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Publié à 11h12 Edité à 13h55
– Les questions énergétiques, les compagnies d’électricité, la sécurité d’approvisionnement et le pouvoir d’achat ont largement occupé les débats des Chambres fédérales lors de leur session d’automne.
– Plusieurs dispositions qui ont prouvé leur validité dans la lutte contre le Covid-19 doivent être prolongées jusqu’en juin 2024, a convenu le Conseil national.
– Les Chambres ont donc décidé que les pensions AVS seront totalement adaptées à l’inflation en 2023. L’adaptation des pensions devrait également être régulière en cas d’inflation supérieure à 2% sur un an. Le Conseil des Etats a toutefois décidé de surseoir aux mesures à prendre face à la hausse des primes santé.
– Le National et les Etats se sont également mis d’accord sur le projet du Conseil fédéral de garantir l’approvisionnement de la Suisse. Les compagnies d’électricité pourront recourir à un mécanisme de sauvetage pour ne pas manquer de liquidités.
– Les énergies renouvelables doivent être développées rapidement. Des objectifs plus ambitieux sont nécessaires, a décidé le Conseil des États. Mais la production d’électricité ne doit pas primer sur la protection de l’environnement.
– Le Parlement privilégie la méthode douce pour atteindre la neutralité carbone et il ne s’agit pas d’interdire les énergies fossiles. Le contre-projet de Chambers à l’initiative des glaciers, qui est presque terminé, accorde une grande importance aux programmes d’incitation.
– L’achat d’avions de chasse américains F-35A est enregistré. Après le Conseil des Etats, le National a donné son feu vert au Conseil fédéral par 128 voix contre 67.
– Les Chambres se sont enfin entendues sur les derniers détails de la loi visant à mieux protéger les mineurs des films et jeux vidéo inappropriés. Ils souhaitent que la Confédération soutienne des projets de sensibilisation auprès de groupes cibles.
Suivi par la rédaction de RTSinfo
MARDI 27 SEPTEMBRE
Le Parlement s’accorde sur une offensive solaire
L’énergie solaire doit se développer rapidement aussi bien en plaine qu’en montagne. Face au spectre des pénuries d’électricité, le Parlement a ajouté une voiture solaire au contre-projet indirect à l’initiative des glaciers.
La crise énergétique inquiète sous le Dôme. Dépendant du gaz et du pétrole étrangers, le pays n’est pas à l’abri de pénuries cet hiver. Pour les parlementaires, il faut être plus indépendants en augmentant la part des énergies renouvelables indigènes. Dès lors, une offensive solaire a été décidée.
Le Conseil des Etats s’est tacitement rallié au National ce mardi sur ces dispositions, révisées pour les rendre conformes à la Constitution. Les mesures, qui devraient être déclarées urgentes, seront limitées jusqu’au 31 décembre 2025.
>> Lire aussi : Le Conseil des États veut plus d’énergies renouvelables, mais pas au détriment de la nature
Assurance maladie
Plus de transparence sur le calcul des primes
Le National demande plus de transparence concernant les hypothèses et les modalités de calcul des primes de l’assurance maladie obligatoire. Il a accepté mardi, par 166 voix contre 21, une motion d’Olivier Feller (PLR/VD).
« Je ne pensais pas que mon intervention interviendrait quelques heures avant l’annonce des nouvelles primes, je ne sais pas si c’est de bon augure ou de mauvais présage », a déclaré le Vaudois en préambule. Le manque de transparence est problématique selon lui, car la population peut douter du bon fonctionnement de l’assurance maladie obligatoire.
« Je ne dis pas que l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) fait du mauvais travail », a-t-il poursuivi. Mais les critères ne sont pas très clairs, on peut donc se demander au sein de l’opinion publique s’ils sont solides.
Les primes ne sont pas fixées politiquement, le Conseil fédéral n’intervient pas, le ministre de la Santé Alain Berset s’y est opposé. Ils sont définis selon un système assez technique, ils couvrent donc les coûts.
Selon le ministre, il n’y a aucune raison de remettre en cause la transparence. Au printemps, l’OFSP informe les cantons. Ils disposent donc de toute la documentation nécessaire pour pouvoir expliquer l’évolution des coûts à leur population. Sans succès Le Conseil des États n’a pas encore décidé.
Certificats médicaux de complaisance
Le National veut s’y attaquer
Le National veut s’occuper des certificats médicaux de complaisance. Il a soutenu mardi par 126 voix contre 55 un postulat de Philippe Nantermod (PLR/VS) demandant au gouvernement de présenter un rapport sur la question.
Selon le Valaisan, il n’y a pas d’abus complètement anecdotiques qui causent des dommages importants aux PME. Le congé médical ne devrait pas être un congé supplémentaire, a-t-il déclaré. Le rapport devrait évaluer les mesures qui pourraient être mises en œuvre et établir des statistiques sur les cas avérés de fraude.
Le postulat suspecte tous les médecins, a déploré Katharina Prelicz-Huber (Vert-e-s/ZH) qui l’a combattu. La confiance des travailleurs dans ces professionnels de la santé ne doit pas être ébranlée. L’employeur dispose déjà de nombreuses possibilités pour connaître l’état de santé de ses collaborateurs.
Alain Berset a soutenu le postulat. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) ne dispose pas de données sur les cas avérés de fraude en matière de certificats médicaux. Il est prêt à analyser l’efficacité de certaines mesures préventives.
Victimes de violences sexuelles
Centres d’aide dans tous les cantons
Tous les cantons devraient disposer d’un centre d’aide d’urgence pour les victimes de violences sexuelles, domestiques ou sexistes. Le Conseil des Etats a tacitement soutenu mardi une motion de Marina Carobbio Guscetti (PS/TI) en ce sens.
Dans de nombreuses régions, les victimes de violences ne trouvent pas l’aide d’urgence dont elles ont spécifiquement besoin, prévient la femme tenace dans son texte. Bien souvent, elles n’ont pas non plus la possibilité de faire documenter et sauvegarder par la médecine légale les traces des violences qu’elles ont subies, afin qu’elles puissent ensuite décider en toute connaissance de cause si elles veulent porter plainte ou non.
Ces centres offriront les premiers soins médicaux et psychologiques et un soutien complet et professionnel aux victimes. Cela comprend le traitement des blessures, la gestion des traumatismes et la prévention des maladies sexuellement transmissibles.
Les traces des violences subies seront documentées et sauvegardées par la médecine légale afin que les victimes puissent décider, une fois le choc passé, si elles souhaitent ou non porter plainte. Confier cette opération à la médecine légale augmente les chances de pouvoir utiliser les traces lors d’une éventuelle procédure pénale.
Chaque canton, ou du moins chaque région, devrait avoir ce centre. El Nacional a soutenu deux motions du même ton la semaine dernière, Mme. Carobbio. Et de donner en exemple ce qui se fait dans ce domaine dans les cantons de Vaud, Berne et St-Gall.
Le Conseil fédéral a appuyé la motion, qui devra également être entérinée par le National.
Adaptation aux grosses chaleurs
Pas de coup de pouce fédéral pour adapter les villes
Les communes et agglomérations ne bénéficieront pas d’un coup de pouce pour s’adapter à des canicules de plus en plus fréquentes. Le Conseil des Etats a refusé mardi par 29 voix contre 12 la création d’un fonds urgent d’adaptation au climat.
La Suisse est particulièrement touchée par le réchauffement climatique. La température moyenne a augmenté de 2 degrés Celsius depuis le début des mesures en 1864. C’est deux fois plus que dans le reste du monde. « Le réchauffement climatique met en danger notre équilibre, notre rythme de vie et notre survie », a souligné Céline Vara (Vert-e-s/NE). La mortalité a augmenté pendant les mois d’été extrêmement chauds de 2003 et 2015.
Adaptation de la forêt déjà cofinancée
Lors des canicules, les villes deviennent de véritables « îlots de chaleur ». Des actions sont nécessaires pour réduire la mortalité des personnes âgées et maintenir la productivité du travail. La Neuchâteloise a donc présenté une motion réclamant la création d’un fonds d’adaptation climatique.
La Confédération cofinance déjà l’adaptation climatique de la forêt. Il doit faire de même pour les villes, a jugé le Vert. Des mesures immédiates, telles que le pavage des pelouses, des jardins, des plantes grimpantes sur les murs et autres éléments d’ombrage, et des mesures à moyen et long terme doivent être encouragées.
Ces mesures sont de la compétence des cantons, la ministre de l’Environnement, Simonetta Sommaruga, s’y est opposée, bien qu’elle ait reconnu la nécessité d’agir. Pour aider ces derniers, la Confédération a soutenu seize projets qui traitent de l’accentuation des températures élevées. Un fonds d’urgence ne serait pas judicieux.
Loi Covid
Plusieurs dispositions devraient être prolongées
Plusieurs dispositions qui ont prouvé leur validité dans la lutte contre le Covid-19 doivent être prolongées jusqu’en juin 2024. Le Conseil national a approuvé mardi par 140 voix contre 47 un projet du Conseil fédéral pour faire face à une éventuelle nouvelle vague
La loi Covid-19, en vigueur depuis près de deux ans, arrive à expiration le 31 décembre 2022. La situation épidémiologique s’est stabilisée, mais le virus n’a pas disparu. « Il faut espérer que le Covid-19 perdurera sur le long terme », a déclaré le ministre de la Santé, Alain Berset.
Concernant les coûts des tests Covid et assurer un approvisionnement suffisant en analyses, les cantons n’auront pas à reprendre la main à partir du 1er janvier, comme l’aurait souhaité le Conseil fédéral. Par 136 voix contre 55, la majorité sans l’UDC a estimé qu’il ne fallait pas revenir à des systèmes trop différents.
Quant à ce que le certificat Covid a, ils seront également étendus. Si le certificat n’est plus utilisé en Suisse, il est toujours exigé à l’étranger, notamment dans l’UE. Sa compatibilité internationale doit être garantie. Toutes les parties sauf le SVP sont d’accord.
La base juridique de l’application de traçage SwissCovid restera également en vigueur. Ainsi le logiciel pourra être réactivé durant l’hiver 2023/2024 si besoin.
La loi sera en vigueur jusqu’au 30 juin 2024. Le PLR et l’UDC ont clairement omis de limiter sa durée. Elle est également déclarée urgente contre l’avis de l’UDC. Cela aurait signifié un vide législatif jusqu’à la fin de la période référendaire ou même un vote.
Le Conseil des États n’a pas encore décidé.
>> Lire la suite : Plusieurs dispositions de la loi Covid pourraient être prolongées jusqu’en juin 2024
>> Écoutez aussi La Matinale : ANDY RAIN – KEYSTONE Le Conseil national débat de la prolongation de certaines dispositions de la loi Covid qui va bientôt expirer / La Matinale / 1 min. / aujourd’hui à 06:33
Sous-commission parlementaire commune
Le projet capote devant les Etats
Les projets d’une sous-commission parlementaire conjointe chargée d’enquêter sur les événements très médiatisés ont échoué. Le Conseil des Etats a rejeté ce mardi la proposition de conférence de conciliation.
La Chambre du Peuple voulait initialement une Délégation Extraordinaire de Surveillance, mais la Chambre des Cantons ne l’a pas fait. Ce dernier a plutôt proposé que les quatre commissions de contrôle du Parlement (gestion et finances) puissent constituer une sous-commission mixte.
Pour les partisans d’une sous-commission paritaire aux pouvoirs élargis, il s’agissait de pouvoir mettre sur pied rapidement une telle instance. La commission d’enquête parlementaire est soumise à une procédure compliquée. Il n’y en a eu que quatre dans toute l’histoire moderne, la dernière en 1995. L’utilisation d’un CEP aurait également été possible.
Les instruments actuels sont suffisants, ont fait valoir les opposants. Le Parlement peut déjà mettre en place des sous-commissions pour enquêter sur les cas graves : cela a déjà été le cas de la transmission de données UBS, du scandale Insieme ou de la flotte de haute mer, et pour les cas très graves, le CEP l’astuce
Maladies touchant particulièrement les femmes
Recherches plus ciblées encouragées
Les maladies qui touchent particulièrement les femmes nécessitent des recherches plus spécifiques pour permettre un meilleur diagnostic. Le National a approuvé mardi, par 133 voix contre 52, une motion de sa commission compétente en la matière.
Les femmes ont une espérance de vie plus longue parce qu’elles font plus attention à leur santé, mais cela ne signifie pas qu’elles ont moins de problèmes de santé, a déclaré Ruth Humbel (Centre/AG) à la commission. Sa co-marraine Léonore Porchet (Vert-e-s/VD) a cité le lipoedème, qui touche le tissu graisseux, ou l’endométriose, qui touche la muqueuse de l’utérus. C’est une « souffrance terrible », physique et psychologique, pour les personnes concernées, a fustigé la Vaudoise.
Ces maladies touchent surtout les femmes pour des raisons biologiques, poursuit Ruth Humbel. Par conséquent, les différences biologiques entre les hommes et les femmes doivent être prises en compte dans la recherche. Le manque d’études entraîne des diagnostics trop lents et mal posés et, par conséquent, des abus et des coûts inutiles, a-t-il encore soutenu. « Des actions spécifiques sont nécessaires pour améliorer la situation des femmes touchées. »
Programme de recherche spécifique demandé
Par conséquent, le texte demande au Fonds national suisse de la recherche scientifique d’initier un programme de recherche et d’élaborer des directives contraignantes pour les soins du personnel médical. La Commission fédérale de la qualité doit également promouvoir la qualité du traitement de ces maladies.
Un rapport est déjà en préparation qui servira de base à l’établissement de mesures visant à atténuer toute discrimination, a ajouté le ministre de la Santé Alain Berset. Et de souligner qu’il appartient aux sociétés spécialisées d’élaborer des lignes directrices pour un diagnostic et un traitement efficace. En vain
Le Conseil des États n’a pas encore décidé.
