La pandémie a aussi alimenté les bonnes habitudes

Pendant la pandémie, les balades nature sont devenues très populaires. Photo : archives l-express.ca

Journaliste •

Dépendances

2 juillet 2022

IJL – Network.Press – l-express.ca

Le docteur R., médecin de famille, s’alarme de deux autres « épidémies » liées au covid… L’augmentation de la consommation d’alcool chez les adultes : « un poison qui a entraîné un nombre alarmant de mes patients dans sa spirale ». Et les écrans chez les enfants : il en reçoit beaucoup en consultation « qui ne peuvent plus s’en passer », avec des effets négatifs sur leur capacité à socialiser et à se concentrer. Cependant, le contexte de pandémie a parfois aussi favorisé la prise en compte des déséquilibres et conduit à l’adoption de bonnes habitudes.

Santé mentale

Santé mentale

Depuis le premier confinement, au printemps 2020, Rich s’est retrouvé à boire de plus en plus souvent. Il a vu l’impact négatif de cette habitude sur son portefeuille, son humeur et sa santé mentale.

Elle a finalement décidé d’arrêter de boire de l’alcool et n’a pas eu de baisse depuis un an.

Relations familiales

Relations familiales

De même, Jacqueline, qui essayait d’arrêter depuis des années, a profité du moment où il n’y avait plus de rassemblements festifs entre amis ou de pauses cigarette entre collègues, pour abandonner définitivement.

Dyanath Fournier, thérapeute francophone à Toronto, note que de nombreuses personnes ont été contraintes à l’introspection et ont dû faire face à leurs problèmes sous-jacents.

Il voit plus de patients et est heureux de voir l’impact positif de la thérapie… Ou de bonnes habitudes de santé mentale – stratégies comportementales, méditation, journalisation – pour un plus grand bien-être et de meilleures relations.

Beaucoup ont trouvé très difficile d’avoir des enfants à la maison, surtout lorsqu’ils ont dû aller à l’école en ligne.

Mais la plupart aimaient toujours trouver des occasions de passer du bon temps en famille. Et d’initier les enfants à de nouvelles activités : cuisiner, écouter de la musique, apprendre à faire du vélo, lire…

Relations de voisinage

Relations de voisinage

Ceux qui travaillent encore à domicile apprécient souvent d’être plus présents pour leurs enfants. Le conseil de Dyanath Fournier : Bénéficiez de seulement 5 minutes d’attention inconditionnelle par enfant et par jour. C’est déjà bien pour favoriser le bien-être de tous.

C’est un peu ce que Vera a mis en place dans sa famille. Un « quart d’heure de plaisir » tous les soirs, où chacun est invité à se retrouver pour danser ou jouer sans se prendre au sérieux.

C’était une soupape bienvenue en pleine pandémie, mais c’est devenu une habitude populaire qui est restée par la suite.

Thomas est devenu très proche de ses voisins, notamment en ce qui concerne l’aide dont chacun a besoin à la fois. Des courses pour ceux qui ont été confinés malades. Entraide pour s’occuper des enfants. Réunions en petits groupes dans la mesure du possible.

À Lire  Saint-Just-Saint-Rambert. Le salon de la santé continue ce dimanche

Cuisine et bricolage

Cuisine et bricolage

La pandémie a montré l’intérêt de relations de voisinage un peu plus poussées.

Yves fait partie d’un groupe d’amis qui, après avoir souffert d’un manque de socialisation, ont décidé de faire des activités ensemble régulièrement.

Résultat : ils prennent rendez-vous chaque semaine. Maintenant, ils se voient plus qu’avant la pandémie. Et le petit groupe de quelques amis d’enfance est passé à une quinzaine de personnes.

Yves explique aussi que sa femme faisait la cuisine. Avec la quantité de repas à préparer pour toute la famille confinée et la pression du travail en ligne pour sa femme, lui aussi a été contraint de se lancer. Maintenant, il en tire beaucoup de satisfaction.

Laura, comme beaucoup, s’est mise à faire du pain maison pour nourrir sa famille de gros mangeurs et éviter de faire trop souvent la queue au supermarché. Il découvre également la levure naturelle et décide de cuire un ou deux pains par jour.

Santé physique

Désormais, il y a toujours du pain frais à la maison, avec moins d’achats et moins de dépenses.

Laura avait également commencé à coudre pour fabriquer des masques pour sa famille et son quartier, et éviter le désordre des masques jetables.

Résultat : la couture fait désormais partie de ses loisirs favoris… même s’il s’agit souvent de raccommoder les vêtements déchirés de ses enfants.

De nombreuses personnes se sont mises à faire du vélo, notamment pour éviter de prendre les transports en commun. Les nouvelles pistes cyclables installées à Toronto sont populaires, et bien que le transport ne présente plus de risque réel de contamination, beaucoup continuent de se rendre au travail à vélo.

D’autres, comme Guillaume, ne vont plus beaucoup au bureau et travaillent de chez eux. Mais depuis qu’il n’a plus ces temps de trajet, il a trouvé le temps de faire du sport régulièrement.

Guillaume sort même parfois se promener dans le ravin près de chez lui à midi, quand ses heures le permettent.

Écrit par

Comme lui, beaucoup aiment profiter de la nature à Toronto. Et de pouvoir trouver un meilleur équilibre entre travail et vie personnelle, grâce à la nouvelle flexibilité des horaires de bureau qui permet d’éviter les déplacements moins utiles.

Bonjour! Vous êtes comme moi!

La pandémie nous a obligés à être créatifs. Certaines des bonnes habitudes développées sont là pour rester.

Nul doute que vous avez aussi de nombreux exemples en votre personne ou dans votre entourage – n’hésitez pas à les partager dans les commentaires !