Par Arnaud Dejeans Publié le 26/11/2022 à 16h10

Le retraité Jean-Marie Garlis souhaitait ré-isoler sa maison. Mais la société chargée des travaux a déposé son bilan après avoir encaissé un chèque sous séquestre. Depuis plusieurs mois, il se bat pour faire reconnaître ses préjugés

Malheureusement une histoire commune. « Ça ne m’empêche pas de vivre et de dormir, mais j’ai l’impression d’être victime d’une injustice », soupire-t-elle. Ce vendeur à la retraite habite les Collines de Langon, juste derrière la Clinique Sainte-Anne. Il a fait construire son pavillon dans le quartier Peyrot il y a 30 ans. Je veux refaire l’isolation…

Malheureusement une histoire commune. « Ça ne m’empêche pas de vivre et de dormir, mais j’ai l’impression d’être victime d’une injustice », soupire-t-elle. Ce vendeur à la retraite habite les Collines de Langon, juste derrière la Clinique Sainte-Anne. Il a fait construire son pavillon dans le quartier Peyrot il y a 30 ans. Je veux isoler le toit.

« Les matériaux et les techniques sont meilleurs aujourd’hui. J’ai fait faire plusieurs expertises fin 2021. Au final, j’ai choisi un artisan au salon Maison et Jardin de Langon. Son entreprise de restauration était basée à Artigues-près-Bordeaux. Le courant passait très bien avec la publicité. J’ai cherché sur Internet à propos de cette entreprise qui avait plus de 5 ans. Je n’avais aucune raison de m’inquiéter », souffle Jean-Marie Garlis. Livraison multicouche, panneaux isolants, main d’oeuvre : estimé à plus de 10 000 €. Le Langonnais signe un chèque d’acompte de 4 000 € en octobre 2021 pour confirmer la commande.

Liquidation judiciaire

« Le patron a encaissé le chèque et m’a dit qu’il me contacterait bientôt pour commencer à travailler au printemps prochain.  » Un retraité début 2022 doit augmenter plusieurs fois.  » J’ai commencé à m’inquiéter quand j’ai appris que le vendeur et la secrétaire avaient quitté l’entreprise. Il reçoit un coup sur la nuque en ouvrant sa boîte aux lettres début juin : un agent lui apprend que le tribunal de commerce de Bordeaux a placé l’entreprise d’isolation en redressement judiciaire.

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Jean-Marie Garlis complète la réclamation immédiatement. Mais il est trop tard : la liquidation est annoncée quelques jours plus tard. « J’ai multiplié les textos à l’artisan et les courriers à l’agent pour tenter de récupérer mes 4 000 €. Une lettre reçue à la mi-octobre fait office de douche froide : « Les matériaux actuellement disponibles dans cette procédure ne satisferont même pas partiellement votre demande. Je peux certifier que votre dette est irrécouvrable. Pour le dire de manière moins transparente : ses 4 000 euros se sont évaporés.

Il décide de porter plainte

Jean-Marie Garlis galère depuis des mois : appels téléphoniques, appels à son service juridique des assurances, recherches sur internet. Il a même tenté d’arrêter la députée Sophie Mette. « Je ne comprends pas pourquoi je suis plus faible dans cette histoire. L’avocat m’a expliqué qu’en cas de liquidation, les autres créanciers ont priorité : salariés, fisc, personnes ayant des garanties, etc. »