On soupçonne qu’un assuré victime de cambriolage fait de fausses déclarations car les vêtements dont il donne les factures sont du S au XXL, note dans sa chronique la journaliste Rafaële Rivais.

Publié aujourd’hui à 06:00, mis à jour à 06:01 Temps de lecture 1 min.

Les personnes qui font du yo-yo avec leur poids doivent se méfier : si, après s’être glissées dans un pantalon moulant, elles tombent sur leur régime, leur tour de taille s’arrondit, et seul l’élastique parvient à supporter un long jogging, il y a un risque qu’elles Entrez. des ennuis avec… leur assureur, comme l’illustre le cas suivant.

Le 19 novembre 2015, Monsieur X a souscrit un contrat d’assurance habitation auprès de la Mutuelle assurance des travailleurs mutualistes (Matmut). Le 23 août 2016, il est victime d’un cambriolage. Il porte plainte puis déclare le sinistre à son assureur.

Il refuse de l’indemniser, au motif que les vêtements qu’il facture vont de la taille S à la taille XXL, et ne peuvent pas appartenir à la même personne. Il considère également que ces vêtements et leurs accessoires de marque (ceintures Hermès ou Louis Vuitton) ne correspondent pas à un poste d’étudiant. Il est donc soupçonné de « fausse déclaration ». L’affaire du tribunal de grande Marseille a tranché en sa faveur le 9 septembre 2019.

« Ample ou près du corps »

Monsieur X fait appel. Le tribunal d’Aix-en-Provence, qui épluche soigneusement les factures, constate qu’elles sont bien au nom du justiciable. Elle note que « les photos mises au jour dans les événements le montrent élégamment vêtu », et que des témoignages d’amis confirment son « goût prononcé pour la mode et les marques de luxe ». Elle estime que « son statut d’étudiant [n’empêche] pas ses parents de subvenir à ses besoins » : son père, un « chef d’entreprise », confirme donc lui avoir acheté récemment des « vêtements de marque Sandro » pour la somme de 1 201,50 euros.

Concernant le large spectre de taille, on s’explique aussi : les deux médecins qui suivent Monsieur X assurent que, « depuis qu’il est adolescent, il a connu des variations de poids importantes, passant de maigre à un surpoids important », par exemple les photos qu’il a fait. produit une expression.

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Dès lors, le tribunal a validé les factures de deux articles, de largeurs différentes (XL et L), émises le même jour par le magasin Di Micheli : les magistrats ont relevé que « ces deux achats ne semblent pas compatibles entre eux » car « le la taille [] peut légèrement varier selon le choix de vêtement acheté (ample ou ajusté) ». Ils acceptent tout de même les factures pour trois jeans entre 46 et 50, ou une doudoune en 52. Ils ne réservent que deux pulls trop petits.

Le 6 janvier 2022, Monsieur X obtient ainsi gain de cause : le tribunal condamne la Matmut pour l’avoir indemnisé à hauteur de 6 000 euros, soit la limite maximale de la garantie qu’il a obtenue de ses biens mobiliers. De quoi rafraîchir sa garde-robe.

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