Les bières sans alcool vivent une nouvelle jeunesse

Popularisées dans les années 1980 par Heineken, les bières sans alcool connaissent un nouveau succès qui pousse les leaders du marché à investir.

Image d’illustration.

(MARTINIALIMENTAIRE)

Un investissement de 6 millions

Un investissement de 6 millions

Vous souvenez-vous de la Buckler, cette bière sans alcool lancée par Heineken dans les années 1980 ? C’était l’une des premières boissons alcoolisées. Et depuis, ce marché ne s’est jamais vraiment éteint ; les ventes de boissons avec un degré d’alcool compris entre 0 et 1,2 % ont augmenté de 119 % entre 2017 et 2021. Un succès porté par l’arrivée de Tourtel Twist de Kronenbourg en 2015 puis Heineken 0,0 % en 2017, concurrent de la place de numéro 1 de leur Catégorie. En 2021, Tourtel Twist a connu une croissance de ses ventes de 23%, grâce à la conquête de 4,8 millions de foyers, tandis que Heineken 0,0% a progressé de 103% en deux ans.

Face à un tel succès, les leaders du marché investissent. En mars, Kronenbourg a lancé la version 0,0% de sa 1664 Blanche. Heineken prévoit également de déployer toutes ses gammes (Desperados, Affligem…) grâce à un investissement de 6 millions d’euros pour développer la technologie nécessaire. Le leader mondial AB InBev (Corona, Budweiser) est encore plus ambitieux. Ce géant aux plus de 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires estime que la bière sans alcool représentera au moins 20 % de la production totale d’ici 2025. Des brasseries artisanales ont également démarré. Dans le Gard, la Brasserie des Garrigues a lancé deux versions de bière à 0,3 %. « Nous voulions créer un produit que nous puissions boire nous-mêmes, en tant que grands amateurs de bière, explique Gwenaël Samotyj, le co-fondateur de la brasserie. C’est presque possible d’avoir une bière légère que l’on pourrait boire en début de soirée. »

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