LUNDI 25 SEPTEMBRE
Les Chambres ont mis sous toit le plan de secours de l’électricité
Les compagnies d’électricité pourront recourir à un mécanisme de sauvetage pour ne pas manquer de liquidités. Le Conseil national s’est concentré avec les Etats au sujet de ce projet gouvernemental destiné à garantir l’approvisionnement de la Suisse.
Les prix de l’énergie augmentent en raison, notamment, de la guerre en Ukraine. Par conséquent, ils augmentent également les garanties que les compagnies d’électricité doivent offrir pour garantir les transactions sur les marchés.
Mécanisme de sauvetage
Inquiet d’une éventuelle panne d’électricité, le Conseil fédéral veut s’assurer que les entreprises d’importance systémique puissent acheter de l’électricité à tout moment. Fin avril, il a proposé un mécanisme de sauvetage. Doté de 10 milliards de francs, il permet d’apporter rapidement des liquidités aux entreprises sous forme de prêt.
Alpiq, Axpo, BKW et toutes les entreprises d’importance systémique en raison de leur importance régionale, de leur mandat de service universel et de leur propre production seront éligibles. Alpiq a justement eu des difficultés de liquidité en décembre dernier, Axpo en début de mois.
Le Conseil fédéral a accordé à cette dernière entreprise un crédit-cadre de quatre milliards de francs, en utilisant la loi d’urgence. Le National ne s’est pas encore penché sur ce problème.
L’octroi de prêts est soumis à des conditions afin d’assurer la subsidiarité des aides fédérales. Les entreprises intéressées doivent se conformer aux exigences de transparence. Il est également interdit de verser des dividendes.
Le prêt est également lié à un rendement des prêts conforme au marché, auquel s’ajoute une prime de risque de 4 à 10 %. Les cantons devront rembourser à la Confédération la moitié des pertes subies pour les sommes accordées sous forme de prêts. En contrepartie, ils bénéficieront de la prime de risque encaissée à hauteur de 50 %.
Interdiction de verser un bonus
Les entreprises d’électricité d’importance systémique devront toujours verser une somme forfaitaire annuelle, destinée à couvrir partiellement les coûts de déploiement, qui s’élèverait entre dix et vingt millions de francs. Une entreprise peut être exonérée du forfait, pour autant qu’elle puisse compter sur un soutien financier cantonal équivalent à celui prévu par le dispositif fédéral.
Les fournisseurs d’électricité sollicitant une aide fédérale n’auront toujours pas le droit de verser des primes aux membres de la direction et du conseil d’administration. Les députés ont suivi les sénateurs sur ce point, par 133 voix contre 52. Il s’agit de l’argent des contribuables, a tenté d’opposer Thomas Aeschi (UDC/ZG), qui souhaitait durcir encore plus cette interdiction.
Enfin, les entreprises candidates doivent fournir les informations nécessaires aux autorités. La population doit aussi y avoir accès.
Renchérissement
Les rentes AVS seront intégralement adaptées en 2023
Les rentes AVS devraient être totalement adaptées à l’inflation en 2023. La Chambre des cantons a accepté deux motions du Centre et du PS à cet égard contre l’avis du Conseil fédéral. Nacional avait fait de même mercredi dernier.
La hausse des prix de l’énergie pèse sur le portefeuille des Suisses. Les parties sont unanimes pour dire que des mesures de soutien sont nécessaires. Une bonne dizaine de propositions étaient sur la table. Seuls deux avec un contenu similaire ont passé la rampe par 24 voix contre 17, grâce à une alliance du Centre et du PS.
Pirmin Bischof (Centre/SO) et Paul Rechsteiner (PS/SG) demandent une adaptation extraordinaire des pensions AVS et AI pour compenser intégralement l’augmentation au plus tard le 1er janvier 2023. Ils souhaitent également une adaptation périodique des pensions en cas d’augmentation des prix de plus de 2% en un an.
Actuellement, les pensions sont revalorisées en fonction de l’indice mixte, c’est-à-dire en fonction de l’évolution des prix et des salaires. Pour Pirmin Bischof, les retraités seront pénalisés par l’inflation cette année alors que les salaires augmentent à peine. Le Conseil fédéral et le PLR ont vainement réfuté cet argument.
>> Écoutez aussi les détails de La Matinale : Gaetan Bally – Keystone Le Conseil des Etats a débattu du pouvoir d’achat, face à la hausse des prix / La Matinale / 1 min. / aujourd’hui à 06:27
Temporisation sur les primes maladie
Le Conseil des Etats préfère reporter deux autres motions du PS et du Centre visant à amortir le choc de la hausse des primes santé. Par 21 voix contre 19, il a renvoyé à la commission les deux textes similaires à nouveau de Marina Carobbio (PS/TI) et Isabelle Chassot (Centre/FR). Le National avait adopté la même proposition à deux voix mercredi dernier.
Les deux conseillers d’Etat demandent une augmentation de 30% de la contribution de la Confédération à la réduction des primes individuelles en 2023 par un arrêté fédéral urgent limité à un an. Le montant supplémentaire serait versé aux cantons, tant qu’ils ne réduisent pas leurs propres contributions.
Pour l’étroite majorité de droite soutenue par les élus du Centre, mieux vaut attendre l’avis de la commission. Isabelle Chassot s’attend à un nouveau débat à la session d’hiver. Charles Juillard (Centre/JU) juge important de savoir à qui serait destinée cette aide supplémentaire. Le Conseil fédéral s’est également opposé à cette mesure.
>> Plus de détails : Le Conseil des Etats accepte l’adaptation des rentes AVS à l’inflation pour 2023
Soutien à Axpo
Le National accepte le crédit d’aide de 4 milliards
Le fournisseur d’électricité Axpo doit pouvoir obtenir un prêt de quatre milliards de francs, dans le cadre du mécanisme de sauvetage imaginé par le gouvernement. Le National a accepté par 137 voix contre 46 ce crédit supplémentaire dans le budget 2022.
Menacée par un problème de liquidités dans le contexte de la crise énergétique actuelle, Axpo a sollicité début septembre un emprunt de quatre milliards de francs auprès de la Confédération. Soucieux de garantir l’approvisionnement énergétique de la Suisse, le Conseil fédéral accède à sa demande en recourant au droit de nécessité.
Elle demande ce crédit au Parlement dans le cadre du deuxième complément au budget 2022. Le Conseil des Etats se prononcera mercredi matin.
« Nous approuvons ce crédit en traînant un peu les pieds », a reconnu Heinz Siegenthaler (Centre/BE). Mais tout doit être fait pour éviter un effondrement, a déclaré Kurt Egger (Vert-e-s/TG).
Axpo est une entreprise d’importance systémique, si elle a des problèmes de liquidités, les conséquences économiques pour la Suisse seront « énormes », a ajouté Ursula Schneider Schüttel (PS/FR) pour la commission. Ce n’est qu’un prêt pour que les finances de la Confédération ne subissent aucun dommage, a souligné Michel Matter (PVL/GE).
>> Lire aussi : La Confédération vient au secours d’Axpo avec un prêt-cadre de 4.000 millions
Primes maladie
L’examen de deux initiatives reporté
Le Conseil des Etats a prolongé tacitement d’un an le délai de traitement de l’initiative populaire du Centre « Pour des primes moins élevées » et celle du PS « Maximum 10% des revenus pour les primes d’assurance maladie », ainsi que son compteur indirect respectif. -proposition proposée par le Conseil fédéral.
Surveillance des grands prédateurs
Berne dépense 500’000 francs par an pour surveiller les loups
La Confédération investit 1,1 million de francs par an dans la surveillance des grands prédateurs. Le loup occupe généralement la moitié de ce budget.
C’est ce qui ressort d’une réponse du Conseil fédéral publiée ce lundi, suite à une question du conseiller national Image d’illustration d’un loup [Marco Schmidt – KEYSTONE]Martin Candinas (Centre/GR). Les autres grands prédateurs, à savoir le lynx, l’ours et le chacal doré se partagent le reste de la somme.
En février 2021, la surveillance des grands prédateurs coûtait 650’000 francs par an, selon les chiffres de la Confédération. Au total, le gouvernement avait annoncé à l’époque qu’il dépenserait quatre millions par an pour limiter les dégâts causés par les grands prédateurs.
L’Office fédéral de l’environnement (OFEV) dispose de deux organismes pour le suivi de ces animaux : la fondation KORA (Ecologie des carnivores et gestion de la faune), aux mains des cantons, et le Laboratoire de biologie de la conservation de l’Université. de Lausanne
PostFinance
Les Chambres enterrent le projet de privatisation
PostFinance ne sera pas privatisée pour l’instant. Après le Conseil des États, le National a enterré sans opposition le projet du Conseil fédéral qui devait permettre à la filiale de Correus de pouvoir accorder des prêts et des hypothèques en toute autonomie.
PostFinance, banque d’importance systémique avec près de trois millions de clients et 120 milliards de francs d’actifs sous gestion, est l’un des principaux établissements financiers de Suisse. Mais elle n’est pas autorisée à accorder des prêts et des hypothèques, ce qui réduit sa capacité à accumuler du capital.
Leur rentabilité à long terme est menacée. Pour cette raison, le gouvernement a proposé de lever l’interdiction d’accorder des prêts et des hypothèques et, dans un second temps, de privatiser Postfinance, actuellement filiale à 100% de Correus – détenue à 100% par la Confédération. Cette solution lui a permis d’obtenir des rendements constants avec la succursale.
Films et jeux vidéo
Les Chambres d’accord sur la loi pour protéger les jeunes
Enfin, les Chambres se sont entendues sur les derniers détails de la loi visant à mieux protéger les mineurs des films et jeux vidéo inappropriés. Le Conseil des Etats a quasiment éliminé la dernière divergence subsistant en matière de prévention.
Le National souhaite que la Confédération soutienne des projets de sensibilisation auprès de groupes cibles. Les parents doivent être soutenus dans leurs efforts pour protéger leurs enfants.
Les sénateurs ont finalement accepté d’enchâsser cet objectif dans la loi. Seule une minorité de l’UDC et du PLR ont fait campagne contre, arguant qu’il s’agit d’une tâche qui incombe principalement aux écoles et aux cantons. Ils ont pris leur décision par 23 voix contre 20.
La loi sur la protection des mineurs à l’égard des films et des jeux vidéo est désormais complète. Le projet veut mieux protéger les jeunes des films et jeux vidéo qui pourraient nuire à leur développement physique, mental, psychologique, moral ou social.
Les cinémas et les détaillants devront indiquer l’âge minimum requis pour regarder un film ou jouer à un jeu vidéo. Ils devront aussi vérifier.
Cette obligation affectera également les services de streaming, tels que Netflix, et les fournisseurs de jeux vidéo ou de plateformes de jeux, tels que YouTube ou Switch. Ainsi que les organisateurs d’événements.
Des exceptions sont prévues pour les événements. Un mineur accompagné d’un majeur, d’au moins dix ans son aîné, peut accéder à un film ou à un jeu vidéo, si ce dernier n’est pas réservé aux majeurs.
JEUDI 22 SEPTEMBRE
Encadrement de l’approvisionnement électrique
Le Conseil des Etats doit débattre ce jeudi d’une loi-cadre sur l’approvisionnement en électricité de la Suisse. Le projet a été sensiblement modifié en commission, au grand dam de la gauche, qui estime que la production d’électricité ne doit pas primer sur l’environnement et le paysage.
Pour éviter les pénuries, la commission souhaite que la production d’électricité passe avant la réglementation environnementale. Il demande de pouvoir construire des installations électriques dans des biotopes d’importance nationale. La commission souhaite également abroger certaines parties de la loi sur la protection des eaux, notamment sur les débits résiduels des barrages.
« Nous avons un déficit de 4 térawattheures en Suisse, soit le double des performances du barrage de la Grande Dixence », a déclaré le conseiller des Etats valaisans du Centre Beat Rieder, jeudi dans La Matinale.
Selon le sénateur, le but de cette loi est de produire le plus d’électricité possible en peu de temps. Il précise que le texte prévoit l’annulation des mesures lorsqu’un résultat suffisant est obtenu pour la fourniture d’énergie.
>> Voir le sujet à 12h45 : Le Conseil des Etats se saisit du dossier sur le développement des énergies renouvelables au détriment de la protection de la nature / 12h45 / 2 min. / Jeudi à 12h45
Un « bulldozer » et une loi hypocrite
Le projet fait bondir la gauche et les organisations environnementales. Ces derniers dénoncent une attaque « bulldozer » et une loi anticonstitutionnelle, pour un gain énergétique très faible.
Pour la conseillère des Etats verts de Genève, Lisa Mazzone, la proposition est « indéfendable ». « Nous avons décidé de nous attaquer aux dernières zones protégées de Suisse, au lieu d’utiliser le potentiel solaire disponible, qui pourrait être exploité très rapidement. »
« Il y a une grande hypocrisie. C’est une loi qui sert les intérêts financiers des énergéticiens et de certaines communes de montagne », déplore également Lisa Mazzone.
Les opposants au projet agitent le spectre d’un référendum.
Les débats se poursuivront jeudi prochain.
>> Les détails de La Matinale : Alessandro Della Bella – Keystone Sacrifier la protection de l’environnement pour produire plus d’électricité ? Le Conseil des Etats en débat / La Matinale / 1 min. / Jeudi à 06:25
Alessandro Della Bella – Clé de voûte
Energies renouvelables
Les sénateurs veulent mettre les gaz
Les énergies renouvelables doivent se développer rapidement. Des objectifs plus ambitieux sont nécessaires, ont décidé les sénateurs. Mais la production d’électricité ne doit pas primer sur la protection de l’environnement.
La nécessité de développer les énergies renouvelables n’a pas été évoquée. Les raisons sont nombreuses. Des sénateurs de tous bords les ont listés : les difficultés d’importation, l’abandon progressif du nucléaire, le changement climatique ou encore les besoins croissants de la population et de l’économie.
