A la Réunion à Saint-Paul, une propriétaire habite son véhicule depuis six mois. La raison : vos locataires ne paient plus de loyer.

Propriétaire, Anasthasia est maintenant sans abri avec seulement sa voiture et une tente comme maison. La maison, située à Saint-Paul sur l’île de la Réunion, est occupée par une famille de quatre personnes, dont deux enfants. Elle témoigne pour L’Info.re.

La justice du côté de la propriétaire

Les locataires occupant les lieux ne paient pas de loyer à partir de novembre 2021. En raison de difficultés financières et étant originaires de France métropolitaine, ils continuent d’habiter gratuitement la maison. Anasthasia, la propriétaire, les a poursuivis.

Il a obtenu gain de cause en première instance : les locataires ont été condamnés à lui payer le loyer qu’ils devaient et avaient jusqu’au 23 juin pour quitter les lieux. Ils ont demandé un délai supplémentaire de 5 à 8 mois pour trouver un logement, mais la justice a refusé. « Le juge était de bonne foi et a expliqué au locataire que ce n’était pas possible, car ma situation est plus grave que la sienne », a expliqué Anasthasia à nos confrères.

Les locataires n’ont toujours pas quitté la maison

Alors que la propriétaire devait récupérer son appartement le 23 juin, les locataires n’avaient pas encore quitté les lieux début juillet.

Le propriétaire a décidé de confronter ses locataires avec un soutien. « Je leur ai demandé une chambre pour dormir. Ils n’ont pas tenu compte de ma situation et sont restés insensibles. Ils ont appelé les gendarmes qui nous ont fait partir alors que j’avais déjà mis une main courante parce qu’ils devaient sortir de chez moi », raconte-t-il. L’Info.re.

À Lire  Sécurité sociale : les démarches à entreprendre en tant qu'étudiant

Ne pouvant prétendre à une aide de l’État car propriétaire d’une maison, elle se retrouve à rembourser le prêt de sa maison, dans laquelle elle ne peut pas vivre, et à financer les études de son fils. Il décide alors de dormir dans sa voiture.

Les locataires, cités par L’Info.re, affirment « faire tout leur possible pour quitter les lieux ». S’ils n’ont pas encore libéré le logement début septembre, Anasthasie sera relogée aux frais de l’Etat en attendant une solution.