Êtes-vous sûr de vous entraîner correctement pour être prêt pour le moment ? Les grands champions semblent avoir une confiance en eux impressionnante. Cette aisance, cette aisance apparente, ils l’ont perpétuée en forgeant leur personnalité par la quantité et la qualité de leur formation, de leur préparation – ce travail en amont, invisible à la télévision. Le grand secret est d’être prêt… et de ne jamais abandonner !

Le nom du trou n°10 de L’Albatros, La Mare aux Foulques, vient encore d’une simple observation locale, comme nous l’explique l’architecte Hubert Chesneau : « Il y a toujours eu des colonies de foulques sur ce long plan d’eau. Et l’étang étant très de la partie, les golfeurs en ont très peur ! Mais si vous placez bien votre tee, il y a un trou de birdie ! Mais attention, au golf rien ne s’acquiert jamais ni même facilement…

Résilience et travail

La différence entre le succès et l’échec réside souvent dans la façon dont vous surmontez les passages difficiles. « Comment faites-vous pour les surmonter ? Moi, quand je rate, je commence à me rappeler que c’est juste un coup de golf, explique Thomas Levet. Peu importe si ça ne se passe pas comme je le voulais. Vous ne devriez pas vous saper si vous manquez, mais travaillez plus. Retravaillez, et un jour ça passera ! Ce qui fait la différence, c’est ce sérieux, ce travail, cette envie peut-être plus forte d’y arriver… et aussi la chance ».

Être responsable

Patricia Meunier-Lebouc a réalisé très tôt ce travail d’entraînement afin de mieux maîtriser les rênes et de partir au galop : « Même si j’ai voulu être accompagnée, j’ai toujours été favorable à l’entière responsabilité de mes décisions. Je n’ai jamais aimé cette équipe plus jeune qui décide pour le joueur.

Se connaître est un travail de tous les instants.

Lors de ma préparation mentale, j’ai toujours dû répondre à des questions qui m’étaient adressées : « Que veux-tu ? En aucun cas personne ne m’a dit quoi faire ni comment le faire. Apprendre à se connaître est une tâche constante. On passe par ce jeu de questionnement, d’introspection, d’auto-observation à certains moments clés. Alors j’ai commencé à me chercher. Nous reproduisons souvent les mêmes erreurs : nous reproduisons ce que nous savons faire parce que nous ne savons que le faire. Il est donc régulièrement nécessaire de s’arrêter, d’analyser, de prendre du recul. Il faut beaucoup d’efforts pour transformer une stratégie négative en une stratégie positive.

Apprendre encore et encore

En août 2020, à l’issue du PGA Championship, Mike Lorenzo-Vera, après être passé de la 2e position vendredi soir à la 43e dimanche, explique parfaitement comment tirer les leçons du golf : « Apprendre du très bon – c’est agréable d’être chargée – et au moins bonne – de corriger ce qui s’est passé ce week-end [Mike a sans doute été troublé par les graves menaces d’un joueur américain sur les réseaux sociaux] ».

Mais pour apprendre exactement, pour ne pas répéter encore et encore la même erreur, on a parfois besoin d’une aide extérieure (MLV est rejoint par la psychologue Meriem Salmi), sinon ça « finit par s’attaquer au système », comme le dit Patricia avec sa candeur habituelle. .

Être accompagné

Patricia Meunier-Lebouc : « Il faut employer des gens pour décrypter l’information derrière l’erreur. Lorsque nous sommes doués, nous progressons rapidement, mais des limites nous sont toujours imposées. Ils peuvent être techniques, physiques ou mentaux. Si nous n’avons pas les ressources nécessaires pour comprendre ces blocages, nous pouvons souffrir. Nous allons alors répéter des schémas négatifs et les répéter sans cesse, au risque de nous blesser.

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Si j’ai gagné un Majeur, c’est que je me suis autorisée à le gagner. 

