Les paquebots de croisière de luxe reviennent sur la Côte Vermeille, deux fois plus nombreux qu’avant le Covid. Il y a 14 escales d’ici la fin de l’année à Collioure et Port Vendres. Le résultat d’un vrai travail de fond pour vendre cette destination aux compagnies maritimes, mais des retombées économiques mitigées selon les commerçants.

C’est un navire de croisière dernier cri qui a pris place dans la baie de Collioure dans les Pyrénées Orientales. Le village est encore calme lorsque les navettes débarquent les premiers croisiéristes. Ceux-ci ont réservé des excursions dans le département. Cours de cuisine, balades dans les vignes ou encore découverte de Perpignan ou du musée de Céret.

Nous n’étions jamais allés dans ce coin de France auparavant, nous voulions vraiment le découvrir.

Bateau de croisière Scott Tallal en Californie

« On va visiter un petit musée mais avec de grands artistes, on en est vraiment content », renchérit Jamy Tallal, une compagnie de croisière californienne.

Les croisiéristes visitent le musée de Céret ou se promènent dans les vignes

© LL.Gally FTV

A bord du bateau 180 passagers, majoritairement anglo-saxons, qui ont déboursé jusqu’à 5 000 euros pour une semaine de trajet entre Barcelone et St Tropez. Une clientèle haut de gamme, attirée ici grâce à l’activité de lobbying de la Chambre de Commerce dans les plus grands salons internationaux.

« La destination Côte de Vermeille n’est pas connue du tout. En revanche, c’est une destination « nature » et qui, lorsqu’elle est présentée, devient forcément très appréciée par ces opérateurs qui sont sans cesse à la recherche de nouveauté », explique Marc Bernadi, animateur du Club des Croisières.

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Mais si ces escales offrent indéniablement une visibilité internationale à la Côte Vermeille, du côté des commerçants de Collioure, cette clientèle étrangère reste peu visible et l’impact économique n’est pas vraiment significatif.

« Cette clientèle ne rentre pas dans les magasins ou n’est pas suffisamment informée ou n’a pas le temps. Je pense que c’est une clientèle très occupée et qui, en amont, manque d’informations sur les produits locaux que l’on peut trouver dans la région », détaille Caroline Rossitto. , commerçant.