Vous pouvez trouver tout à vendre chez Le Bon Coin. Même Le Double Je, le club de liberté de Fougères. Un titre mystérieux… mais qui attire beaucoup de monde.

Par Rédaction Fougères

Publié le 18 févr. 19 à 15:26

Mis à jour le 18 février 19 à 16:55

On vient de 150 à 200 km

« Vente urgente pour cause de santé, exclusivité club liberté de Fougères en Bretagne, porte d’entrée de la Normandie et des Pays de la Loire ». Cette annonce, enrichie d’une description complète de Double Je, est publiée dans plusieurs endroits spéciaux. Mais elle est aussi apparue dans le Good Corner, une grande page de ventes entre particuliers.

Une élection générale surprenante ? « On est un business comme les autres, non ? Jetez un œil à Thierry et Annie, les deux gérants de Double Je : « Le Bon argent est la référence des différentes annonces et il y a là une partie business. Et puis nous avons été rejetés par d’autres annonceurs. »

« La finalité d’une vie libertine »

C’est parce que la fonction Double I ressort de chaque entreprise. Double Je est « un club gratuit avec sauna et hammam, dédié au consentement des adultes » décrivent leurs gérants. On y vient en couple ou seul pour vivre au moins le sexe… c’est complet, où shows d’art, balançoires, tournées et autres talents sont possibles, renouvelés chaque week-end avec la soirée.

Double Je occupe un ensemble d’immeubles de 325 m2 sur la rue de Laval. De la boîte de nuit d’origine, il a conservé le grand bar ovale et la piste de danse. Les « mauvais coins » sont installés et équipés.

Un lieu proéminent et visible, « qui tourne bien », et d’où il vient de très loin : de cent cinquante à deux cents kilomètres. C’est important non pas parce que c’est loin de chez eux mais parce que, pour les gérants de la fiducie, Le Double Je est une très bonne adresse. Notre réputation repose sur la qualité de la construction, les soins que nous prodiguons et notre concept de club de liberté. expliquent Thierry et Annie.

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Ici, le dress code (entrée) est obligatoire, et le smartphone reste dans la voiture. Il est également fortement recommandé de prendre connaissance du code de conduite, consultable sur le site internet du groupe. Un secret et dont on ne parle pas de Fougères. Un bon signe ?

Oui et non. Oui, car cela prouve que nous tenons nos promesses à la mairie, à l’administration, à la police. Non, car nous aimerions être mieux connus ! »

Le couple a pris possession de la propriété en septembre 2014, et l’a rebaptisée (elle s’appelait auparavant Emeraude).

Un bail tous commerces

Pour nous, c’était le but d’une vie de liberté. Lorsque nous l’avons changé pour ce qu’il est aujourd’hui, nous voulions transmettre ce que nous aimerions avoir lorsque nous étendrons nos os à d’autres clubs.

Un lieu qui vit aussi avec son temps, avec une présence constante (et acceptée) sur les réseaux sociaux.

https://www.facebook.com/clublibertinfougeres/

Depuis plus de quatre ans, Thierry et Annie consacrent leurs vacances club, avec John, le fils de Thierry, un vrai barman professionnel, spécialiste des cocktails et aussi flair bartender (jongleur de bar). Fatigué, car Thierry et Annie n’ont pas lâché leurs activités professionnelles les plus importantes, qui les impliquent. Ils habitent également à un peu plus d’une heure de route de Fougères.

D’où la décision de vendre leur accord commercial (69 000 €), pour qu’ils puissent souffler. « Tout un business deal, ce qui veut dire que l’acheteur peut faire autre chose là-bas. Mais le groupe peut aussi bien fonctionner avec de nombreuses soirées portes ouvertes en semaine », précise Thierry.

Des clubs comme Double Je n’ont plus aucun statut. Ce n’est pas une boîte de nuit, ce n’est pas un bar de nuit, mais c’est une partie des deux (et plus). Philosophe, Thierry résume :

Personne ne veut de nous. Nous avons un permis d’ouverture délivré par l’administration, pas de problème. Mais nous sommes inséparables, ou inséparables. Et maintenant, nous payons nos impôts et nos impôts, comme toutes les entreprises… »