A une large majorité, les sénateurs suivent leur commission et décident d’objectifs bien plus ambitieux que ceux proposés par le Conseil fédéral. En 2035, au moins 35 TWh d’électricité doivent être produits à partir d’énergies renouvelables, et 45 TWh en 2050. Le gouvernement avait fixé la barre à 17 TWh et 39 TWh. Les besoins en hydroélectricité sont fixés à 37,9 TWh et 39,2 TWh.
Pour faciliter l’implantation d’installations de production d’énergies renouvelables, la commission aurait également voulu leur donner la priorité. Les dispositions environnementales, à son avis, ne devraient pas entraver ou empêcher sa construction, son entretien, son agrandissement ou sa rénovation.
Sécurité d’approvisionnement, protection du climat ou protection de l’environnement : « Où voulons-nous mettre la priorité ? Pour moi, la priorité est la sécurité d’approvisionnement », a jugé Martin Schmid (PLR/GR). « Face au risque accru de pénurie d’électricité, il n’y a pas d’autre choix que de lever les mesures de protection de l’environnement », a ajouté Hansjörg Knecht (UDC/AG).
Pour Lisa Mazzone (Vert-e-s/GE), il ne faut pas suspendre les flux de déchets ni éliminer les biotopes nationaux. Les premiers permettent aux cours d’eau de rester vivants, en particulier pendant les sécheresses. Quant aux biotopes, ils contiennent un tiers des espèces menacées tout en n’occupant que 2% du territoire. Si elle se dit prête à faire des concessions, la Genevoise estime que le potentiel de production doit être à la hauteur des dégâts causés.
Plusieurs intervenants de gauche comme de droite ont une fois de plus souligné l’inconstitutionnalité des mesures proposées. Philippe Bauer (PLR/NE) se dit en colère contre les associations, qui font systématiquement appel contre les barrages ou les éoliennes pour gagner du temps. Cependant, les questions de procédure ne doivent pas être résolues en violant les lois décidées par le Parlement.
Enfin, les sénateurs ont limité les attaques à l’environnement. Cependant, les grandes installations d’énergie renouvelable seront d’intérêt national.
Violences domestiques et sexuelles
Vers des centres d’aide d’urgence aux victimes
Les victimes de violences domestiques ou sexuelles doivent pouvoir trouver toute l’aide dont elles ont besoin dans les centres de crise. Le Conseil national a soutenu deux propositions identiques de Jacqueline de Quattro (PLR/GE) et Tamara Funiciello (PS/BE). Seul l’UDC était contre.
Ces centres offriront les premiers soins médicaux et psychologiques et un soutien complet et professionnel aux victimes. Cela comprend le traitement des blessures, la gestion des traumatismes et la prévention des maladies sexuellement transmissibles. Une aide qu’ils trouvent rarement, se disputent les deux moteurs.
Les traces des violences subies seront documentées et sauvegardées par la médecine légale afin que les victimes puissent décider, une fois le choc passé, si elles souhaitent ou non porter plainte. Confier cette opération à la médecine légale augmente les chances de pouvoir utiliser les traces lors d’une éventuelle procédure pénale.
Chaque canton, ou du moins chaque région, devrait avoir ce centre. Le Conseil des Etats devra encore statuer sur les deux motions.
Tribunal fédéral
Pour une augmentation des juges
Le personnel du Tribunal fédéral (TF) doit être renforcé. Le Conseil national a soutenu par 131 voix contre 47 une initiative de sa Commission nationale des affaires juridiques visant à créer deux postes supplémentaires de juges ordinaires.
La demande émane de la Cour elle-même. Il s’agit d’atténuer la charge de travail sans cesse croissante de la TF.
Le Conseil fédéral devra présenter des modifications à la loi du Tribunal fédéral susceptibles de rééquilibrer la charge de travail des juges. Le nombre de cas traités n’a cessé d’augmenter en dix ans. L’affaire est portée devant le Conseil des États.
Asile
Aide financière pour les cantons frontaliers
Les cantons frontaliers auxquels contribuent les expulsions de migrants vers les États voisins devraient recevoir une aide financière de la Confédération. Le Conseil national a approuvé par 182 voix contre 1 un projet en ce sens. L’affaire est portée devant le Conseil des États.
Lorsque les marches illégales sont exceptionnellement élevées, la Confédération devrait payer une redevance journalière, a expliqué Damien Cottier (PLR/NE) au nom de la commission. Cela couvrira les coûts de la détention à court terme dans les centres de sortie près des frontières. La durée du financement sera limitée dans le temps.
Les enfants et adolescents de moins de 15 ans ne peuvent pas être acceptés. Ainsi, la gauche voulait spécifiquement protéger les jeunes. Il s’agit de combler un vide juridique, a rappelé Delphine Klopfenstein (Vert-e-s/GE).
Les autorités fédérales ou cantonales peuvent également détenir jusqu’à trois jours les personnes contraintes de quitter le territoire qui ne disposent pas d’une autorisation de courte durée, d’une autorisation de séjour ou d’une autorisation d’établissement, a précisé Damien Cottier. Cela assurera leur remise aux autorités d’un État voisin, sur la base d’un accord de réadmission.
Espace Schengen
Le National pour renforcer la gestion des frontières
Les contrôles aux frontières extérieures de l’espace Schengen et la coopération entre les autorités nationales doivent être améliorés. Le National a adopté deux projets liés aux bases de données VIS et ETIAS. Le Conseil des États n’a pas encore décidé.
Le premier concerne l’amélioration du système d’information sur les visas (VIS). Cette base de données européenne met en relation les consulats des États membres avec les postes affectés à la protection des frontières extérieures de l’espace Schengen. Établir des correspondances biométriques.
Le deuxième projet vise à établir l’interopérabilité du système européen d’information et d’autorisation de voyage (ETIAS) avec d’autres systèmes d’information Schengen. Elle nécessite une modification de la législation suisse et la création de nouvelles dispositions relatives à la procédure de recours ETIAS.
Armée dans le milieu médical
Pas de nécessité de renforcer les troupes sanitaires
Le National ne veut pas étendre la mission de l’armée dans le domaine médical. Il a enterré jeudi par 108 voix contre 70 une motion de Werner Salzmann (UDC/BE) qui souhaitait renforcer la formation pour mieux soutenir les services médicaux civils en cas de pandémie.
Pendant la crise du Covid-19, les hôpitaux ont atteint leurs limites pour la prise en charge des patients. Pour le sénateur bernois, l’armée devrait être habilitée à soigner les patients de manière autonome et à long terme en temps de pandémie. Pour garantir cette nouvelle mission, il propose de mettre en place une formation aux soins médicaux.
La gauche et le centre n’ont pas adhéré à la proposition. En effet, l’expérience de la pandémie a mis en évidence le manque de personnel qualifié. Mais les capacités existantes de l’armée sont suffisantes pour faire face à des situations extraordinaires, comme l’a démontré lors de la pandémie de coronavirus. Premièrement, c’est au secteur de la santé, et non à l’armée, qu’il revient de résoudre le problème de la pénurie de main-d’œuvre. L’armée ne doit pas concurrencer les établissements civils.
Défense et environnement
Vers une armée plus respectueuse de la faune et la flore
L’armée devra réduire son impact sur la biodiversité. Le National a transmis au Conseil fédéral une motion de Céline Vara (Vert-e-s/NE) qui cible les pesticides, la faune et la pollution lumineuse. Le texte a été approuvé par 136 voix contre 50, contre l’avis de l’UDC.
Pour le sénateur de Neuchâtel, la pollution lumineuse, les pesticides de synthèse et le manque de corridors qui relient les espaces verts contribuent à réduire la biodiversité. Le Département fédéral de la défense (DDPS) avec ses 4000 hectares et ses 7000 bâtiments peut contribuer à la protection de la biodiversité.
Concrètement, le texte demande le retrait à court terme des pesticides de synthèse de toutes les zones exploitées par le DDPS, la mise en place de corridors fauniques sur les parcelles militaires lorsque cela est possible, ainsi que la suppression de la pollution lumineuse là où l’éclairage n’est pas nécessaire la nuit.
Ces trois objectifs doivent être intégrés dans le plan d’action biodiversité en cours d’élaboration. Cet engagement ne doit pas se faire au détriment de la mission principale de l’armée, a indiqué pour la commission Fabien Fivaz (Vert-e-s/NE). Les mesures proposées seront mises en œuvre dans des limites raisonnables de rentabilité, précise le DDPS.
Versement des bonus dans le cadre du plan de l’électricité
Les Chambres divisées
Si une compagnie d’électricité utilise le mécanisme de sauvetage prévu par le gouvernement, elle doit pouvoir verser des primes aux salariés dont la rémunération annuelle dépasse 250’000 francs. Contrairement au National, le Conseil des Etats veut autoriser ces versements.
En revanche, cette interdiction de verser des gratifications doit prévaloir non seulement pour les membres de la direction, mais aussi pour ceux des conseils d’administration des entreprises concernées, ont estimé les sénateurs. Ils ont une responsabilité dans la stratégie de l’entreprise, contrairement aux autres salariés, a plaidé Daniel Fässler (Centre/AI) pour la commission.
La Chambre des cantons a de nouveau tacitement rejeté une autre condition durcie par les députés devant les cantons et les communes, ainsi que leurs représentants, concernant les dividendes. Le dossier revient au National.
MERCREDI 21 SEPTEMBRE
Renforcement de la production agricole
La sécurité d’approvisionnement occupait mercredi les chambres fédérales. L’UDC a réussi à faire passer des propositions au Conseil des États pour renforcer la production agricole. À l’échelle nationale, les solutions d’efficacité énergétique ont gagné.
Concrètement, l’UDC souhaite que le gouvernement abroge plusieurs mesures décidées par ordonnance qui imposent des efforts supplémentaires pour une agriculture durable. « Les recettes ne vont pas dans le sens souhaité par la profession », estime Pierre-Alain Page (UDC/FR).
Ils limiteront la production et nuiront à la production d’aliments comme le Gruyère. Il n’est pas acceptable de miser sur les importations, ont poursuivi les Fribourgeois. Il n’est pas normal que le Conseil fédéral décide de renoncer à 14’000 hectares de terres fertiles qui peuvent nourrir un million de personnes, a souligné le conseiller d’Etat Beat Rieder (Centre/VS). « Ce n’est pas le moment. »
Le Conseil des États a également été sensible à ces préoccupations. La motion de Werner Salzmann (UDC/BE) attaquant la décision de réduire de 20 % les pertes d’engrais azotés et phosphorés dans l’agriculture d’ici 2030 a été acceptée par 31 voix contre 13.
Deux autres présentées par Beat Rieder (Centre/VS) et Marco Chiesa (UDC/TI) demandant de revoir l’obligation d’allouer au moins 3,5% de terres arables à des zones de promotion de la biodiversité sont passées sans problème . Le National devra confirmer.
Les Verts ont déploré un investissement en vain. Les surfaces pour la promotion de la biodiversité ainsi que la réduction des éléments fertilisants font partie des engagements acquis il y a un an avec la commune comme engagement d’initiatives sur l’eau potable, a rappelé Adèle Thorens (Vert-e-s/VD).
Dans l’après-midi, les propositions de l’UDC visant à réduire la dépendance de la Suisse aux importations n’ont pas rencontré le même succès. Tous ont été rejetés.
Le ministre de l’Agriculture Guy Parmelin a rappelé que « l’approvisionnement alimentaire est assuré ». La situation actuelle ne nécessite pas d’intervention de l’État dans la production agricole du pays.
Pour les Vaudois, il ne s’agit pas de viser une augmentation de la production mais de garantir sa pérennité. « La production indigène dépasse déjà en partie le niveau écologique supportable », a-t-il rappelé. Les Chambres ont également commencé à travailler sur la politique agricole de 2022. Il vaudrait mieux attendre le résultat.
Energie
Solutions innovantes au Conseil national
Au National, l’énergie a été ajoutée avec le plus de succès au débat sur l’approvisionnement alimentaire. Les partis de centre-droit, alliés à la gauche, ont réussi à faire passer trois motions visant à accroître la sécurité de l’approvisionnement en électricité.
Les eurodéputés ont donné leur feu vert à un texte de Rocco Cattaneo (PLR/TI) qui appelle à un soutien massif à la construction d’installations de transformation et de stockage de l’énergie solaire sous forme de gaz de synthèse (hydrogène, méthane ou méthane liquéfié).
Le second, issu du Centre, vise à favoriser le développement généralisé des réseaux intelligents. Et le troisième, présenté par Jürg Grossen (PVL/BE), demande au Conseil fédéral de donner la possibilité aux petits acteurs de participer au marché de l’énergie de régulation. L’énergie d’équilibrage est la quantité d’énergie flexible qui peut compenser les variations imprévues du réseau à travers un réseau de fournisseurs.
Le Conseil fédéral s’est opposé à ces motions. La cheffe du Département fédéral de l’énergie, Simonetta Sommaruga, a fait référence à la loi sur la sécurité de l’approvisionnement en électricité basée sur les énergies renouvelables qui sera débattue jeudi à la Chambre des cantons.
Jeunes mères
Meilleure protection contre les licenciements
Les jeunes mères devraient bénéficier d’une meilleure protection contre le licenciement après l’accouchement. Une initiative de la commission vise à faire passer ce droit de 16 à 20 semaines, mais sans aller jusqu’à une initiative du canton du Tessin, rejetée mercredi par le National, par 116 voix contre 65.
L’initiative cantonale, déjà rejetée par les sénateurs, voulait interdire le licenciement d’une mère pendant la première année de la vie de son enfant, contre les seize semaines actuelles. Pendant les douze premiers mois, les mères devaient également bénéficier d’un congé sans solde équivalant à une réduction maximale de 30 % de leur niveau d’emploi.
