Après une année 2021 record sur le marché immobilier du bassin brive, les professionnels connaissent déjà un ralentissement depuis six mois. Voici les réponses à vos questions.

La réponse est oui. « Chaque dossier est un combat, même pour les bons profils », note Mathieu Langlois, spécialiste de l’immobilier à Brive, courtier chez LM Consilium. Certaines banques n’acceptent parfois plus les dossiers déposés par les courtiers. « Mais on arrive quand même à le répercuter. Les banques jouent le jeu localement et retarifent leurs prêts en fonction du taux d’attrition », note-t-il.

Le relèvement de ce taux d’usure va-t-il permettre de faciliter l’accès aux prêts ?

Oui, mais… « Le taux de dépréciation est calculé en fonction des taux d’intérêt moyens des banques des trois derniers mois », explique sa collègue Aude Gauthier. Il y a six mois, les taux d’intérêt étaient beaucoup plus bas et le taux d’attrition prend également en compte des coûts non compressibles tels que les assurances, les frais de gestion, la garantie… »

A compter d’aujourd’hui, samedi 1er octobre, la Banque de France a réévalué le taux d’attrition, le faisant passer de 2,57% à 3,05% pour les crédits immobiliers de vingt ans et plus, de 2,60% à 3,03% pour les crédits immobiliers de moins de vingt ans. . Ce n’est sans doute pas suffisant pour Aude Gauthier.

« La Banque centrale européenne (BCE) vient de relever ses taux directeurs. Par conséquent, les taux d’intérêt continueront d’augmenter. »

Avec un accès aux crédits plus difficile, les prix des biens immobiliers vont-ils baisser ?

Actuellement, Mathieu Langlois n’a pas connu de baisse. « Il y a peu de biens à Brive et la demande reste forte. Finalement, les prix stagnent parce qu’il y a moins de prêts, mais il n’y a pas de baisse. »

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Une analyse partagée par Benoît Bancourt, agent immobilier à Brive depuis douze ans.

« Nous travaillons avec un flux tendu. Nous sommes dans une zone où les prix sont bas et attractifs. Il y a quelques années, nous avions beaucoup de personnes âgées qui souhaitaient prendre leur retraite ici. Aujourd’hui, nous avons une clientèle différente, plus jeune, qui vient chercher un meilleur qualité de vie et un coût de la vie plus acceptable. »

Le professionnel ajoute : « Nous surfons depuis cinq ans avec des volumes de ventes importants. Ce volume peut baisser légèrement. Mathieu Langlois relativise également : « Il n’y a pas si longtemps, nous empruntions à 4 %. 2021 a été une année extraordinaire.

Ces octrois de prêts sont-ils encore plus difficiles pour construire sa maison ?

Oui. « Les banques exigent bien sûr un apport, mais aussi une épargne pour couvrir les surcoûts de construction », note Aude Gauthier.

Frais supplémentaires qui ne peuvent pas être ajoutés à la facture finale si un contrat de construction a été signé. C’est ce qu’explique Pascal Jonquet, Maisons JB, Brive.

« Nous avons quatre autres dossiers qui sont tombés pour cause de financement cet été. Même si c’était assez rare. »

Le conseiller commercial note également la perte d’une partie de la clientèle. « On a perdu des jeunes, tous primo-accédants. Nous attirons une clientèle plus âgée, des Parisiens qui arrivent avec un budget conséquent. Nous avons signé la maison pour 492 000 euros, les prix étaient rares pour nous », explique-t-il.

Des prix dans la construction qui continuent de gonfler.

« Avant 2021, on était à 1 500 € le mètre carré, aujourd’hui on est à 2 000 €. Nous proposons différents types de maisons, nous avons une sélection en bois que nous ne faisons plus. Jusqu’à ce que la crise énergétique soit résolue. Les prix continueront d’augmenter. »

Pourtant, Pascal Jonquet relativise : « Nous sommes dans une zone où les prix du foncier sont les plus bas de France. L’achat de terrains représente 20 à 25 % du montant total, alors que cette part peut atteindre 70 % dans certains secteurs.