurs et fondations privées, ainsi qu’aux abonnés en ligne, entreprises privées, ceux qui ont offert beaucoup de leur temps, services et autres, l’entreprise Susini, pour leur grande générosité, le maire et la population de Cateri , l’architecte des bâtiments de France…

Ce projet a été l’aboutissement d’un élan de solidarité où de nombreuses personnes ont participé à la réussite de cette opération.