C’est la polémique qui secoue la fédération cycliste depuis le début des championnats du monde en Australie. La FFC suppose que ses neuf coureurs professionnels masculins ont voyagé en classe affaires, tandis que les sept femmes de la même catégorie ont voyagé en classe économique.
Publié le 19/09/2022 08:57
Mis à jour le 19/09/2022 15:31
Le déplacement de l’équipe de France cycliste masculine aux championnats du monde en Australie est critiqué depuis le début de la compétition le 18 septembre 2022. En effet, la Fédération française de cyclisme a choisi de faire voyager ses neuf cyclistes professionnels en classe affaires, alors que tous sept femmes de la même catégorie ont voyagé en classe économique.
>> Coupes du monde de cyclisme en Australie : le voyage de l’équipe masculine a coûté 49 635 euros
La FFC assume et défend ce scrutin. « C’est très, très cher », s’est défendu auprès de l’AFP le directeur technique national, Christophe Manin. « Nous n’avons pas les moyens de mettre tout le monde dans l’entreprise », a-t-il ajouté. La DTN a également mis en avant un argument lié aux résultats sportifs des différents coureurs : « chez les hommes, nous sommes champions du monde depuis deux ans. On y va vraiment pour gagner, quand on n’est plus en position de gagner. étrangers parmi les filles ». Si le coût du voyage vers l’Australie est un problème pointé du doigt par plusieurs fédérations, d’autres pays ont en revanche pris une autre décision pour faire des économies.
Interrogé sur le coût du voyage en Australie, Christophe Manin avance que le billet en classe affaires coûte 5 515 euros contre 1 510 euros en classe économique. La fédération a dû acheter 53 billets d’avion au total, dont 44 en classe économique et 9 en classe affaires, soit 116 075 euros de billets d’avion, dont 49 635 euros, uniquement pour les coureurs de la catégorie Elite Hommes Professionnels. Christophe Manin souligne qu’à cet « important bagage supplémentaire pour transporter tout le matériel » il a fallu ajouter 300 euros par personne pour les visas. Une facture vraiment salée rien que pour effectuer le déplacement en Australie, « toutes les dépenses sont prises en charge par la FFC contrairement à d’autres fédérations », plaide le directeur technique national. D’autres pays, confrontés à ce problème de coût, ont fait d’autres choix pour ces championnats du monde.
Comment permettre à chacun de mieux s’informer ?
L’Irlande a renoncé à participer à ces championnats du monde en Australie, « en raison de l’augmentation des prix des billets d’avion et de l’hébergement », explique-t-elle sur son site internet, « la compétition en Australie va élargir nos moyens beaucoup plus que prévu cette année ». » Un choix stratégique également motivé par le fait que la fédération irlandaise n’avait aucune garantie de remporter une épreuve en Australie. La Belgique, de son côté, a décidé de mettre tout le monde en classe économique, laissant aux joueurs la possibilité de monter en catégorie sur la avion à condition qu’ils mettent la main à la poche, ce qui n’a pas d’importance van Aert De son côté, la fédération canadienne a pris la décision encore plus radicale de demander aux coureurs de payer eux-mêmes leurs billets d’avion.