Il s’agit d’une amélioration importante en vue de la réinsertion des jeunes mères et du maintien d’une main-d’œuvre féminine qualifiée sur le marché du travail, estime Sibel Arslan (Vert-e-s/BS). Au nom de la commission, Philipp Matthias Bregy (Centre/VS) s’est dit conscient des difficultés rencontrées par ces femmes lorsqu’elles veulent reprendre le travail.
Mais, selon lui, le texte va trop loin et risque de provoquer l’effet inverse, en poussant les entreprises à cesser d’embaucher des femmes si elles pensent qu’elles pourraient tomber enceintes prochainement. D’où le développement de l’initiative du comité, qui prévoit une prolongation de quatre semaines de l’interdiction de licenciement, sans introduire le droit à la réduction du rythme de travail.
Pouvoir d’achat
Le National veut des mesures pour les rentes et les primes maladie
La guerre en Ukraine a encore aggravé les problèmes d’approvisionnement liés à la pandémie de Covid-19. Les prix de l’énergie et des denrées alimentaires augmentent. L’augmentation probable des primes de santé pèse davantage sur les budgets. Mais les salaires ne suivent pas, a rappelé le conseiller national Christian Dandrès (PS/GE).
Cette situation affecte principalement les revenus faibles et moyens. Toutes les parties conviennent qu’il faut aider ces ménages. « Le gouvernement doit non seulement agir pour soutenir les grandes entreprises, mais aussi les ménages, a lancé Gerhard Pfister (C/ZG). Ils sont dans une situation difficile. Ne rien faire n’est pas une option. »
>> Écoutez le thème à partir de 12h30.
L’alliance centre-gauche a approuvé un ajustement immédiat des retraites AVS à l’inflation sans s’appuyer sur l’indice mixte basé sur les salaires.
L’UDC aurait préféré compenser la hausse des prix par des mesures visant à limiter la croissance des dépenses. Le parti a spécifiquement ciblé les budgets de la coopération internationale au développement, de la recherche et de la formation, de la culture et des frais de personnel fédéraux.
Le Conseil fédéral adaptera les retraites au 1er janvier, comme le prévoit la loi, a rappelé le conseiller fédéral chargé de la sécurité sociale Alain Berset. Et de préciser toutefois que l’adaptation ne permettra pas de couvrir l’intégralité de la hausse de prix.
Le centre-gauche a également gagné par deux voix seulement sur la question de la réduction des primes d’assurance maladie. Le Parti Rose demande une augmentation de 30 % de la contribution fédérale. Ceci à condition que les cantons ne réduisent pas leurs propres contributions.
Le grand financier Ueli Maurer a rappelé que la Confédération prévoyait un déficit de cinq milliards d’ici 2025 : « Nous n’avons pas d’argent pour dépenser plus. »
Le SVP s’est penché sur la valeur locative des maisons de retraite, en vain. Le Conseil fédéral n’est pas opposé à une révision de la fiscalité de la propriété du logement. Cependant, la solution doit être équilibrée et finançable. Au cours de la troisième semaine de session, un projet sera débattu.
Le parti national-conservateur est revenu avec des revendications pour compenser l’augmentation du prix du carburant. Comme en juin, ils ont tous été rejetés par le reste des partis. Le Conseil des Etats tiendra son débat lundi.
Approvisionnement alimentaire
Plusieurs motions adoptées par les Etats
L’UDC se préoccupe de l’approvisionnement alimentaire de la population suisse. Lors d’un débat mercredi au Conseil des Etats, le parti a défendu avec succès plusieurs propositions visant à renforcer la production indigène. Au détriment de la biodiversité.
Concrètement, l’UDC demande au gouvernement de reconsidérer plusieurs mesures décidées par ordonnance qui imposent des efforts supplémentaires dans le domaine de l’agriculture durable. Ils ont gagné par deux points.
La motion de Werner Salzmann (UDC/BE), acceptée par 31 voix contre 13, attaque la décision de réduire de 20% les pertes d’engrais azotés et phosphorés dans l’agriculture. Deux autres présentées par Beat Rieder (Centre/VS) et Marco Chiesa (UDC/TI) et adoptées dans les mêmes proportions, demandent de revoir l’obligation d’allouer au moins 3,5% des terres arables aux zones de promotion de la biodiversité .
El Nacional tiendra un débat sur la même question cet après-midi.
Agriculture
Objectifs à la baisse en matière de pesticides
Le Conseil des Etats veut revoir à la baisse les objectifs du Conseil fédéral en matière de pesticides en agriculture. Il a accepté mercredi par 25 voix contre 18 une motion de Johanna Gapany (PLR/FR) qui demande au Conseil fédéral de revoir à la baisse l’objectif de réduction de 20% des pertes en éléments fertilisants. Le National n’a pas encore décidé.
Dans le cadre des initiatives eau potable rejetées par la population en 2021, le Conseil fédéral avait pris plusieurs engagements pour une agriculture plus durable. Après consultation des parties intéressées, le Conseil fédéral a décidé en avril de réduire les pertes de nutriments de 20% d’ici 2030.
Évidemment, cela nécessite d’utiliser moins d’engrais. Le gouvernement a pris sa décision par décret. Cet objectif peut être atteint en partie avec diverses améliorations, admet Johanna Gapany, mais pour atteindre 20%, il faudrait aussi réduire le nombre d’animaux en Suisse, selon elle. Le juste milieu serait de 10 %.
Une position tout à fait opposée pour Adèle Thorens (Vert-e-s/VD). « Cette réduction des pertes de nutriments est un engagement que le Parlement a pris envers la population ; nous prenons au sérieux l’impact des pesticides sur l’environnement. » Le Parlement ne doit pas revenir sur les promesses qu’il a faites lors du débat sur les initiatives phytosanitaires.
En vain La proposition a été adoptée grâce au soutien de l’UDC et d’une majorité d’élus du Centre.
Coronavirus
La dette devra être résorbée
La dette liée au Covid-19 devra être résorbée d’ici 2035, sans toucher aux excédents budgétaires du passé. Le National a suivi mercredi le Conseil des Etats. Le Centre et le PLR ont fait pencher la balance pour mettre cette révision de la loi de finances sous le toit.
Des dépenses extraordinaires importantes ont été approuvées afin d’atténuer les conséquences liées au Covid-19. La dette de la Confédération devrait se situer entre 25 et 30 milliards de francs d’ici fin 2022. Selon la règle du frein à l’endettement, ces dépenses extraordinaires devraient être remboursées en six ans, soit environ quatre milliards de francs par an sur le budget ordinaire.
Mais le Conseil fédéral ne veut pas de programme d’allègements budgétaires ou de hausses d’impôts. Il ne veut pas non plus toucher aux excédents budgétaires passés. En modifiant la loi de finances, elle propose de prolonger la durée d’amortissement jusqu’en 2035. Chaque année, la facture s’élèvera à 2,3 milliards de francs.
Dans le détail, le gouvernement bénéficie de la distribution supplémentaire de la Banque nationale suisse, soit 1,3 milliard par an. Elle veut aussi utiliser les soldes créditeurs budgétés mais non utilisés, soit 1 milliard de francs par an en moyenne.
Service obligatoire pour les femmes
Le Conseil des Etats ouvre la porte
Les femmes pourraient être forcées de servir en Suisse. Le Conseil des Etats a tacitement pris connaissance mercredi d’un rapport du gouvernement divisé en deux parties dans le but d’éviter les problèmes de manque d’effectifs dans l’armée et la protection civile (PC).
La première option est de rendre le service obligatoire pour les femmes suisses, ce qui doublerait les effectifs. Egalement sur la table est la possibilité de contraindre les femmes à participer à la journée d’information sur l’obligation de servir dans l’armée.
La deuxième option retenue envisage la fusion de la fonction publique et de la protection civile pour former une nouvelle organisation.
Plusieurs sénateurs ont également remis la question de l’attention du public sur la table. Cette option a déjà été écartée par le Conseil fédéral, a rappelé la ministre fédérale de la Défense Viola Amherd. Sans toutefois exclure la possibilité d’un débat ultérieur sur ce sujet puisqu’il existe une initiative populaire à cet égard.
Le Conseil national n’a pas encore décidé.
Accueil des migrants
Pas d’accueil élargi des migrants de Grèce
La Suisse n’accueillera plus les migrants des camps grecs. Après le National, le Conseil des Etats a rejeté mercredi, par 28 voix contre 13, une initiative du canton de Bâle-Ville.
Il est légitime de vouloir améliorer la situation des réfugiés en Grèce. Mais cela doit se faire avec des instruments éprouvés, comme l’accueil de personnes particulièrement vulnérables dans le cadre de programmes de réinstallation, a déclaré Damian Müller (PLR/LU) au nom de la commission.
Seule la gauche demandait le texte. Cela s’est passé après les incendies dans les camps de réfugiés sur les îles de Lesbos et de Samos, qui avaient provoqué une grande mobilisation, a rappelé Lisa Mazzone (Vert-e-s/GE). A l’époque, les villes s’étaient montrées prêtes à accueillir rapidement les réfugiés.
Règles inchangées pour les renvois
Dans la foulée, les sénateurs ont tacitement rejeté une initiative du canton de Genève, visant à interdire le retour des demandeurs d’asile déboutés vers les pays où les droits de l’homme sont bafoués, notamment l’Éthiopie.
La pratique actuelle du secrétariat d’Etat à la Migration prend suffisamment en compte les risques existants pour les personnes renvoyées dans leur pays d’origine, a rappelé pour la commission Philippe Bauer (PLR/NE). Le National n’a pas encore décidé.
Energie
Sécurité de l’approvisionnement
Les deux chambres tiendront mercredi un autre débat en session spéciale sur la sécurité d’approvisionnement. Plusieurs élus SVP s’inquiètent d’une éventuelle crise du marché mondial des céréales, oléagineux et autres matières premières agricoles.
Certains conseillers nationaux ont également profité de ce débat d’actualité pour aborder la question de l’énergie. Ils proposeront différentes solutions pour augmenter les capacités de production en Suisse ou pour économiser plus efficacement l’électricité. L’UDC en profitera pour tenter de durcir les conditions d’accès au statut S pour les réfugiés ukrainiens.
MARDI 20 SEPTEMBRE
Les activités des courtiers seront mieux réglementées
Dans le domaine de l’assurance maladie, les activités des courtiers, notamment le démarchage téléphonique, seront mieux encadrées. Après le National, le Conseil des Etats a largement accepté de consacrer ce principe dans la loi.
L’idée de réglementer l’activité des intermédiaires n’est pas discutée, a déclaré Erich Ettlin (Centre/OW) pour la commission. Les assureurs ont signé il y a deux ans un accord de branche qui réglemente le cadre des activités de leurs courtiers.
Mais cet accord n’engage que ceux qui le signent volontairement. Le projet prévoit qu’à l’avenir, le Conseil fédéral pourrait avoir le pouvoir de rendre ces règles obligatoires pour tous les assureurs.
Parmi les règles auxquelles les fonds doivent être soumis figurent l’interdiction des démarchages téléphoniques, la formation d’intermédiaires, une limitation de leur rémunération, l’établissement et la signature d’un procès-verbal de l’entretien avec le client. Ceux qui ne respecteront pas ces règles seront pénalisés.
Le National veut restreindre l’obligation de formation et la limitation de la rémunération aux intermédiaires qui ne sont pas liés à l’assureur par un contrat de travail, c’est-à-dire les sociétés de sous-traitance. Un point que la commission compétente du Conseil des Etats s’est proposé de suivre.
Le conseiller fédéral Alain Berset a également critiqué cette distinction, car elle introduit une inégalité de traitement. Le vote a été suivi de 21 voix contre, 19 et 3 abstentions.
Comme le National, la Chambre des cantons s’engage en revanche à appliquer l’ensemble de ces règles tant à l’assurance maladie obligatoire qu’à l’assurance maladie complémentaire.
>> Détails du 19.30 h:
Le Conseil des Etats est favorable à un meilleur encadrement de la consultation téléphonique des courtiers d’assurances / 19h30 / 2 min. / 20 septembre 2022
Biodiversité
Premier pas en vue d’une meilleure protection
La faune et la flore doivent être mieux protégées. Malgré l’opposition d’une partie du camp bourgeois, le National est entré dans le dossier comme un contre-projet à l’initiative dite de la biodiversité. Il a également apporté quelques modifications initiales.
Face au déclin de la biodiversité, le Conseil fédéral entend agir. Elle ne veut pas aller jusqu’à l’initiative, mais propose de protéger 17% de tout le territoire suisse contre seulement 13,4% actuellement. Les zones de protection doivent également être mises en réseau. Il s’agit de garantir les habitats de la faune et de la flore.
Élément central du contre-projet, l’infrastructure écologique a été longuement évoquée. Contre l’avis de leur commission, les députés ont refusé d’inscrire dans la loi un objectif quantifié d’espaces protégés. Au lieu de cela, ils ont adopté par 100 voix contre 91 et 2 abstentions une proposition non partisane, qui vise à privilégier la qualité à la quantité.
Introduit le concept de zones de biodiversité. « L’idée est de réunir différents intérêts, comme l’agriculture ou les projets d’énergies renouvelables », a expliqué Ursula Schneider Schüttel (PS/FR). La ministre de l’Environnement Simonetta Sommaruga s’y est même jointe.
>> La suite des débats de 12h30 :
Anthony Anex – Keystone Deux ONG proposent de contrôler la production de CO2 en temps réel / Le 12h30 / 2 min. / 20 septembre 2022
La proposition semble être un compromis. La part de 17 % des aires protégées était contestée aux deux extrémités du spectre. Le camp rose-vert appelait à des objectifs plus ambitieux. « Un quota de 17% n’est clairement pas suffisant pour protéger la biodiversité », a jugé Delphine Klopfenstein Broggini (Vert-e-s/GE).
