l’essentiel

Dans le cadre de la Semaine Nationale de la Création de la Transmission d’Entreprise, les élus de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat ont rendu visite à deux artisans de l’Alt Adour.

Le président de la Chambre des métiers et de l’artisanat des Hautes-Pyrénées, Daniel Pugès, aime ces visites de terrain. « Notre fonction est de servir au maximum les intérêts des entreprises, de les accompagner, de faire le lien avec les niveaux supérieurs, régionaux et nationaux. Pour cela il est indispensable d’entrer sur le terrain, de les écouter », a-t-il déclaré. a-t-il souligné lors de son voyage en Haute-Bigorre.

Les problématiques de l’artisanat

Après un premier arrêt à Beaudéan, chez Robin Salette, ferronnier grand-père en petit-fils, la visite s’est poursuivie à Bagnères-de-Bigorre, chez l’entreprise « ClimAdour », spécialisée dans l’installation et l’entretien de climatisation, cuisine professionnelle et frigo.

L’occasion pour les élus de la Chambre consulaire de mieux connaître les membres et de mesurer les enjeux qui pèsent sur le métier. A commencer par le manque de main-d’oeuvre alors que « l’artisanat est le premier business de France, avec, dans les Hautes Pyrénées, plus de 5.600 entreprises et 7.000 emplois », comme l’a rappelé Daniel Puges.

« On a beaucoup de travail mais on a besoin de main d’oeuvre. On cherche des compétences et des gens qui ont envie de travailler », invite le patron de ClimAdour, Emmanuel Boneu.

Quid de la reprise ?

Une réalité dont le CMA est pleinement conscient et son président est déterminé à trouver des solutions, en travaillant notamment avec tous les acteurs du territoire, y compris les communautés municipales. « Nous devons mettre chacune de nos compétences au service de l’économie du territoire. Si nous ne nous asseyons pas autour de la table, nous ne résoudrons pas les problèmes des entreprises », a déclaré Daniel Pugès. A noter qu’en Alta Bigorre, la communauté de communes a déjà engagé des actions en faveur du développement économique, comme l’a indiqué son président, Jacques Brune, non sans inviter artisans et chefs d’entreprise à prendre contact avec le responsable du développement du CCHB. , Isabelle Laborde Lalanne.

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Mais qu’en est-il de la récupération ? Si Robin Salette ne fait que commencer, prenant la relève de son grand-père, l’inquiétude est palpable chez ClimAdour. « Nous sommes à Bagnères-de-Bigorre depuis plus de trente ans et l’affaire marche bien, mais qui voudra reprendre l’affaire ? C’est beaucoup de travail pour tout gérer, les coûts sont énormes et les jeunes générations « Plus. Ils veulent travailler. Dans ces conditions. On a pensé, par exemple, à entrer dans le photovoltaïque mais avec la surprime d’assurance liée à cette activité, ça ne vaut pas la peine », déplore Emmanuel Boneu.

« En raison de l’âge avancé des artisans et de la difficulté à trouver des repreneurs, dans les prochaines années nous allons perdre 35% des entreprises artisanales si nous ne faisons rien. C’est le moment de se tourner vers la relève et quand on sait que 80% des étudiants en travail alternatif ont un emploi à la fin de leur formation, je ne peux qu’inciter petits et grands à choisir la voie artisanale.

Cette année, un millier de personnes sont formées à 35 métiers différents dans notre école de commerce », invite Daniel Pugès.