Depuis le 1er septembre 2019, les étudiants n’ont plus de régime spécifique et sont désormais rattachés à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM). La transition s’est opérée progressivement depuis 2018. Ainsi, les acteurs du secteur tentent au mieux de gérer cette perte d’activité par le biais de fusions et d’opérations de fusion-incorporation.
Actée l’an dernier, la fin du système étudiant de sécurité sociale (RESS) a d’abord surpris les mutuelles étudiantes, avant de provoquer d’importants bouleversements dans le secteur. Ce changement implique la disparition d’une bonne partie de son chiffre d’affaires.
Ces organismes sont dédiés à la gestion d’une partie des missions de l’Assurance Maladie Obligatoire depuis 1948. en 2018. Comment les mutuelles continuent-elles à fonctionner ?
Les priorités des mutuelles
Pour assurer la pérennité de leurs activités, les mutuelles ont décidé de prioriser plusieurs actions, dont la consolidation des structures. Ainsi, la plupart des mutuelles ont décidé de créer des offres communes ou de lancer des partenariats avec les collectivités locales.
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De plus, de nombreuses organisations parient leur avenir sur la diversification de leurs produits ou de leur public cible. Certaines mutuelles décident alors d’étendre leurs offres aux jeunes en général, y compris les travailleurs, les indépendants, etc. D’autres préfèrent élargir leur champ d’activité en recourant, par exemple, au logement étudiant.
Avec la suppression du régime étudiant, les mutuelles ont perdu un accès privilégié aux universités. Par conséquent, ils sont contraints de reconsidérer leur système de distribution, en se concentrant sur les canaux numériques. De nombreux acteurs choisissent de diffuser leurs nouveaux produits sur des plateformes dédiées.
La fin du système étudiant implique aussi la disparition des ressources publiques allouées aux mutuelles. De plus, les négociations pour maintenir certains privilèges dans ce domaine n’ont pas abouti. Ces organismes doivent donc revoir leur stratégie pour maintenir leur volume d’activité et rester aussi efficaces aux yeux des assurés.
Comme l’explique le président de la Mutuelle des étudiants (LMDE), une entité qui opère au niveau national :
Regroupements inévitables
Dès l’annonce de la disparition de l’assurance maladie étudiante, la LMDE et les structures régionales ont dû trouver rapidement des solutions pour respecter le calendrier établi par les autorités. En fait, tous les étudiants devraient être passés en CPAM.
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Commencé en 2018, la plupart des modifications nécessaires ont déjà été apportées. Par exemple, les salariés des mutuelles en charge du RESS ont été progressivement transférés vers les CPAM de leur région. L’opération s’est déroulée sans problèmes majeurs selon les mutualistes.
La facilité de la transition s’explique probablement par la convention collective qui lie les acteurs de la Sécurité sociale. Cependant, certaines négociations, notamment avec la Cnam, concernant les baux et les coûts de transition, n’ont pas abouti dans la plupart des cas.
De nombreuses mutuelles ont fusionné. Ainsi, Smereb et Smeco, par exemple, ont fusionné avec Smerra en 2018. Les trois étaient membres de l’Union technique et interrégionale des mutualités étudiantes (Uitsem).
De leur côté, la SMEREP et la MEP sont réunies sous la marque Heyme depuis le printemps 2019. La nouvelle marque vise à couvrir les besoins complémentaires de santé des jeunes de 16 à 35 ans, des étudiants aux jeunes actifs en passant par les indépendants. Comme le souligne le président de la SMEREP, Hadrien Le Roux :