L’opposition à l’ensemble du projet est venue principalement de l’UDC et du Centre. Ses élus craignaient une lourde amende pour les agriculteurs, seuls à devoir passer à la caisse. Ils perdraient des terres arables et la sécurité alimentaire du pays serait en danger, selon eux. Cependant, ils ne sont pas parvenus à enterrer le projet, ni à éviter un réseau d’espaces protégés.
« Opposer l’agriculture à la biodiversité n’a aucun sens », a déclaré la ministre de l’Environnement Simonetta Sommaruga, tentant d’écarter les inquiétudes de chacun. « L’agriculture joue un rôle très important pour la biodiversité, et la biodiversité est tout aussi importante pour l’agriculture. »
Faute de temps, les débats ont dû être interrompus. Ils se poursuivront mercredi.
Dossier électronique du patient
Les Chambres veulent aller de l’avant
Le dossier patient électronique doit aller de l’avant. Le Conseil des États a adopté une série de motions nationales sur le sujet.
Après un démarrage plusieurs fois retardé, le dossier patient électronique (DPE) a été progressivement introduit au niveau national dans certaines régions depuis début 2021. Le Conseil fédéral a annoncé fin avril vouloir avancer dans ce dossier en reprenant la main.
Il veut revoir complètement la loi et propose de faire de la DEP un instrument d’assurance maladie obligatoire, a rappelé le ministre de la Santé Alain Berset. Une enquête a été ouverte.
Le Parlement veut aussi faire avancer le dossier de son côté. Cette DEP doit être simple d’utilisation et facilement accessible à tous les utilisateurs, comme le demande une motion du Comité national tacitement appuyée par les sénateurs. Le Conseil fédéral devra également prendre des mesures pour garantir le financement de l’introduction du dossier électronique et de tous les frais de maintenance, d’exploitation et de développement.
La complexité technique et organisationnelle devrait être réduite. L’enregistrement des données des patients et l’échange d’informations entre les professions médicales devront se faire via une infrastructure centralisée. L’objectif est notamment de décourager la concurrence stérile entre les systèmes public et privé.
La Suisse devrait également adopter un identifiant numérique unique du patient. Ce numéro global serait utilisé par tous les partenaires du système de santé dans leurs communications. La Chambre des cantons a tacitement accepté une motion en ce sens du conseiller national Andri Silberschmidt (PLR/ZH).
Vaccination
Le certificat électronique en bonne voie
Un certificat de vaccination électronique verra le jour en Suisse. Elle remplacera la plateforme mesvaccins.ch. Le Conseil des États a tacitement accepté une motion PLR à cet égard.
Cette attestation devra être compatible avec le dossier électronique du patient et sera facultative. Compte tenu des expériences faites avec la plateforme mesvaccins.ch, la protection et la sécurité des données devront occuper une place centrale.
Le Conseil fédéral a soutenu la démarche. Il est logique que les Suisses puissent stocker leurs données de vaccination sous forme numérique. A la fin de l’année, le gouvernement introduira la base légale d’un enregistrement électronique des vaccinations dans le dossier électronique du patient, a indiqué le ministre de la Santé Alain Berset.
Le Conseil national a accepté le texte par 141 voix contre 41.
Epidémie
La Confédération doit piloter la collecte de données
La Confédération doit pouvoir orienter et coordonner la collecte de données au niveau national en cas d’épidémie. Les milieux économiques seront plus étroitement associés. Le Conseil des Etats a tacitement transmis une motion PLR en ce sens au Conseil fédéral.
Pendant la pandémie de Covid-19, les cantons ont lancé trop tard le contact tracing et n’ont pas suffisamment utilisé les possibilités offertes par les applications de traçage. Le fédéralisme a dispersé le développement de solutions de collecte et de traitement des données.
La Confédération doit donc disposer de pouvoirs plus étendus : elle doit pouvoir édicter rapidement des règlements valables pour tout le pays. Elle doit aussi pouvoir recourir sans formalités à l’aide de l’économie privée. Cette approche est plus efficace, uniforme et moins coûteuse.
Le ministère de la Santé intégrera cette réflexion dans la révision de la loi sur les épidémies, a indiqué le ministre de la Santé Alain Berset. Nous pourrons mettre un projet en consultation mi-2023, a-t-il dit.
La Chambre des cantons, en revanche, a enterré par 35 voix contre 8 une motion du Comité national réclamant une stratégie cohérente d’alphabétisation des données dans le cadre des initiatives de numérisation. Le Conseil fédéral a déjà approuvé de nombreuses mesures dans ce domaine et elles sont en cours de mise en œuvre.
Administration fédérale
Vers un état-major de crise
Une « cellule de crise spécialisée » devra être créée au sein de l’administration fédérale. Tirant les leçons de la pandémie de Covid-19, le Conseil des États a approuvé par 24 voix contre 20 une motion visant à améliorer la répartition des responsabilités.
National a largement soutenu une motion similaire la semaine dernière. Les deux textes, qui émanent des commissions de gestion, devront encore être confirmés par chacune des Chambres.
Sur la base de l’exemple du groupe de travail Covid-19 de l’Office fédéral de la santé publique pendant la crise du corona, le Conseil fédéral devra modifier et compléter les bases légales existantes. Il devra notamment déterminer quel ministère fédéral est principalement responsable de la gestion d’une crise.
Le gouvernement devra également réglementer les modalités de l’appel, la détermination des tâches, la structure de gestion, les interfaces avec le Conseil fédéral et les autres acteurs de la gestion de crise, les finances, le personnel et la communication.
La Chambre des cantons a également chargé le Conseil fédéral, par un postulat accepté par 29 voix contre 14, de faire son autocritique sur la gestion de la crise du coronavirus au plus tard au cours de l’année 2023 dans un bilan global. Et établir un concept d’organisation de la crise pour l’avenir. Il faut revoir l’intégration des cantons dans la gestion de crise, ainsi que les interfaces avec la science, l’économie et la société civile.
Un travail se fait déjà au sein de l’administration, dans plusieurs départements, a rétorqué le chancelier de la Confédération, Walter Thurnherr.
Contrôle parlementaire
Le projet de sous-commission d’enquête va en conciliation
Le projet d’une sous-commission mixte chargée d’enquêter sur des événements de grande envergure est toujours au point mort dans les Chambres. Ce sera une conférence de conciliation pour trancher.
Le projet prévoit que les quatre commissions de contrôle du Parlement (gestion et finances) puissent constituer une sous-commission mixte. La divergence entre les chambres concerne l’accès à l’information.
El Nacional veut pouvoir consulter les procès-verbaux des réunions du Conseil fédéral et les documents classés secrets, voire convoquer des personnes aux fins d’une enquête. De tels droits étendus ne seraient possibles qu’en cas de nécessité.
Mais le Conseil des Etats persiste à ne pas vouloir lui donner un accès illimité à l’information. Il l’a confirmé mardi par 29 voix contre 16. Dès lors, le projet passe en conférence de conciliation.
Droits civiques
Les aveugles auront droit au secret du vote
Les personnes malvoyantes pourront voter de manière autonome sans l’aide d’un tiers. Après le National, le Conseil des Etats a tacitement adopté une motion de commission ordonnant à la Chancellerie fédérale de trouver une solution.
Pour voter, les personnes aveugles et malvoyantes ont besoin de l’aide d’un tiers pour les assister ou remettre le bulletin de vote à leur place. Ils n’ont actuellement pas d’autre alternative que de compter sur le tiers pour les aider. Cela signifie que le secret du vote ne leur est pas garanti.
Neutralité carbone
Le contre-projet à l’initiative pour les glaciers quasiment bouclé
Le Parlement privilégie la méthode douce pour atteindre la neutralité carbone. Il ne s’agit pas d’interdire les énergies fossiles. Le contre-projet à l’initiative des glaciers, qui est presque achevé, accorde une place privilégiée aux programmes incitatifs.
Initiative et contre-projet ont le même objectif. Les deux veulent réduire à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici 2050. Les voies pour y parvenir sont cependant différentes. Les initiateurs demandent l’interdiction des carburants et des combustibles fossiles, tels que le pétrole, le gaz, l’essence ou le diesel.
Pour le Parlement, c’est trop extrême. Il rejette l’initiative au profit d’un contre-projet indirect. Moins radical, le texte propose la carotte plutôt que le bâton.
Le niveau des glaciers est désormais minutieusement scruté. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. [Mayk Wendt – Keystone] Remplacer votre chauffage électrique ou à combustible fossile par une alternative plus verte vous permettra de bénéficier d’une aide de l’État. Il en sera de même pour l’assainissement énergétique de votre logement. Deux milliards de francs ont été débloqués, soit 200 millions annuels depuis une décennie.
Le National a recueilli par 117 voix contre 67 les aménagements demandés par le Conseil des Etats, après une dernière tentative de l’UDC pour carreler le programme. Le Parti conservateur s’inquiétait de l’approvisionnement énergétique du pays.
Le peuple n’aura peut-être pas à décider en fin de compte de l’initiative. Ses auteurs ont déjà indiqué qu’ils étaient prêts à retirer leur texte, le contre-projet n’ayant pas été affaibli par le Parlement.
>> Lire aussi : L’initiative glacier retirée après l’adoption d’un contre-projet
LUNDI 19 SEPTEMBRE
Les députés planchent sur la protection de la faune et la flore
Lundi, le Conseil national a entamé l’examen de l’initiative dite biodiversité et de son contre-projet indirect, avec l’enjeu de convaincre de prioriser la biodiversité en pleine crise énergétique. Aucune décision n’a encore été prise faute de temps. Les deux textes sont contestés par le camp bourgeois. Mais le contre-projet pourrait bien passer l’épaule.
Face au déclin de la biodiversité, le Conseil fédéral entend agir. Il ne veut pas aller jusqu’à l’initiative, mais propose de protéger 17% de tout le territoire suisse, contre seulement 13,4% actuellement. Les zones de protection doivent également être mises en réseau. Il s’agit de garantir les habitats de la faune et de la flore.
Ces propositions ont fait l’objet d’un vif débat au National. L’UDC et le Centre mènent la révolte. « Notre biodiversité est très mauvaise », ont rappelé de nombreux intervenants de gauche et de droite. Un tiers des espèces animales et végétales sont menacées.
Interrompus faute de temps, les débats se poursuivront mardi matin. Le contre-projet doit passer par la rampe. Il est soutenu par le camp rose-vert, le Centre, les verts-libéraux et la plupart des libéraux-radicaux. L’initiative a peu de chance. Seule la gauche a plaidé en sa faveur. Le texte demande plus de terres et de fonds publics pour la biodiversité.
>> Les détails de 19h30 : L’initiative biodiversité, débattue lundi au Parlement fédéral, divise sur les questions énergétiques et agricoles / 19h30 / 2 min. / 19 septembre 2022
Démarchage téléphonique
Comment mieux protéger les consommateurs et consommatrices?
A Berne, une nouvelle spirale contre le démarchage téléphonique se dessine, une semaine avant la publication des primes santé pour 2023. Après le National, le Conseil des Etats devrait donner son accord ce mardi pour mieux encadrer l’activité des coureurs
La question fait l’objet d’un accord de branche, conclu il y a deux ans par les caisses d’assurance maladie. Mais cet accord n’engage que ceux qui le signent volontairement.
La pratique dans le visualiseur fait référence à l’interdiction des demandes de renseignements téléphoniques « à froid », c’est-à-dire des appels d’agents qui souhaitent vous vendre des services d’assurance. « C’est un domaine qu’il faut absolument contrôler, car bien souvent l’intermédiaire ne décline pas l’assurance pour laquelle il travaille » et entretient une confusion sur son statut, note Jean Tschopp, responsable du conseil de la Fédération des consommateurs francophones (FRC) . , lundi au Forum.
>> Entretien Jean Tschopp Forum : Faut-il mieux réglementer le démarchage téléphonique ? (vidéo) / Forum / 5 min. / 19 septembre 2022
« Cet accord est une aide pour les consommateurs et c’est important », a-t-il dit. Jean Tschopp regrette cependant que seuls les courtiers externes soient concernés par l’interdiction. « Nous avons besoin de l’accord le plus large possible. C’est toujours le beaba de savoir qui est derrière le courtier, pour qui il travaille et avec qui il est connecté. »
« Il faut absolument le défendre pour une information transparente et pour que l’assuré puisse prendre une décision en toute connaissance de cause, sans pression », a insisté le responsable.
Sous-apparentements entre partis
Pas de règles plus strictes
Les sous-affiliations entre partis ne seront plus réglementées. Le Conseil des Etats a enterré, par 32 voix contre 7, une initiative parlementaire du Parti national visant à ce que les listes ne puissent se faire qu’au sein d’un même parti.
Les députés voulaient remplacer « l’appartenance à un groupe » par « l’appartenance à un parti politique » dans la loi sur les droits politiques. Cela n’apporterait pas plus de clarté, a fait valoir Mathias Zopfi (Vert-e-s/GL) au nom de la commission.
Une formation politique n’a pas besoin d’être un parti pour pouvoir présenter une liste de candidats lors d’une élection. Par conséquent, les partis ne doivent pas être favorisés par rapport aux groupements, a-t-il poursuivi. D’autant que certains collectifs indiquent expressément qu’ils ne sont pas parti. Leur interdire de former des sous-affiliations restreindrait leurs droits politiques.
Ce ne serait pas de la discrimination, il a tenté de s’opposer à Jakob Stark (UDC/TG). Cela aurait servi la transparence, notamment pour les électeurs, en indiquant dans quelle mesure les sous-partis auraient été autorisés.
Droit du travail
Refus de la ratification d’une convention de l’OIT
Une convention de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail ne doit pas être ratifiée par la Suisse. Le Conseil des Etats a refusé lundi, par 24 voix contre 20, d’entrer en matière sur ce sujet.
