Convaincu par ce concept – bien plus maniable que les coupes menstruelles et moins nocif…

Convaincues par ce concept – bien plus maniable que les coupes menstruelles et moins nocif, selon elles, que les serviettes ou tampons menstruels – Marine et Gwendoline Jouaret ont relevé les défis un à un et se sont improvisées entrepreneuses. « Le challenge nous attire. Nous étions curieux de savoir si nous allions y arriver », avoue l’un. Un domaine méconnu pour cet architecte d’intérieur de 34 ans et ce psychologue de 31 ans, qui est pourtant aujourd’hui à la tête de la marque Simone. Cette dernière propose cinq modèles de culottes menstruelles (lire par ailleurs) destinées aux cycles féminins, autrement dit aux menstruations.

Du bambou et du coton

Le premier défi, de taille, est le design. Difficile d’y voir clair quand on ne connaît pas grand chose aux tissus et à la couture. Les deux sœurs ont fait beaucoup de recherches pour parvenir au difficile équilibre : confort et efficacité. Pour le confort, le coton a été vérifié pour sa douceur mais aussi pour sa porosité qui permet plus de respirabilité. Une deuxième couche de fibre de bambou absorbe le flux. Une dernière couche imperméable permet une plus grande tranquillité d’esprit.

« Nous voulions aussi que la culotte soit fine et belle. Aussi, nous avons travaillé de longs mois avec une usine de confection au Portugal, près de Porto, pour imaginer les prototypes idéaux. Il y a eu beaucoup d’allers-retours pour trouver les coupes parfaites. Sans oublier que nous voulons aussi produire dans un pays où les droits des travailleurs sont garantis. Le Portugal a répondu à nos attentes, en termes de qualité et de législation sociale. Nous n’aurions malheureusement pas pu fabriquer le même produit à ce prix en France », avoue franchement Marine Jouaret. Comptez entre 28 et 32 ​​euros pour un modèle.

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Féminisme

Enfin, il ne restait plus qu’à se faire connaître. Des cagnottes en ligne pour lancer le projet, des diffusions radio, quelques marchés créateurs et boutiques partenaires… et, surtout, un bon storytelling, une démarche marketing basée sur une bonne accroche narrative. Ce qui est le cas avec la culotte Simone. « Nous voulions apporter notre petite pierre à la construction du féminisme. Nous avons voulu mettre à l’honneur les célèbres Simones qui ont travaillé dans ce sens : Simone Veil, bien sûr, mais aussi Simone de Beauvoir ou encore Simone Louise des Forest, une des pionnières de l’aviation », explique Gwendoline Jouaret. Si ces femmes ont travaillé pour plus de liberté, les deux Mimizanaises suivent, à leur échelle, le même chemin. » Au-delà du produit dont nous sommes fiers – sinon nous n’aurions pas pu y associer notre nom – c’est aussi une façon de montrer que quelque chose est qui se passe à ce niveau dans le département. « Et ça marche ! Le réseau s’étend progressivement en région et dans toute la France. Les premières livraisons en Suède et en Australie ont même eu lieu.

Plus d’informations sur simoneunderwear.com