C’est une proposition qui ne passe pas. Pour lutter contre le manque de toilettes dans ses trains de marchandises, le service « train mixte » de la SNCF, qui s’engage pour l’égalité entre les femmes et les hommes, a lancé une expérimentation de six mois proposant à certains chauffeurs trois paires de culottes par mois.

Les ouvriers qui se plaignent de leurs conditions de travail dans les colonnes de Paris ont été grandement surpris par la proposition.

La SNCF face à la polémique après avoir proposé des culottes menstruelles à ses conductrices

« La demande d’accès aux toilettes vient du moment où les femmes sont entrées dans ces métiers. La question est sur la table depuis vingt ans. Et toujours rien, c’est tellement incroyable ! », proteste un cheminot.

Le sentiment d’abandon partagé par un collègue CGT : « Nous luttons depuis vingt ans pour des conditions de travail décentes, notamment pour l’accès à des toilettes réservées et suffisamment de repos. Et la box nous donne la réponse suivante : mets la culotte et tu l’auras pendant 8 heures ! »

Je regrette la présentation injuste d’un article publié ce matin à travers une expérimentation menée par SNCF Mixité au profit des conductrices ⬇️ (1/10)

— Anne-Sophie Nomblot (@asnomblot) 14 mai 2022

Une « présentation injuste » selon l’entreprise

De son côté, la présidente du réseau SNCF Mixité, Anne-Sophie Nomblot, a exprimé la « présentation injuste » de cette expérimentation. Et de préciser « en 2021, une dizaine (sur 30) conductrices de fret ont été interrogées pour étudier la question de l’accès aux toilettes ».

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Pourtant, selon lui, « le sujet des règles est rapidement entré dans la discussion ». Pour empêcher les conducteurs de « mettre en œuvre une variété de stratégies personnelles sous-optimales », telles que « garder un tampon plus longtemps que recommandé », l’entreprise a suggéré d’offrir trois culottes.

D’autres solutions examinées par la SNCF

Ces derniers, en effet, « sont apparus comme une alternative intéressante », a expliqué Anne-Sophie Nomblot. Il ne s’agit bien sûr pas de régler tous les problèmes de ce pantalon (…) La SNCF étudie d’autres solutions avec les parties prenantes ».

Et pour finir : « Avons-nous des progrès en matière de féminisme ? Oui, bien sûr, nous avons tous des progrès dans le domaine, mais je refuse d’essayer de le critiquer.