Philippe Bauer (PLR/NE) a déploré qu’il n’y ait pas eu de consultation sur ce dossier. L’accord regorge de nombreux termes juridiques indéfinis, a soutenu Beat Rieder (Centre/VS). La procédure retenue correspond à la pratique actuelle, a répondu le ministre de l’Economie Guy Parmelin, insistant sur le fait que l’accord est dans l’intérêt de l’économie.
Les agents sociaux soutiennent la convention, a ajouté Carlo Sommaruga (PS/GE) pour la commission. Le texte comprend la première définition de la violence et du harcèlement dans le monde du travail qui est convenue au niveau international et les interdit légalement. Il prévoit également des mesures préventives et, pour les victimes, des mesures de soutien et de réparation, a poursuivi Genève. Sans succès
Le Conseil national n’a pas encore décidé.
Coûts de la santé
Le Parlement adopte un nouveau paquet de mesures
De nouvelles mesures pour réduire les dépenses de santé sont prêtes. Le National s’est réuni par 138 voix contre 43 au Conseil des Etats sur le dernier point encore ouvert sur la gestion des coûts, qui vise à obliger les assureurs et les prestataires de soins à surveiller l’évolution des quantités, des volumes et des coûts.
Ils devront prendre des mesures correctives en cas d’évolution non expliquée par des facteurs tels que le vieillissement ou les progrès médicaux. Enfin, le Conseil national a renoncé à donner aux cantons le pouvoir de fixer des modalités de contrôle et des mesures correctives si les partenaires tarifaires ne parviennent pas à un accord.
La majorité ne veut pas de ce droit subsidiaire. La loi prévoit déjà que les gouvernements peuvent adopter des accords tarifaires en cas de carences, a rappelé Philippe Nantermod (PLR/VS) pour la commission. Il ne s’agit pas d’affaiblir la position des pouvoirs publics, a-t-il ajouté. Seul le Centre a défendu jusqu’au bout ce droit de regard des cantons.
Cette dernière divergence étant levée, le Parlement a maintenant adopté le deuxième paquet de mesures. L’une d’elles prévoit un droit de recours pour les organismes d’assurance contre les décisions cantonales relatives à la planification hospitalière et aux listes hospitalières.
Les importations parallèles de médicaments génériques continueront d’être autorisées par Swissmedic. Mais des simplifications seront introduites pour l’étiquetage.
Plusieurs autres mesures avaient déjà été convenues au cours des deux dernières années, dont la création d’une organisation tarifaire nationale et l’introduction d’une copie de la facture dans le système du tiers payant. Ces améliorations sont déjà entrées en vigueur.
La transmission des données par les agents de santé dans le domaine des tarifs et le lancement de projets pilotes innovants entreront en vigueur début 2023. Le Parlement a également accepté la poussée des forfaits dans le domaine ambulatoire.
D’autres projets sont sur la table. Le Conseil fédéral a annoncé il y a tout juste deux semaines un nouveau paquet qui s’adresse cette fois aux réseaux de soins coordonnés. Il a également présenté un contre-projet à l’initiative du Centre « Pour des primes moins élevées ».
Sanctions internationales
Le Conseil des Etats ne veut pas de sanctions autonomes suisses
La Suisse ne devrait pas prendre de sanctions autonomes à l’encontre d’individus ou d’entités impliqués dans des violations graves du droit humanitaire. Le Conseil des Etats a largement refusé de franchir cette étape, voulue par le National, dans une révision de la loi embargo.
Actuellement, la Suisse ne peut reprendre que les mesures édictées par l’ONU, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ou ses principaux partenaires économiques comme l’Union européenne (UE).
S’il veut aller plus loin, le Conseil fédéral doit s’appuyer sur la Constitution. Il a emprunté cette procédure après l’annexion de la Crimée par Moscou, en interdisant l’importation d’armes et de munitions par la Russie et l’Ukraine. Ces commandes sont limitées dans le temps.
La proposition du National est rejetée par 29 voix contre 12. Le dossier revient à la Chambre du Peuple.
Pouvoir d’achat
Session extraordinaire prévue mercredi
Comment renforcer le pouvoir d’achat de la population en ces temps d’inflation ? Le Parlement se penche sur la question cette semaine. Alors que le Conseil national consacrera mercredi une session extraordinaire au pouvoir d’achat, le Conseil des Etats étudiera la question lundi prochain.
Les partis fourmillent de propositions : augmenter les retraites et les subventions aux primes santé, baisser le prix de l’essence, distribuer un chèque énergie. Quelle majorité serait possible pour ces différentes idées ?
>> Le débat au Forum entre les ministres d’Etat Marianne Maret (Centre/VS) et Philippe Bauer (PLR/NE) : Le Parlement débat des mesures à prendre en matière de pouvoir d’achat : débat entre Marianne Maret et Philippe Bauer / Forum / 12 minutes / 18 septembre 2022
>> Précisions à partir de 12h30 : Peter Schneider – Keystone Le Conseil national a consacré une séance extraordinaire au pouvoir d’achat / 12h30 / 2 min. / Mercredi à 12:37
>> Voir le sujet de 12h45 : Face à l’inflation, le Conseil national débat des mesures pour soulager le peuple suisse / 12h45 / 2 min. / Mercredi à 12h45
Engrais agricoles
Les Etats débattront de l’utilisation des fertilisants
Le Conseil des Etats doit se prononcer cette semaine sur les engrais agricoles. L’an dernier, en pleine campagne d’initiatives contre les pesticides, les Chambres fédérales avaient mis sous le toit une sorte de contre-projet officieux. Cette dernière envisage notamment de réduire l’impact des engrais. Après consultations, le gouvernement a opté pour une réduction de 20 % des pertes de nutriments.
Une motion présentée par la droite, et soutenue par l’Union des agriculteurs suisses, veut réduire ces objectifs environnementaux. Il estime que le taux recommandé par le Conseil fédéral est irréaliste. Son application entraînerait une réduction du cheptel en Suisse, et donc une augmentation des importations de viande et d’œufs.
« Ce n’est pas facile dans une année comme celle que nous vivons, avec les problèmes de sécheresse et l’évolution des coûts de production », plaide Francis Egger, directeur adjoint de l’Union suisse des agriculteurs, lundi dans La Matinale. « Nous devons être très attentifs à maintenir une autonomie alimentaire aussi élevée que possible » dans le contexte international actuel, ajoute-t-il.
Le processus démocratique nié
La gauche dénonce un déni de démocratie. Pour elle, la droite revient sur ses promesses. De plus, les engrais génèrent une pollution catastrophique tant pour la nature que pour l’homme, souligne-t-il.
« Maintenant que les deux initiatives populaires contre les pesticides ont été balayées par le peuple, ce contre-projet est attaqué dans sa mise en œuvre au Parlement. D’un point de vue démocratique, c’est absolument problématique », déplore l’édile des États verts. Adèle Thorens Goumaz.
« Nous avons un problème environnemental mondial qui affecte à la fois la forêt, l’eau, l’air et la santé publique. Il est tout à fait justifié d’avoir une obligation de réduire ces produits », estime-t-il.
De son côté, le Conseil fédéral s’oppose également à la réduction d’un objectif qu’il juge opportun. Le Conseil des Etats débattra de cette motion mercredi.
>> Explications dans La Matinale : Bernd Jürgens Cette semaine, le Conseil des Etats se prononcera sur l’utilisation des engrais agricoles / La Matinale / 1 min. / 19 septembre 2022
JEUDI 15 SEPTEMBRE
L’initiative pour les glaciers retirée
Le peuple suisse ne votera pas pour l’initiative glacier. La commission a annoncé jeudi qu’elle retirerait le texte, après l’adoption par le Conseil des Etats d’un contre-projet indirect. Cela fixe l’objectif de zéro émission nette de CO2 d’ici 2050 dans la loi pour la première fois.
La contre-proposition établit un objectif pour 2050 et des objectifs intermédiaires avec des valeurs indicatives pour réduire les émissions dans différents secteurs. Le projet prévoit deux milliards de francs sur 10 ans pour aider les propriétaires à changer de chauffage et à s’éloigner des installations à combustibles fossiles.
Le Conseil des Etats succède ainsi au Conseil national qui avait voté ce contre-projet indirect en juin. Pourtant, le vote a été serré avec 23 voix pour et 21 contre, principalement parce qu’une partie de la commission souhaitait diviser par deux le montant de l’aide au chauffage, à un milliard de francs.
« Nous n’avons pas le temps d’attendre »
Le comité d’initiative avait promis de retirer son texte si le Conseil des Etats suivait le Conseil national dans le maintien des 2 milliards de francs d’aide. Cette somme était importante pour les initiateurs : « au lieu du bâton, on a la carotte. C’est-à-dire qu’au lieu d’interdire l’utilisation des énergies fossiles, on a deux milliards pour nettoyer les systèmes de chauffage », explique Isabelle Chevalley, députée. du comité d’initiative, au micro du Forum.
Cependant, tout le monde n’aime pas la décision, l’UDC menace de lancer un référendum. « L’UDC maintient sa victoire lors du vote de la loi sur le CO2, mais je pense qu’il faut faire attention à ce que les gens ne risquent pas de valider la loi, puisque cette fois-ci l’argent sera pris dans les caisses fédérales », assure l’ex-vert. conseiller libéral de Vaud.
Pour Isabelle Chevalley, une loi vaut encore mieux qu’une initiative car la mise en œuvre est plus rapide. « On sait qu’il y a urgence et qu’il faut agir. On n’a pas le temps d’attendre et là on ira plus vite dans l’action », ajoute-t-il.
Energie solaire
Développement rapide souhaité
L’énergie solaire doit se développer rapidement, selon les élus fédéraux. Face au spectre des pénuries d’électricité cet hiver, le Conseil des Etats a adopté jeudi sans opposition une solution transitoire dans le cadre de ses débats sur le contre-projet à l’initiative des glaciers.
« Notre pays fait face à une vulnérabilité évidente », a rappelé Elisabeth Baume-Schneider (PS/JU) pour la commission. Et de citer l’absence d’accord-cadre sur l’électricité avec l’Union européenne, les faibles livraisons de gaz russe dues à la guerre en Ukraine, le parc nucléaire français fonctionnant au ralenti ou encore les perspectives climatiques difficiles.
« Il est urgent d’envisager une offensive dans le domaine du photovoltaïque pour éviter d’être confronté à un problème énergétique l’hiver prochain », poursuit Jurassienne. « Il faut récupérer les 2 TWh brûlés par les radiateurs électriques », quantifie Lisa Mazzone (Vert-e-s/GE). Et plaider pour un changement de paradigme. « Le solaire doit devenir la norme. »
Solaire obligatoire pour les nouveaux bâtiments
L’offensive est divisée en plusieurs mesures. La plus controversée, adoptée par seulement 25 voix contre 19, est l’obligation pour tous les bâtiments nouvellement construits d’être équipés d’une installation solaire, soit sur les toits, soit sur les façades. Des exceptions sont prévues, notamment en cas d’obstacles techniques ou si les coûts sont trop élevés.
L’opposition venait du camp bourgeois. C’est trop d’ingérence dans le fédéralisme et la propriété individuelle. « Ces mesures contraignantes ont conduit à l’échec de la loi sur le CO2 », a noté Hannes Germann (UDC/SH). Sans succès La Confédération devra également montrer l’exemple en valorisant l’énergie solaire dans ses infrastructures.
Grandes installations solaires facilitées
Les grandes installations produisant au moins 10 GWh, dont 45 % au semestre d’hiver, peuvent être construites plus facilement. Ils peuvent également recevoir un paiement unique de 50% à 60% des coûts d’investissement.
Ces champs solaires ne peuvent pas être installés dans les zones humides et les lieux marécageux.
Remplacement des chauffages
Autre point controversé du contre-projet : le programme d’aide au remplacement des systèmes de chauffage. Par 23 voix contre 21, les sénateurs ont finalement décidé de suivre le National, qui veut lui fournir 200 millions de francs, et non sa commission, qui voulait abaisser la barre à 100 millions.
Lors du vote global, le texte est approuvé par 39 voix contre 4. Il retourne à la Chambre du Peuple.
>> Les détails à 12h45 :
Achat de F-35A
Feu vert du Parlement
L’achat d’avions de chasse F-35A est enregistré. Après le Conseil des Etats, l’Assemblée nationale a donné ce jeudi son feu vert au Conseil fédéral par 128 voix contre 67. La Suisse n’attendra pas le vote sur l’initiative « Stop F-35 ».
Depuis l’annonce du choix des chasseurs américains, des voix critiques se sont fait entendre sur la procédure d’évaluation, sur le choix des avions, sur les coûts réels, actuellement estimés à six milliards de francs, et sur la gestion des risques.
Le F-35A américain est l’avion qu’il faut pour la Suisse, a rappelé Jacqueline de Quattro (PLR/VD) au nom de la commission. Il a obtenu la note la plus élevée dans l’évaluation. « C’est l’avion le moins cher, le meilleur d’un point de vue technologique. » De plus, a-t-il ajouté, c’est l’avion le plus courant de l’OTAN et de l’UE.
>> Les détails à 12h30 :
Les rapports des commissions de gestion et du contrôle financier fédéral ne remettaient pas fondamentalement en cause cet achat. « Nous avons pu vérifier que la Suisse était capable de négocier des prix fixes », a déclaré Jacqueline de Quattro. Les incertitudes pourraient être levées. La Suisse va acquérir 36 appareils pour 6 035 millions de francs.
PS et Vert-e-s estiment toutefois que l’avion américain n’est pas le bon pour la Suisse. Ils ont essayé de porter l’affaire devant le Conseil fédéral. Toutes ses propositions ont été rejetées.
>> Écoutez aussi le forum :
F-5 Tiger
Le National refuse de les mettre hors service
Les avions de la Patrouille suisse, les F-5 Tigres, ne seront pas hors service. Après le Conseil des Etats, le National a rejeté jeudi la demande du Conseil fédéral par 104 voix contre 89.
