Le XVIIIe siècle repousse les limites imposées par le carcan religieux et jouit des plaisirs et des nouvelles libertés conquises. Les femmes dans un contexte politique pré-révolutionnaire découvrent une forme de pouvoir et d’indépendance qui s’éteindra au siècle suivant…
Au XVIIIe siècle, noblesse et bourgeoisie scellent les mariages à l’église. Celles-ci sont conçues pour unir deux familles, préserver leur patrimoine et leurs intérêts économiques, comme l’explique l’historien Olivier Blanc : « Le mariage est extrêmement important car c’est un accord financier entre deux familles. La dot des femmes est parfois énorme et dès que le contrat est signé par le notaire, les couples se séparent et vivent chacun leur vie. L’amour n’existe pas, ou exceptionnellement, mais en général ce sont des mariages arrangés, forcés. Le garçon comme la fille, on ne lui demande pas son avis. Les familles organisent les choses. Et plus la dot est importante, moins le mariage est sincère.
Une fois réunis, dans la grande majorité des cas, les couples se séparent et laissent libre cours à leurs penchants, permettant aux femmes et aux hommes de vivre des rencontres éphémères ou durables. L’historienne Scarlett Beauvalet nous raconte comment le marquis et la marquise du Deffand vivaient séparés : « Madame du Deffand contracta un mariage conventionnel avec le marquis. Ils ne s’entendaient pas et curieusement c’est le marquis qui est parti. Puis ils se sont rapprochés et finalement, ne s’entendant toujours pas, le couple s’est à nouveau séparé. Madame du Deffand s’installe au couvent Saint-Joseph, notamment avec son amant Charles-Jean-François Hénault, son autre mari. Donc on a (surtout dans les classes supérieures) beaucoup de couples séparés ».
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