Paris n’a pas encore livré tous ses secrets et en voici une preuve supplémentaire : en installant le siège de sa société informatique rue Blondel, le propriétaire retrouve le décor… d’une ancienne maison close ! Découvrez comment elle a fait revivre Aux Belles Poules, établissement mythique de l’entre-deux-guerres.

Réputée pour être un haut lieu de la prostitution parisienne, la rue Blondel (dans le 2e arrondissement) est même citée par Georges Brassens dans son célèbre titre Le Pornographe : « S’il vous plaît, chantez les fleurs, laissez-les pousser au moins rue Blondel, dans un bordel ! « . En effet, il y en avait plusieurs ici, et les plus célèbres d’entre elles auraient pu être complètement oubliées après leur fermeture en 1946 si ses décors n’avaient pas été retrouvés par hasard…

L’actuelle propriétaire, Caroline Senot, les a découverts au travail lorsqu’elle a voulu créer des bureaux. Il s’agit bien des Belles Poules, une maison close où une riche clientèle venait se mêler devant de sublimes mosaïques érotiques et d’immenses miroirs. On a admiré des « tableaux vivants », sketchs sous licence aux titres évocateurs comme « La nonne paniquée », « La femme se réveille » ou encore « Les officiers de marine en cavale » ! Émerveillée par ce trésor inattendu, elle lance alors un chantier de restauration : chef-d’œuvre art déco, cette maison close devient même la seule à être protégée au titre des Monuments Historiques.

Le lieu propose désormais des visites et des projections de conférences, et loue l’espace pour des événements privés. Vous pouvez retrouver son histoire dans notre tout nouveau guide du Paris coquin, et pour découvrir bien d’autres faits coquins sur les maisons closes, suivez notre prochaine visite guidée sur ce thème !

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Crédit photo d’une : La chambre parentale © Aux Belles Poules