Une enquête de l’UFC-Que Choisir pointe du doigt le diagnostic de la performance énergétique. L’association de consommateurs a même noté jusqu’à 3 classes de différence pour un même article.
Les études se succèdent et se ressemblent : le DPE est toujours fortement condamné. Pas sur son utilité mais sur son manque de fiabilité. Dans sa dernière enquête, l’UFC Que-Choisir a fait réaliser 34 diagnostics de performance énergétique dans 7 logements situés dans différentes régions de France par des professionnels présents sur le site gouvernemental répertoriant les diagnostics certifiés. Et le constat est déplorable : « Parmi les 7 maisons qui ont fait l’objet de nombreux diagnostics (entre 4 et 5 chacune), 6 d’entre elles n’ont pas été reconnues avec la même classe énergétique, même avec une maison pour laquelle aller à la classe attribuée. de B à E alors que c’est basse consommation ! »
Or, le DPE a une importance fondamentale pour la valorisation d’un bien mais aussi pour « l’estimation des consommations d’énergie et donc des factures, qui pour une maison va même du simple au plus du double (+226%) », rappelle l’UFC. . De plus, à partir de 2025, il sera interdit de louer des maisons en étiquette énergétique G. Une mesure qui sera étendue aux logements F en 2028 puis E en 2034.
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« Certains conseils sont tout simplement ahurissants »
L’UFC-Que Choisir rappelle que la réglementation impose aux diagnostiqueurs d’inclure des recommandations sur les DPE de travaux pour améliorer l’efficacité énergétique des logements ou limiter les émissions de gaz à effet de serre. « Cependant, certains conseils relèvent simplement du bon sens : un installateur a recommandé l’installation d’un chauffe-eau solaire alors que la maison en possédait déjà un. De même, les estimations de travaux jugés indispensables pour une même maison varient un peu plus de 3 000 euros pour 10 fois. plus pour un autre diagnostic ».
Il faut dire, souligne l’association de consommateurs, que les diagnostics eux-mêmes ne s’accordent pas sur la principale source de déperdition de chaleur. « Pour un même bien, le diagnostic DPE indique que les murs représentent 49% des déperditions thermiques du logement, quand celui d’un de ses concurrents indique qu’ils n’en représentent que 19% ».