Acquis en 1978, ils sont déjà obsolètes, a fait valoir la ministre de la Défense Viola Amherd. « Ils n’ont aucune chance dans un combat aérien. » Pour le camp bourgeois, il faut attendre qu’un escadron de F-35A soit opérationnel avant de mettre ces avions dans le hangar, a indiqué Jacqueline de Quattro (PLR/VD) représentant la commission.
Le F-5 est tout à fait capable de tâches d’entraînement. Par conséquent, cela permet aux F/A-18 les plus chers d’être disponibles pour d’autres missions plus importantes.
La gauche nie toute valeur militaire aux F-5 et juge trop onéreux d’entretenir deux flottes, d’autant que les Tigres nécessiteront un investissement supplémentaire de 25 millions annuels. Ces avions ne peuvent voler que de jour et par beau temps, a rappelé Fabien Fivaz (Vert-e-s/NE).
« Nous sommes prêts à dépenser quelques dizaines de millions pour frimer quand il faut moderniser l’armée », a critiqué François Pointet (PVL/VD). « J’ai du mal à comprendre la partie de la chambre qui veut augmenter le budget pour moderniser l’armée et qui veut garder ces avions. » De plus, la situation financière de la Confédération est compliquée.
Acquisition d’avions de combat F35
Les débats au Conseil national s’annoncent tendus
Le Conseil national doit décider jeudi s’il veut accorder un crédit de six milliards de francs pour l’achat d’avions de chasse américains F-35. La conseillère fédérale Viola Amherd viendra défendre cet achat.
Un dossier qui arrive quelques jours après la publication d’un rapport critique sur la procédure sélective. Si les débats s’annoncent tendus, leur issue semble déjà connue.
En fait, tout indique que Viola Amherd pourra signer des contrats pour l’acquisition d’avions Lockheed Martin. Le Conseil national est attaché à sa cause, malgré les critiques de la ministre fédérale pour sa gestion du dossier.
Ce dossier a fait l’objet de deux rapports : l’un par le Contrôle fédéral des finances et l’autre par la commission de gestion du Parlement. Ils ont relevé certaines lacunes dans la communication, notamment en matière de politique étrangère.
>> Les détails de La Matinale : Anthony Anex – Keystone Le Conseil national accordera-t-il un crédit de 6 milliards de francs pour les achats de F35 ? / Le matin / 1 min. / 15 septembre 2022
MERCREDI 14 SEPTEMBRE
300 millions pour les bâtiments fédéraux
Le Conseil des Etats a approuvé mercredi à l’unanimité une dotation de 296,1 millions pour 2022. Celles-ci incluent la construction d’une nouvelle ambassade en Ethiopie et d’un centre d’asile dans le canton de Zurich.
Les bâtiments de l’Ambassade de Suisse à Addis-Abeba en Ethiopie ont atteint leur durée de vie utile. Un nouveau bâtiment de deux étages verra le jour. Il abritera la chancellerie, la résidence, une représentation intégrée avec 40 postes de travail, des salles de réunion et des locaux de représentation. Le crédit s’élève à 23,7 millions de francs, a précisé Eva Herzog (PS/BS) au nom de la commission.
Un budget de 17 millions est prévu pour la construction d’un centre d’asile de 150 lits à Rümlang (ZH). Le terrain était auparavant occupé par l’armée.
Mesures de réhabilitation et offensive photovoltaïque
Le projet le plus important concerne la rénovation et la transformation d’un bâtiment de l’Office fédéral de l’environnement à Ittigen. Le coût est estimé à 55,4 millions. Le bâtiment a été construit il y a 20 ans, il a besoin d’une rénovation complète. Les faiblesses structurelles devront être éliminées et de nouveaux emplois créés. Tous les employés de l’OFEN travailleront dans le même bâtiment à l’avenir.
La quatrième dotation, de 50 millions, est destinée à l’exécution des mesures liées aux plans de réhabilitation des bâtiments, de production d’électricité et de chaleur et d’installation de bornes de recharge inclus dans le paquet de mesures sur le climat de l’administration fédérale . Il couvrira également l’offensive photovoltaïque. Enfin, l’Office fédéral des constructions et de la logistique aura besoin de 150 millions pour différents projets.
L’affaire est portée devant le Conseil national.
Dettes liées au coronavirus
Deux modèles s’affrontent
La dette Covid-19 doit être réduite d’ici 2035 sans toucher aux excédents budgétaires passés. Le Conseil des Etats a suivi la voie tracée par le gouvernement mercredi, en s’écartant du National.
Des dépenses extraordinaires importantes ont été approuvées afin d’atténuer les conséquences liées au Covid-19. La dette de la Confédération devrait se situer entre 25 et 30 milliards de francs d’ici fin 2022. Selon la règle du frein à l’endettement, ces dépenses extraordinaires devraient être remboursées en six ans, soit environ quatre milliards de francs par an sur le budget ordinaire.
Mais le Conseil fédéral ne veut pas de programme d’allègements budgétaires ou de hausses d’impôts. Il ne veut pas non plus toucher aux excédents budgétaires passés. En modifiant la loi de finances, elle propose de prolonger la durée d’amortissement jusqu’en 2035. De 2,3 milliards de francs par an.
Dans le détail, le gouvernement bénéficie de la distribution supplémentaire de la Banque nationale suisse, soit 1,3 milliard par an. Elle veut aussi utiliser les soldes créditeurs budgétés mais non utilisés, soit 1 milliard de francs par an en moyenne.
National a largement choisi un autre modèle en juin. Il veut profiter de ce compte de compensation, qui affichait fin 2021 un excédent de 23,5 milliards de francs, fruit d’années de bons exercices comptables.
Environ la moitié serait retirée pour être utilisée pour rembourser la dette Covid-19, à condition que le solde restant soit suffisant. Il resterait donc environ 12,5 milliards à rembourser. Ainsi, le délai de remboursement de la dette pourrait être ramené à 2031, selon cette version.
Usage des pesticides
Restrictions pour les non-professionnels
Les utilisateurs non professionnels de pesticides toxiques doivent être formés de la même manière que les professionnels. El Nacional soutient l’idée de restreindre la vente, mais ne veut pas d’interdiction.
Il a accepté mercredi par 104 voix contre 90 une motion largement remaniée par Maya Graf (Vert-e-s/BL). Le Conseil des Etats devra revenir sur la question.
Baloise voulait interdire la vente de pesticides toxiques aux jardiniers amateurs. Environ 10% de ces produits, soit environ 200 tonnes de substances actives, dont certaines très toxiques, sont appliqués par des jardiniers amateurs en Suisse, a rappelé Sophie Michaud Gigon (Vert-e-s/VD).
Rien ne garantit que les adaptations annoncées par le Conseil fédéral seront mises en œuvre. « Nous avons déjà constaté un recul depuis que l’administration a reculé sur l’utilisation des herbicides pour les non-professionnels », a-t-il ajouté.
MARDI 13 SEPTEMBRE
Le National rétropédale sur les délits de chauffard
Normalement, les conducteurs devraient être punis d’un an de prison et leur permis devrait être suspendu pour un minimum de deux ans. National a tacitement reculé après le tollé suscité par les réductions de peine proposées.
Le Parlement avait initialement accepté de supprimer la peine minimale et de réduire de moitié la durée du retrait de permis. Les réactions ont été rapides. La fondation Road Cross Switzerland, qui accompagne les victimes d’accidents de la route, s’est lancée, brandissant la menace d’un référendum.
Les accidents graves ont diminué depuis l’introduction de sanctions plus sévères, note-t-il. Il ne s’agit pas de les affaiblir. La menace semble avoir été prise au sérieux. El Nacional est revenu en arrière, tout en introduisant une nuance. Si le conducteur n’a pas de casier judiciaire pour infraction au code de la route ou agit pour des raisons honorables, les peines peuvent être réduites.
Le nouveau compromis devrait éviter un référendum contre l’ensemble du projet de révision. La révision de la Via Sicura proposée par le Conseil fédéral comprend en effet d’autres points, comme la réduction des sanctions pour les ambulanciers, les pompiers et les policiers en service, l’autorisation des courses automobiles sur le circuit ou l’introduction de règles pour la conduite automatique.
La notification qu’un contrôle est en cours sur la route sera sanctionnée par une amende. Quant aux motos et autres véhicules motorisés à deux roues, ils ne seront pas autorisés à stationner sur le trottoir.
Le projet remonte à la Chambre des Cantons.
>> Détails du 19.30 h:
El Nacional prend du recul dans l’examen de la Via Sicura. Les sanctions pour les délits de conduite ne seront pas réduites. / 19h30 / 2 min. / 13 septembre 2022
Le Palais fédéral momentanément bouclé
Un sac à dos suspect en cause
La police a bouclé temporairement le Palais fédéral mardi soir à Berne en raison d’un objet suspect à l’extérieur du bâtiment. La place fédérale et certaines parties de la Bundesgasse ont été bloquées.
La police a pu lever ces mesures peu après 19h30. L’objet suspect était un sac à dos, a précisé la porte-parole de la police. Selon elle, les indices suggèrent qu’il s’agit d’un objet volé dont nous nous sommes débarrassés.
Un robot s’empare du sac à dos suspect abandonné au Palais fédéral. [Anthony Anex – clé de voûte]
>> Lire aussi : Le Palais fédéral a été temporairement bouclé en raison d’un objet suspect
Procréation assistée
Le Conseil des Etats ouvre la voie au don d’ovules
Le don d’ovules doit être autorisé en Suisse au même titre que le don de sperme. Selon le National, la Chambre des cantons a accepté mardi par 22 voix contre 20 une motion en ce sens malgré la vive opposition du Centre et de l’UDC.
Les couples mariés, dont l’homme est infertile, peuvent actuellement recourir au don de sperme. Si la femme est infertile, les époux doivent se rendre à l’étranger pour réaliser leur désir d’avoir un enfant. La Suisse et l’Allemagne sont les deux seuls pays d’Europe qui n’autorisent pas le don d’ovules.
Les femmes doivent avoir les mêmes droits que les hommes, a déclaré à la commission Marina Carobbio Guscetti (PS/TI). L’infertilité peut être une conséquence d’une ménopause précoce, d’une endométriose ou d’un traitement contre le cancer, a souligné la Tessinoise.
Le Conseil fédéral s’est également opposé au texte. Le rejet de la motion aujourd’hui ne préjuge pas de la position finale sur le don d’ovules, a déclaré le ministre de la Santé, Alain Berset. Il s’agit d’attendre quelques mois, pour avoir l’évaluation de la loi sur la table.
Jusqu’à présent, la légalisation du don d’ovules n’a jamais trouvé de majorité sous le Dôme. Un projet similaire a été présenté en 2016. La question était considérée comme trop complexe pour que le Parlement puisse légiférer seul. Le moment était également mal choisi, juste avant le vote sur le diagnostic préimplantatoire.
Etape fondamentale pour les couples en attente d’ovules : les Etats autorisent le don d’ovules en Suisse / 19h30 / 2 min. / 13 septembre 2022
Crise énergétique
Le National entre en matière pour le plan de secours de l’électricité
Les compagnies d’électricité pourront recourir à un mécanisme de sauvetage pour ne pas manquer de liquidités. Selon le Conseil des Etats, le National a adopté ce projet de gouvernement mardi, par 137 voix contre 51. Cependant, il a fait quelques ajustements.
Les prix de l’énergie augmentent en raison, notamment, de la guerre en Ukraine. Par conséquent, ils augmentent également les garanties que les compagnies d’électricité doivent offrir pour garantir les transactions sur les marchés. Alpiq s’est battu en décembre dernier, Axpo la semaine dernière.
Inquiet d’une éventuelle panne d’électricité, le Conseil fédéral veut s’assurer que les entreprises d’importance systémique puissent acheter de l’électricité à tout moment. Fin avril, il a proposé un mécanisme de sauvetage. Dotée de 10 milliards de francs, elle permet d’apporter rapidement des liquidités aux entreprises sous forme de prêts. Le Conseil des Etats a adopté le concept en juin.
Alpiq, Axpo, BKW et toutes les entreprises d’importance systémique en raison de leur importance régionale, de leur mandat de service universel et de leur propre production devraient être éligibles. Il ne s’agit pas de sauver ces entreprises, mais de garantir la sécurité d’approvisionnement, a rappelé Susanne Vincenz-Stauffacher (PLR/SG).
Les députés se sont également penchés sur la question du crédit d’engagement de 10 milliards. Le débat se poursuit avec la discussion de l’article.
>> Détails du 19.30 h:
Pour éviter un black-out, le Conseil national s’accorde sur une aide urgente pour sauver les compagnies d’électricité / 19h30 / 1 min. / 13 septembre 2022
Accueil extra-familial
Les aides seront prolongées jusqu’en 2025
L’aide financière à l’accueil hors famille sera prolongée jusqu’en 2025. Le Conseil des Etats a soutenu mardi une initiative du National par 32 voix contre 8.
En vigueur depuis 2003, l’actuel programme de relance destiné à soutenir la création de places d’accueil est limité au 31 janvier 2023. Il a permis la création de plus de 68 500 places d’accueil ces dernières années. La Confédération a investi 430 millions.
Un projet est actuellement en consultation pour remplacer cette aide financière par un soutien durable. En attendant son achèvement, probablement en 2025, il convient de prolonger les subventions existantes, indiquées pour la commission Andrea Gmür-Schönenberger (C/LU). Les lacunes doivent être évitées avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi.
Les évaluations montrent que l’offre existante de services de garde d’enfants hors de la famille n’est pas toujours suffisante pour couvrir la demande actuelle. Ces bourses contribuent à améliorer les possibilités de concilier profession, formation et vie familiale.
