Il y a certainement des questions que vous n’avez jamais osé poser, par pudeur, peur, voire honte… Notre journaliste Mélanie Morin, a posé une spécialiste à votre place ! Aujourd’hui, nous parlons de rapports sexuels et de coliques néphrétiques.
La douleur au niveau des organes génitaux n’est pas rare si vous souffrez de calculs rénaux… Cela peut provoquer des douleurs notamment au niveau des testicules, mais aussi au niveau du canal du pénis.
Il peut même atteindre le gland car le calcul rénal génère parfois une douleur qui irradie plus largement dans la région pelvienne en poursuivant son chemin vers la vessie.
C’est une douleur « projetée », les patients se souviennent de cette douleur particulière qui touche leur intimité. Dans ce contexte, l’anxiété peut se développer à l’idée de reprendre une relation sexuelle…
Dans ces cas là, il est bon de consulter pour en parler et lever le tabou. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter de la reprise des rapports sexuels après le traitement des coliques néphrétiques.
Mais si le souci persiste, il faudrait en parler avec un sexologue, cela peut aider à se rendre compte que les organes sexuels sont avant tout là pour faire du bien, et petit à petit se détacher du souvenir douloureux.
Le sexe pour aider une pierre à passer !
Une étude plutôt cocasse a montré qu’un rapport sexuel serait même utile pour enlever ces calculs… Il s’agit d’une étude menée par une équipe turque et publiée dans la revue Urology en 2015.
Les chercheurs sont partis du constat qu’une molécule particulière, l’oxyde d’azote, permet de détendre les fibres musculaires qui entourent les uretères, ces petits tubes qui transportent l’urine et par lesquels sont évacués les calculs rénaux.
Avec des uretères plus détendus, il facilite le passage des calculs. Or, cette molécule de protoxyde d’azote est naturellement excrétée par l’organisme en cas d’excitation sexuelle. Il contribue notamment au mécanisme qui provoque une érection, c’est-à-dire l’afflux de sang dans le pénis… Les chercheurs ont recruté 90 patients qui avaient plusieurs calculs rénaux et les ont répartis en 3 groupes :
– Un groupe témoin qui a simplement pris des antalgiques.- Un deuxième groupe qui a pris une molécule qui détend les muscles entourant la prostate et les uretères pour uriner plus facilement et donc éliminer les calculs.- Le troisième groupe, plus chanceux, s’est vu prescrire au moins trois rapports sexuels . par semaine…
Deux semaines plus tard, le groupe encouragé à avoir des relations sexuelles comptait le plus grand nombre de personnes dont les calculs rénaux ont été éliminés naturellement !
Prescrire des relations sexuelles
Il faudrait alors prescrire des relations sexuelles aux patients souffrant de calculs rénaux ! C’est intéressant sur le papier, mais ça n’a été évalué que sur une petite cohorte et ce n’est pas facile à appliquer dans la vraie vie…
Les fameux calculs pourraient éventuellement être naturellement évacués sans intervention extérieure.
Dans tous les cas, n’hésitez pas à consulter un sexologue si la peur de reprendre les rapports sexuels persiste.
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