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Longtemps considérée comme une pratique sexuelle perverse et sensuelle, on assiste depuis quelques années à un nouvel élan de liberté, grâce notamment à la multiplication des sites internet mais peut-être aussi à la libération de la parole des femmes, menée par les #MeToo et #Swingtonpig.

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Le plaisir féminin s’assume de plus en plus

S’il reste marginal, la liberté prend de plus en plus de place dans la sexualité des Français. Selon une étude Ifop publiée en 2014, 5 % d’entre eux avaient déjà pratiqué l’échangisme contre 2,4 % en 1992. Un chiffre qui a peut-être sensiblement augmenté depuis, notamment avec la multiplication des sites internet dédiés. En effet, selon cette enquête, en 2014, il y avait environ 400 clubs échangistes et libertins en France, qui accueillaient plus de 600 000 couples occasionnels et 400 000 couples réguliers. Rien à voir avec la fréquence des sites de rencontre : NousLib.com, par exemple, revendique plus de deux millions de membres.

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Plus accessible, l’échangisme se démocratise donc dans le lit d’une population plus jeune et plus connectée mais aussi plus féminine. Dans les années 2000-2010, les clubs libertins comptaient environ 50% de couples, 40% d’hommes célibataires et seulement 10% de femmes célibataires, selon le sociologue Daniel Welzer-Lang, habitué à traiter des questions liées à la liberté, auteur notamment du livre  » Nouvelle.hétérosexualité » (éd. Erès, 2018). Pourtant, aujourd’hui chez NousLib.com, le pourcentage de femmes célibataires est de 25%, (pour 30% des couples et 45% des hommes célibataires) Un chiffre en constante augmentation depuis deux ans, souligne-t-on sur le site de rencontre, qui assure pourtant qu’il ne milite pas dans ce sens.

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Cette démocratisation du libertinage s’expliquerait-elle par la libération de la parole des femmes, impulsée par les mouvements #MeToo et #Balancetonporc, qui ont bouleversé la manière d’aborder la sexualité ces dernières années ? « Évidemment », dit Daniel Welzer-Lang.

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