Ils encouragent les cantons et les communes à augmenter les subventions pour la garde d’enfants hors famille et à réduire ainsi les dépenses que les parents doivent supporter pour la garde de leurs enfants. Une prolongation du programme jusqu’à fin 2024 au plus tard est justifiée, a également déclaré Alain Berset, chef du Département fédéral de l’intérieur.
Aides aux familles
Meilleure allocation en vue pour les parents d’enfants malades
L’allocation de soins devrait être étendue aux parents d’enfants gravement malades qui doivent arrêter de travailler. Le Conseil des Etats a soutenu mardi par 31 voix contre 9 une motion du PLR qui inquiète sur la loi actuelle, trop rigide.
« Imaginez les parents d’un nouveau-né gravement malade, qui doit passer un long moment à l’hôpital. Au choc de la nouvelle s’ajoutent les complications liées à la situation professionnelle des parents et une lourdeur administrative pour régler la situation ». explique l’automobiliste Damian Müller (PLR/LU).
Actuellement, en vertu d’une loi entrée en vigueur en 2021, une allocation de soins de 14 semaines est accordée dans le cadre du régime APG lorsque le pronostic à long terme d’un enfant gravement malade est mauvais ou doit attendre la mort, par exemple chez les enfants en phase palliative ou souffrant d’un cancer.
Un certificat médical est nécessaire pour obtenir la subvention. Mais ce système pose des difficultés au corps médical et crée de grandes inégalités entre les familles. Les parents de bébés gravement malades qui doivent passer plusieurs jours à l’hôpital mais qui ont un bon pronostic à long terme ne bénéficient pas de la prestation.
Le texte passe au Conseil national.
Soins infirmiers
Vers une mise en œuvre rapide de l’offensive sur la formation
La pénurie de personnel soignant doit rapidement trouver une solution. Le Conseil des Etats a approuvé ce mardi à l’unanimité la première phase de mise en œuvre de l’initiative sur les soins infirmiers, acceptée en novembre 2021 par 61% de la population.
Avec la pandémie, la situation s’est aggravée, a déclaré Marina Carobbio Guscetti (PS/TI) au nom de la commission. « Actuellement, il y a plus de 14 500 postes vacants dans les soins et plus de 7 400 dans le personnel infirmier », a-t-il déclaré.
Les besoins vont encore augmenter dans les années à venir. L’entraînement offensif à la vitesse est donc une nécessité. La Confédération et les cantons devront soutenir la formation infirmière pendant huit ans avec près d’un milliard de francs.
Assurance maladie
Les personnes atteintes de démence pas mieux remboursées
Les soins aux personnes atteintes de démence ne seront pas mieux pris en charge par l’assurance maladie pour le moment. Le Conseil des Etats a enterré mardi de justesse une motion nationale qui voulait agir vite.
La situation actuelle des personnes atteintes de démence n’est pas satisfaisante. Et cela ne s’améliorera pas avec le vieillissement de la population. Ces personnes ont des besoins spécifiques qui doivent être reconnus et mieux soutenus financièrement, a déclaré Maya Graf (Vert-e-s/BL) au nom du comité.
Largement accepté au National, le texte de Manuela Weichelt (Vert-e-s/ZG) rappelle que de nombreuses prestations dont ces patients auraient besoin ne sont pas prises en charge, car ne répondant pas aux critères de l’ordonnance assurance assistance. Il s’agit, par exemple, d’aller aux toilettes ou d’aider les patients qui sont encore à la maison à manger.
Les associations de prestataires de soins ambulatoires et les cantons ont déjà appelé à agir en ce sens en 2017. Les organisations concernées ont estimé que leurs demandes généreraient des coûts d’environ un milliard de francs par an.
LUNDI 12 SEPTEMBRE
L’UDC obtient une session extraordinaire sur le sauvetage d’Axpo
Les parlementaires débattront du sauvetage d’Axpo par la Confédération lors d’une session extraordinaire. Les bureaux du National et du Conseil des Etats l’ont ajouté au programme suite à une demande du groupe UDC, ont indiqué les services du Parlement.
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Luttant pour faire face à la hausse drastique des prix de l’énergie, Axpo a demandé l’aide de la Confédération. Ce dernier lui a accordé un crédit-cadre de 4 milliards de francs. La Délégation aux Finances du Parlement, sous embargo en urgence, a donné son feu vert suite à une dotation d’engagement de 10 milliards de francs, ainsi qu’un complément au budget 2022 de 4 milliards.
Le soutien de l’État est soumis à des conditions strictes : taux d’intérêt usuels, prime de risque, interdiction de verser des dividendes, de vendre des actifs ou de procéder à des restructurations qui pourraient compromettre le remboursement des prêts ou toute garantie. Axpo doit également fournir aux services fédéraux compétents les informations et documents nécessaires.
Les députés européens travailleront avec un crédit urgent le lundi 26 septembre à partir de 19h00 lors d’une séance publique. Les sénateurs aborderont la question le mercredi matin 28 septembre.
>> Le sujet à 19h30 sur le sauvetage d’Axpo :
La Confédération accorde un prêt de 4 milliards à Axpo. / 19h30 / 2 min. / 6 septembre 2022
>> Lire aussi : La Confédération vient au secours d’Axpo avec un prêt-cadre de 4.000 millions
Gestion des crises
Le National pour un état-major spécialisé
Une « cellule de crise spécialisée » devrait voir le jour au sein de l’administration fédérale. Tirant les leçons de la pandémie de Covid-19, le Conseil national a approuvé par 129 voix pour et 51 une motion visant à améliorer la répartition des responsabilités.
Sur la base de l’exemple du groupe de travail Covid-19 de l’OFSP, le Conseil fédéral est invité à modifier et compléter les bases légales existantes. Il faudra notamment déterminer quel ministère fédéral est principalement responsable de la gestion d’une crise.
Le gouvernement devra également réglementer les modalités de l’appel, la détermination des tâches, la structure de gestion, les interfaces avec le Conseil fédéral et les autres acteurs de la gestion de crise, les finances, le personnel et la communication.
La Chambre populaire a également chargé le Conseil fédéral, par un postulat accepté à l’unanimité, de procéder à son autocritique sur la gestion de la crise du coronavirus au plus tard au cours de l’année 2023 dans un bilan global. Et établir un concept d’organisation de la crise pour l’avenir. L’intégration des cantons dans la gestion de crise, ainsi que les interfaces avec la science, l’économie et la société civile, sont à revoir, selon ce texte.
Un travail se fait déjà au sein de l’administration, dans plusieurs départements, a rétorqué le chancelier de la Confédération, Walter Thurnherr. Il y a des discussions avec les cantons, avec l’économie, avec les milieux académiques. « On sait déjà ce qui a bien marché et ce qui a moins marché », pas besoin d’un nouveau rapport, a-t-il dit en vain, suivi uniquement par l’UDC.
Le Conseil des États devra encore se prononcer sur la motion.
>> Détails du 19.30 h:
Tirant les leçons du Covid pour mieux gérer les crises, le national veut créer un état-major spécialisé dans la crise / 19h30 / 1 min. / 12 septembre 2022
Constitutionnalité des lois fédérales
Le Tribunal fédéral pas habilité pour un contrôle
La Cour fédérale ne sera pas habilitée à contrôler la constitutionnalité des lois fédérales. Le Conseil des Etats a rejeté par 29 voix contre 15 deux propositions de Stefan Engler (Centre/GR) et Mathias Zopfi (Vert-e-s/UR) demandant l’instauration d’une juridiction constitutionnelle.
Le débat, qui a duré près de deux heures, a vu les partis divisés. Au final, l’UDC l’emporte ainsi que la majorité du Centre et le PLR, soutenus par deux socialistes.
La justice n’est pas apolitique, a expliqué Daniel Fässler (Centre/AI), soulignant également que l’évaluation de la constitutionnalité est difficile. Thomas Minder (UDC/SH) a exprimé sa crainte qu’une décision de justice ne crée des tensions, à l’instar de la décision de la Cour suprême américaine sur l’avortement.
Aussi, pouvoir demander un référendum contre une loi fédérale suffit, selon Daniel Fässler. Outre le référendum, les cantons disposent déjà d’instruments pour faire valoir leurs intérêts, comme la participation aux procédures de consultation, ou la participation de leurs représentants au Parlement, a ajouté la ministre de la Justice Karin Keller-Sutter.
« Pourquoi quelques juges auraient-ils plus raison que 246 parlementaires ? », s’est interrogé Charles Juillard (Centre/JU). « Nous assumons notre rôle et veillons à ce que les lois que nous élaborons respectent la Constitution. » Notre système fonctionne bien, a ajouté Carlo Sommaruga (PS/GE).
Litiges commerciaux
Les cas pourront être tranchés en anglais
La procédure civile peut se dérouler dans l’une des langues nationales ou, dans certains cas, en anglais. Le Conseil des Etats a finalement rejoint le National sur ces points de la révision du code de procédure civile.
La tendance à l’étranger est à la mise en place de tribunaux de commerce spécialisés dans les litiges internationaux, a rappelé Philippe Bauer (PLR/NE) pour la commission. « La place judiciaire suisse doit répondre à cette évolution des pratiques. »
L’anglais devrait également être utilisé, mais uniquement dans les différends commerciaux internationaux, a-t-il déclaré. Cependant, le droit cantonal doit le prévoir et toutes les parties doivent le demander. Une autre langue nationale doit pouvoir être utilisée, dans les mêmes conditions, dans toutes les procédures.
Le Parlement rend hommage à Judith Stamm
Une pionnière de l’égalité
Le Parlement rend hommage à Judith Stamm (PDC/LU), figure du combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes. El Lucernoise, élu président de la Chambre du peuple en 1996, est décédé le 20 juillet à l’âge de 88 ans.
Judith Stamm a toujours défendu ses dossiers avec conviction et sang-froid, sans oublier une pointe d’humour, a déclaré la présidente du National Irène Kälin (Vert-e-s/AG) à l’ouverture de la session d’automne.
En 1986, elle se présente au Conseil fédéral, car elle n’accepte pas que le PDC ne soumette aucune femme à l’élection de l’Assemblée fédérale. Il a enregistré un petit succès de popularité en obtenant 49 voix, a-t-il rappelé.
Après les hommages des présidents des deux chambres, les députés et sénateurs ont observé une minute de silence.
Coût de la vie
Plusieurs mesures proposées
L’inflation, les prix de l’énergie et du gaz augmentent, les primes d’assurance maladie augmentent. Le pouvoir d’achat sera l’un des thèmes phares de la session de la Chambre. Le Parlement lui consacrera une session extraordinaire les 21 et 26 septembre.
Jusqu’à présent, le Conseil fédéral a refusé toute aide directe pour alléger le budget familial. La plupart du gouvernement estime que l’inflation est encore supportable.
Mais le Parti socialiste et le Centre vont demander une adaptation extraordinaire et urgente de l’AVS pour couvrir intégralement la hausse. Actuellement, seule une adaptation partielle est prévue pour l’année prochaine.
Plusieurs partis souhaitent également agir sur les primes d’assurance maladie, qui devraient augmenter l’année prochaine. Et l’UDC exigera également que l’Etat renonce à la taxe sur les huiles minérales afin de réduire le prix des carburants.
>> Écoutez le thème de La Matinale : Christian Beutler – Clé de voûte Le pouvoir d’achat au cœur des débats au Parlement / La Matinale / 1 min. / 12 septembre 2022
L’énergie au centre des débats
Plusieurs propositions sur la table
L’énergie occupera une grande partie des discussions. Plusieurs propositions sont sur la table pour garantir la sécurité d’approvisionnement et la transition vers les énergies renouvelables.
Ainsi, le Parlement abordera la grande réforme de la loi sur l’énergie. L’une des propositions est que le développement des énergies renouvelables prime sur les règles de préservation de l’environnement. Par exemple, que nous pouvons construire des installations même dans des zones protégées, comme les biotopes.
>> Voir le thème de 19h30 :
Taxation des robots
Postulat socialiste discuté
Faut-il taxer les bots ? Un postulat le demandant sera discuté au Parlement lors de cette session. Le texte demande au Conseil fédéral de se pencher sérieusement sur la question, au sujet de la robotisation croissante de nos sociétés et de l’impact que cette évolution pourrait avoir sur la fiscalité et le financement de nos assurances sociales.
En 2017 et 2018, le Conseil fédéral a publié deux rapports sur la taxation des robots, concluant qu’il n’y a pas lieu d’approfondir la question. Insatisfaisant, estime le conseiller national Baptiste Hurni (PS/NE), qui reprend ses fonctions.
Le Conseil fédéral, pour sa part, reste sur ces positions : dans sa réponse, il reconnaît que les robots pourront sans doute exercer une pression sur les salaires et les emplois. Mais les taxer n’est pas la bonne réponse : elle s’appuie notamment sur une étude réalisée par l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich qui a montré qu’investir financièrement dans la digitalisation de nos entreprises et de notre société génère de l’emploi. .
>> Écoutez le titre de La Matinale : NARONG SANGNAK – EPA Faut-il taxer les robots ? Un postulat sera discuté au Parlement / La Matinale / 1 min. / 12 septembre 2022
Loi sur la circulation routière
Assouplir les peines pour les chauffards?
Faut-il alléger les sanctions pour les speeders ? Cette question sera débattue mardi au Conseil national.
Sa commission compétente est disposée à accorder aux autorités et aux tribunaux une plus grande marge d’appréciation, afin d’éviter l’imposition de peines trop sévères.
Mais il ne s’agit pas de retirer de la loi la fameuse peine minimale d’un an de prison.
>> Écoutez le débat entre Valérie Piller Carrard (PS/FR) et Jean-Luc Addor (UDC/VS) :
Faut-il assouplir le délit de conduite ? Débat entre Valérie Piller Carrard et Jean-Luc Addor / Forum / 9 min. / 11 septembre 2022