L’annonce du nouveau directeur général de l’entreprise pourrait intervenir dans les prochains jours alors que d’autres noms circulent depuis quelques mois. Le nouveau président va restaurer la réputation de Société Générale, qui a été écornée par plusieurs scandales au cours de la dernière décennie.
Il était promis qu’à l’automne, l’annonce du nouveau PDG de Société Générale pourrait intervenir début octobre. Depuis l’annonce surprise de la démission de Frédéric Oudéa, le 17 mai dernier, on s’attend à ce qu’il ne se représente plus.
Le conseil d’administration de la société, dirigé par Lorenzo Bini Smaghi, est chargé de trouver des diamants rares. L’ancien président d’Engie et administrateur indépendant Gérard Mestrallet y joue un rôle actif en présidant le comité de nomination.
Vers un duel entre Sébastien Proto et Slawomir Krupa
Y sont sortis les noms de deux directeurs généraux adjoints : Sébastien Proto, le patron des établissements bancaires préparant la fusion entre Société Générale et Crédit du Nord, et Slawomir Krupa, le patron des finances et de l’investissement.
Le premier, ami d’Emmanuel Macron sur le banc de l’ENA, a travaillé avec Eric Woerth aux ministères du Budget et du Travail. Les actions de Rothschild passées après la défaite de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2012, il rejoint la « SocGen » en 2018 en tant que directeur de la stratégie.
En revanche, Slawomir Krupa est un modèle de maison propre, qui a été installé en 1996 par la principale banque d’audit, un service d’audit interne considéré comme un moyen de développement. Ce Franco-Polonais peut revendiquer, comme Oudéa en son temps, un travail de longue haleine dans la banque et des postes de haute direction, comme la région américaine entre 2016 et 2021.
Prise de poste officielle en mai 2023
Pour lui succéder, Frédéric Oudéa a présenté l’idée d’un candidat choisi en interne parmi les salariés de Société Générale. Avant le syndicat en mai, il a insisté « sur la qualité de l’équipe dirigeante en place et sa connaissance approfondie de l’entreprise » et demandé un directeur général qui représente « la nouvelle génération des 45/50 ans environ ».
Les noms d’anciens hauts fonctionnaires, comme Jean-Pierre Mustier, l’ancien patron de la banque d’affaires qui a fait les frais du scandale Kerviel, s’y trouvent depuis son départ d’Unicredit, Jacques Ripoll, l’ancien directeur de la « Property Management and private bancaire a aller à Santander puis au Crédit Agricole (il y dirige la banque d’investissement) ou Philippe Heim, ex-droitier aujourd’hui président du conseil d’administration de la Banque Postale, dans la presse.
La décision devrait tomber dans quelques jours. S’ensuivront six mois de « transition progressive » puisque Frédéric Oudéa ne quittera son poste qu’en mai 2023, à la veille de ses 60 ans, dont quinze années passées à la tête du club. Puis il rejoint le groupe Sanofi en tant que président du conseil d’administration, lors de la prochaine assemblée générale du groupe pharmaceutique.
Objectif de 3% de croissance annuelle jusqu’en 2025
Le nouveau dirigeant de Société Générale bénéficiera d’un bureau gratuit de la succursale russe de Rosbank, qui a été vendue avant l’été au fonds d’investissement Interros, et dans un environnement économique attractif pour les établissements de crédit, en raison de la hausse des taux d’intérêt. Cela devrait permettre à la banque d’atteindre son objectif d’une croissance annuelle moyenne de ses revenus supérieure ou égale à 3% sur la période 2021-2025, en s’appuyant principalement sur des métiers aux positionnements ambitieux comme la banque en ligne (Boursorama) et la location de voitures (ALD ).
Le nouveau président tentera de clore le chapitre Oudéa, qui a montré plus d’une décennie de conflits et de conflits, de l’affaire Kerviel à la question de la banque dans les Panama Papers en 2016 en passant par l’utilisation des fonds d’échange interbancaires Libor sur le marché. . tournant des années 2010.
Un autre projet l’attend : celui de la Bourse. La valeur de Société Générale est tombée à environ 20 milliards d’euros, soit trois fois moins que son concurrent BNP Paribas. Le prix de la « SocGen » est bien pire : par exemple, il a chuté de moitié entre le 10 février et le 7 mars à la suite du déclenchement de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, où la Société Générale travaille via Rosbank.