Jusqu’à présent, trois vols ont été enregistrés depuis le toit du monde, tous opérés sans l’approbation du gouvernement.
Vingt minutes à couper le souffle. « C’était un vol merveilleux. Au-dessus, puis à travers et sous les nuages. Pierre Carter a décollé pour la première fois légalement près du sommet de l’Everest, la plus haute montagne du monde, la semaine dernière pour un vol extrêmement rare.
Le parapentiste sud-africain de 55 ans s’est envolé du col sud de l’Everest, à environ 8 000 mètres d’altitude, a indiqué mardi 24 mai l’organisateur de l’expédition. Au total, il ne lui a fallu qu’une vingtaine de minutes pour atteindre le village de Gorakshep, situé à 5 164 mètres d’altitude.
Les conditions météorologiques l’ont empêché de décoller du sommet de l’Everest, à 8 849 mètres d’altitude. « Plus vous êtes haut, plus il est difficile de décoller, car la pression de l’air devient plus importante et votre aile ne vole plus aussi facilement », a expliqué Peter Carter à l’Agence France-Presse (AFP).
Cette réalisation est remarquable, selon Dawa Steven Sherpa d’Asian Trekking, une société de transit basée au Népal, interrogée par l’AFP : « C’est la première fois que le Népal délivre un permis pour voler sur ses montagnes. Cette expérience devrait inspirer plus d’un alpiniste la saison prochaine, dit-il, alors que les autorités népalaises semblent prêtes à autoriser les vols depuis les sommets himalayens. En effet, jusqu’à présent, seuls trois vols avaient été enregistrés depuis l’Everest, tous opérés sans autorisation gouvernementale.
Un habitué des exploits
Le premier, l’alpiniste et pilote français Jean-Marc Boivin, était descendu au sommet en parapente en 1988. En 2001, un couple français l’avait imité en tandem, un exploit répété dix ans plus tard par deux alpinistes népalais.
« Les autorités voient maintenant que cela pourrait booster l’industrie du tourisme au Népal, surtout après le Covid », a déclaré Dawa Steven Sherpa. Le pays n’a rouvert ses sommets aux alpinistes que l’année dernière, suite à la pandémie de Covid-19.
Carter n’en est pas à son premier essai. Il débute l’escalade à l’adolescence et s’intéresse très vite au parapente, discipline dans laquelle il multiplie par la suite ses exploits. Depuis 2005, il est passé de cinq des sept plus hauts sommets de plusieurs continents, à commencer par l’Elbrouz, en Russie.
En 2016, Carter a atteint le sommet de Denali, en Alaska, mais n’a pas été autorisé à voler. Son prochain objectif serait de répéter l’exploit au sommet du mont Vinson, en Antarctique. Au moins trois alpinistes, dont un Russe et deux Népalais, sont morts en escaladant l’Everest depuis le début de la saison.
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