Nous avons donc besoin d’un vrai retour sur l’erreur qui s’est produite, pour la comprendre, pour développer et faire évoluer différentes stratégies : changer notre routine, notre dialogue interne, notre regard sur nous-mêmes, sur ce que nous pensons savoir sur nous-mêmes, sur ce que nous pensons pouvons atteindre, sur les limites que nous nous imposons, même inconsciemment, lorsque nous réussissons.

Si j’ai gagné un Majeur, c’est parce que je me suis permis de le gagner, de me dire que j’en valais la peine. Sans l’aide de la Préparation Mentale, compte tenu de ma personnalité, j’aurais eu du mal à trouver normal de tenir une coupe de major dans mes mains. C’est le fruit d’un travail long et progressif. Ensemble, pour bien vivre les choses, on s’est vite rendu compte qu’il fallait que je prenne le temps de m’épanouir, aussi en dehors du golf. Mes proches, ma famille et mes coachs n’ont jamais été là pour me pousser ou me tirer… Ils ont été à mes côtés pour me guider dans mon cheminement, à mon rythme, dans le respect de mes envies, de mes besoins.

Faire preuve de courage

« Ne jugez pas un homme sans être à sa place » dit un proverbe indien, bien sûr, mais essayons peut-être de faire la différence entre les vrais tests et les excuses que l’on se donne.

Jean-Lou Charon, ex-président de la FFGolf : « Il faut avant tout avoir le courage d’affronter dignement notre mauvaise forme certains jours. Si le résultat est bien pire que prévu, il faut avoir le courage de l’accepter, d’assumer la responsabilité des autres jusqu’au bout, pour ne pas gâcher leur jeu. Dans chaque match, il y a toujours des derniers, et si cela nous arrive, nous devons faire face à cette réalité !

Ne pas abandonner

« Le secret est de ne jamais abandonner », a proclamé Seve Ballesteros. En effet, ceux qui arrivent au sommet font forcément partie de ceux qui ont courageusement surmonté les épreuves de l’apprentissage, se sont préparés… à accepter la chute, et se sont permis de gagner pour des raisons personnelles.

Prendre du plaisir

Il n’est pas sain pour l’élève champion d’être animé uniquement par des motivations extérieures, par exemple pour plaire à ses parents. Car si ces « éducations forcées » peuvent mener à des succès, elles provoquent aussi des catastrophes irréparables (en Corée, par exemple), d’autant plus qu’on peut faire tous les efforts du monde, faire absolument tous les sacrifices et, malgré tout, ne pas pouvoir réaliser son rêve, d’où l’importance de trouver du plaisir dans le voyage.

C’est le chemin qui doit compter, pas la destination.

En d’autres termes, pour que ce soit très clair : les travaux et les sacrifices ne garantissent pas le succès ; rappelez-vous que c’est le « chemin » qui compte, pas la destination ! L’entraînement, aussi intensif soit-il, doit rester un vrai plaisir. Encore une fois, tout est question d’équilibre et de respect. Et rappelez-vous qu’il y a un sacrifice que vous ne devriez jamais faire : celui de votre intégrité mentale et physique.

Précédemment

Votre progression dépend de votre approche stratégique et psychologique du travail. C’est pourquoi nous vous invitons à considérer chaque parcours de golf comme un parcours initiatique.

Et ce voyage, nous vous conseillons de le faire sur le parcours mythique du Golf National, l’Albatros, en retrouvant ici les épisodes précédents :

Épisode 1 : FORWARD – Prendre de l’élan

Épisode 2 : ATTERRISSAGE – Trouver votre mission

Épisode 3 : LE MÉRANTAIS – Trouvez votre élément

Épisode 4 : CHATEAUFORT – Trouvez votre force

Épisode 5: FULL GAS – Trouver votre passion

Épisode 6 : MAÏS ET VIOL – Trouver les racines et les ailes

Épisode 7: LE CHAMEAU – Être heureux avec votre jeu

Épisode 8: GREEN-KEEPER – Devenir parfaitement inconscient

Épisode 9 : UPWIND — Jouez en mode sans échec

Cet article est un résumé du livre L’Albatros, la vie*