Les adhérents de l’Agirc-Arrco, le régime de retraite complémentaire des cadres et salariés du secteur privé, ont adopté le principe d’une augmentation de leur pension de retraite de 5,1 % au 1er novembre, a-t-on appris.

Ce principe, adopté mardi par les syndicats et le patronat réunis en commission paritaire, devra être entériné lors d’un conseil d’administration le 6 octobre. La hausse est supérieure aux 4 % accordés cet été par le gouvernement sur la retraite de base de la Sécurité sociale, supérieure même aux 4,9 % encore attendus la semaine dernière par l’Agirc-Arrco, mais inférieure à la hausse des prix hors tabac, estimée par l’organisation à 5,3 % sur un an.

Des comptes dans le vert

Par rapport aux 84 milliards d’euros de prestations attendues pour 2022, cette hausse mécanique fera bondir les dépenses de plus de 4,2 milliards l’an prochain. La CGT a demandé une revalorisation de 6,2% sur la base de l’inflation attendue en 2022 et un rattrapage pour 2021.

Le régime de retraite complémentaire des cadres et salariés du secteur privé est pourtant en bonne position, avec un « résultat technique » estimé à 3,7 milliards d’euros, selon un document interne consulté par l’AFP.

Après l’excédent de 2,6 milliards d’euros déjà enregistré l’an dernier, le régime continue donc de récolter les fruits de la reprise économique post-Covid. Un gain de 1,5 milliard d’euros est toujours attendu pour 2023. La revalorisation de 5,1% des pensions ne remet donc pas en cause la « règle d’or » qui oblige les gestionnaires de régimes à disposer de six mois de réserves financières sur un horizon de 15 ans.

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