Lée : Arriu Merdé (mardi 24 mai 2022)

Lée : autour d’Arriu Merdé (mardi 24 mai 2022)

(NDLR : Le rapport hebdomadaire du Randonneur Insolite ne peut donner de garantie décennale, ne l’oublions pas, ni de l’Etat-Major Sendetsois, ni du Saint-Siège)

Saisis par une envie de découverte, d’exploration, d’aventure d’une manière ou d’une autre, à deux pas (200 m x 15) de la métropole de Pau, 41 randonneurs et chanteurs audacieux ont suivi les pas d’Alex et Mady avec une heure si tôt que même Victor Hugo ne s’y est pas aventuré : « Demain quand le paysage blanchira, je partirai… », mais le lendemain, Tintin, nadie, personne, woualou !

Tandis que, sans même connaître le mot de la fin, ou le dernier mot, nous alignions les marches, à travers des courbes en relief, longues ou larges. Personne ne le savait vraiment, mais à un moment nous avons pris une échappatoire sur la droite qui nous a vite et bien caché de la caméra montée sur un drone de notre club rival et pourtant ami, celui qui est jaloux de nos marcheurs de tête et charmeur, notre des sacs à la source-équilibrés, nos chaussures aux lacets immaculés (rosace lyonnaise oblige), nos thermos de café prêt à infuser et surtout notre chroniqueur star, couronné par le Goncourt 1919 pour son roman fluvial : l’Arriu Merdé dans un radeau sans méduses.

Ce matin on s’est donné pour proposer sans ambages aux randonneurs croisés du café, des conseils, des offres d’accueil en entraînements gratuits, des cours de méditation bavarde ou de détection du sens de la pente. Le refus poli que nous avons reçu ne nous découragera guère dans le geste d’ouverture (sens anti-horaire ou anti-algébrique pour les petits malins) et l’approche partagée qui fait partie de notre ADN (attitude assidue et innovante).

S’il y avait des moments forts de cette sortie, le randonneur décalé serait heureux d’offrir ceux-ci (et même ceux-là) à la postérité :

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– pour une fois, les gauchers n’avaient aucun avantage sur les droitiers car le vent soufflait par derrière ;

– les champs labourés et semés récemment de maïs épigénique et parfois pliocène nous ont réservé une grosse surprise (ou un coup de pouce, comme diraient les escrimeurs) : dissuader les petits promeneurs avides de pousses fraîches et les oiseaux friands de graines fraîchement germées Des opérateurs malveillants ont installé deux dispositifs complémentaires : tirs spontanés de canons à grêle (sans grêle) assortis ici et là (plutôt là en fait), piquets pour rapaces volants (ou inversement) ;

– la vérité vraie nous amène à confirmer que la turbine Arriu Merdé en un tel lieu est restée secrète : et cette observation, partagée par au moins dix-sept témoins dignes de foi, restitue une prédiction de Nostradamus trop souvent mal interprétée : « Parmi les dix montagnes Arriu Merdé terre et mer un jour tel que le 24 mai de l’année 2022″

– une hypothèse inédite sur l’origine du nom de notre maigre ruisseau, retrouvé dans un flacon scellé de l’océan, ouvre opportunément un champ de recherche pour nos savants marcheurs (dont notre Révérend Jean) : les Vikings, que tout le monde connaît détruit Oloron et Lescar, un vendredi fin avril 840 – certains d’entre nous n’étaient pas encore nés, surtout concentrés sur la ville de Soumoulou et sa riche brocante le 1er dimanche du mois. Mais le tirant d’eau insuffisant pour les drakkars de plus de 2 passagers sauva Soumoulou ; des habitants reconnaissants donnèrent au fleuve le surnom de l’intervention vicieuse des Vikings dans une telle panade (Arriu, comme arriu en Béarnais, Merdé comme Merdé, la divinité jinx de l’Olympe viking où l’on connaît déjà Thor, Odin ou Frigg (amoureusement déformé en frigo par les enfants);

Pour clore (pour l’instant), rappelons un dicton de bon sens qu’on adoptera : Qui paie Odette s’enrichit !